En 1989, des agriculteurs de Bourgogne ont souhaité collaborer pour une production céréalière plus respectueuse de la santé et de l’environnement. En 1999, une certification de Culture Raisonnée Contrôlée fait alors son apparition. La filière dispose aujourd’hui d’un cahier des charges pour chaque type de cultures répertoriées.

Qu’est-ce que le CRC ?

La CRC, ou Culture Raisonnée Contrôlée, est une filière céréalière responsable et éthique. Son apparition date de 1999 lorsque, dix ans plus tôt, des agriculteurs cultivateurs de céréales ont souhaité collaborer pour créer une agriculture plus saine et plus respectueuse de l’environnement. La certification CRC est une filière visant tous les acteurs du secteur alimentaire : des agriculteurs jusqu’aux consommateurs, en passant par les industriels. Ceux-ci s’engagent alors en faveur d’une culture éthique (avec une rémunération correcte des agriculteurs), une culture saine (sans pesticides) et une culture 100 % française. Elle a donc pour but de revaloriser le secteur agricole et tous les travailleurs issus des productions céréalières. La CRC est un organisme indépendant, validé par le Ministère de l’Agriculture, qui évalue chaque demande d’adhésion. À ce jour, la CRC a enregistré sur tout le territoire français : 3 000 agriculteurs, 4 200 boulangers et  plus de 550 000 tonnes de blé récolté. Pour pouvoir bénéficier d’une Certification de Conformité Produit, les agriculteurs reçoivent plusieurs visites dans leur champ de la part de professionnels agréés. Des analyses sont ensuite effectuées pour vérifier la qualité des céréales et leur conformité avec le cahier des charges (absence de produits chimiques et pesticides, absence de métaux lourds ou de particules radioactives).

Les différents types de céréales cultivés en France

Si la CRC ne concerne pour l’instant qu’une partie de l’agriculture céréalière (blé tendre, blé dur, seigle et sarrasin), elle compte s’étendre dans un futur proche sur les filières d’orge, de colza et de maïs. Un cahier des charges est rédigé pour chaque type de céréales, car toutes ne possèdent pas les mêmes caractéristiques. Par ailleurs, la France possède de nombreuses cultures céréalières dont voici les plus cultivées sur le territoire :

  • Le blé tendre, c’est plus de 5 millions d’hectares cultivés en France. Il s’agit de la céréale rencontrant le plus de succès, que ce soit sur notre territoire ou à l’export. Ce type de blé est couramment utilisé pour la production d’une farine blanche puis pour la fabrication de pains et de viennoiseries.
  • L’orge est cultivée en France sous deux formes : l’orge d’hiver et l’orge de printemps. La deuxième se semant principalement en mars ou au cours de l’automne. La culture de l’orge sera ensuite transformée en malt pour produire principalement de la bière.
  • Le triticale est une céréale croisée entre le blé et le seigle, elle se caractérise par une paille très fournie et de très bonne qualité. Riche en protéines, elle est utilisée essentiellement pour l’alimentation du bétail.

Trouver un agriculteur près de chez soi

Pour tous les industriels ou les commerçants recherchant des agriculteurs, CRC ou non, des sites internet répertoriant les différents professionnels sont disponibles aujourd’hui. Pour plus d’efficacité, il est conseillé d’utiliser un annuaire des cultivateurs céréaliers. Cet annuaire peut également renseigner, pour chaque région, sur les différents acteurs de la filière agricole :

  • Culture de légumes et maraîchage
  • Culture fruitière
  • Horticulture
  • Pisciculture
  • Viticulture
  • Exploitation forestière
  • Élevages

Ce type d’annuaire peut également permettre à tous les particuliers de pouvoir manger des produits locaux et de bonne qualité. Certains agriculteurs possèdent en effet de petites boutiques destinées à la vente directe de leurs produits (fromages, produits laitiers, vin, terrines etc). Certains d’entre eux, comme les maraîchers, proposent également aux habitants, des caisses de légumes frais. Des projets écologiques ont d’ailleurs été adoptés par un certain nombre d’entre eux, permettant à la population de pouvoir effectuer la cueillette elle-même ou de bénéficier d’un abonnement pour recevoir régulièrement des légumes frais.