La Pac (politique agricole commune) est le plan de développement et de soutien européen de l’agriculture. Il revient ensuite à chaque pays de mettre en place les financements et les décisions de la manière la plus adaptée. En France, la confédération paysanne a récemment appelé le gouvernement à mettre en place un plan stratégique national accès sur les transitions nécessaires pour l’agriculture. Des transitions techniques, mais aussi écologiques.

Une agriculture qui consomme plus raisonnablement

L’agriculture est l’un des secteurs les plus importants de l’Hexagone, mais pas seulement économiquement. Le pays importe encore énormément, mais la consommation locale reprend de l’importance, portée par les mouvements écologistes. Une tendance qui pousse les agriculteurs à revenir un peu en arrière et à raisonner leur consommation industrielle.

Bien sûr, il est question de l’usage des produits chimiques, mais aussi des produits mécaniques. La consommation de véhicules agricoles en France est importante, car largement subventionnée. Pourtant, des solutions de pièces détachées émergent, comme celles nécessaires à l’entretien des célèbres épareuses Rousseau. Or, l’achat de ces pièces est aujourd’hui moins bien subventionné.

Une agriculture moins polluante

Au-delà de la consommation des exploitations agricoles, il y a la partie plus visible de l’iceberg : la pollution. Les milliers d’agriculteurs en France peinent à gagner leur vie est sont poussés par de grands groupes industriels à produire toujours plus à des cadences intenables. Résultat, les exploitations polluent de plus en plus malgré elles.

Depuis longtemps déjà, les agriculteurs appellent à un sursaut politique sur la question. Les subventions de la Pac et du plan stratégique national sont dirigées depuis trop longtemps vers des solutions qui arrangent les plus grandes exploitations. Il ne suffit donc pas d’inciter à produire et à consommer des produits bio. Il faut également financer cette transition concrètement afin de réintégrer l’agriculture à nos écosystèmes de manière pérenne.

L’ombre des « profiteurs de la PAC »

Pendant que la Pac entre dans un moment crucial de sa négociation devant mener au fameux plan stratégique national, les paysans s’organisent contre les « profiteurs de la Pac ». Sur la plateforme en ligne « Pour une autre Pac », 44 organisations paysannes, environnementales et citoyennes militent contre cinq acteurs majeurs de l’agroalimentaire qui profiterait de la Pac au détriment de la petite paysannerie.

Ces acteurs majeurs, ils les ont appelées BASTA (Bigard, Avril, Savéol, Tereos, Agrial & Co.) et dénoncent les montants qu’ils perçoivent directement de la Pac chaque année. Pourtant, ces grands groupes versent des dividendes record à leurs actionnaires chaque année. Des dividendes versés avec de l’argent public donc, pendant que les petits paysans peinent à gagner plus de 350 € par mois en moyenne.