Publié par Michel

Surface, hauteur, formalités : ce que dit vraiment la loi sur les poulaillers de jardin en 2025

4 avril 2025

poules dans poulailler
poules dans poulailler

Vous rêvez d’avoir des poules dans votre jardin, mais vous ne savez pas quelles règles respecter pour installer un poulailler ? Entre ce que l’on entend à droite à gauche et ce que dit réellement la loi, il y a parfois un grand écart. Et pourtant, ne pas être en règle peut vous exposer à une taxe imprévue ou à des démarches administratives évitables.

Alors avant de poser les premières planches ou d’acheter un modèle tout prêt, il est essentiel de savoir ce que dit exactement la réglementation en 2025. Taille, hauteur, autorisations, taxe d’aménagement… Cet article vous explique tout avec clarté, sans jargon, et surtout avec des conseils utiles pour faire les bons choix.

Pourquoi certains poulaillers sont soumis à une taxe (et d’autres pas)

Installer un poulailler chez soi peut sembler anodin, mais dès lors qu’il dépasse une certaine taille ou qu’il est fermé et couvert, il peut être considéré comme une construction taxable. C’est la fameuse taxe d’aménagement, souvent associée aux abris de jardin ou aux serres, mais qui concerne aussi les poulaillers.

En 2025, la règle est simple sur le papier : si votre poulailler est clos, couvert, et que sa surface dépasse 5 m² avec une hauteur sous plafond d’au moins 1,80 mètre, alors il entre dans le champ de cette taxe. À l’inverse, en dessous de ces dimensions, vous êtes exonéré.

“Beaucoup pensent qu’un petit poulailler est toujours libre de taxe. C’est faux : ce sont bien les critères de surface et de hauteur qui comptent. Un modèle compact mais élevé peut tout à fait être imposable.”

Comment est calculée la taxe d’aménagement en 2025 ?

Le montant n’est pas fixe, il varie selon plusieurs facteurs. D’abord, on calcule la surface taxable. Ensuite, on la multiplie par une valeur annuelle par mètre carré définie par l’Insee. Pour 2025, cette valeur est de 930 € hors Île-de-France et 1054 € en Île-de-France.

Mais ce n’est pas tout : à ce montant s’ajoute un taux voté par votre commune, votre département ou votre région. Celui-ci peut aller de 1 % à 5 %, voire jusqu’à 20 % dans certaines zones. Cela peut rapidement faire grimper la note, surtout pour des installations un peu plus grandes.

Quelles sont les démarches obligatoires selon la taille du poulailler ?

Voici ce qu’il faut savoir : pour un poulailler de moins de 5 m², aucune déclaration n’est requise, à condition qu’il respecte aussi la limite de hauteur. Entre 5 et 20 m², une déclaration préalable en mairie est nécessaire. Et au-delà de 20 m², un permis de construire est obligatoire.

Ces règles s’appliquent aux poulaillers comme à toutes les annexes non destinées à l’habitation. Attention également à l’implantation du poulailler sur votre terrain : certaines communes imposent des distances minimales avec les habitations voisines pour des raisons sanitaires ou de tranquillité publique.

Pourquoi le poulailler mobile est une alternative intéressante

De plus en plus de particuliers choisissent le poulailler mobile, non seulement pour la flexibilité qu’il offre aux animaux, mais aussi parce qu’il échappe souvent aux obligations administratives. En étant non fixé au sol et déplacé régulièrement, il ne compte pas comme une construction permanente.

En dessous de 50 volailles, vous n’avez pas non plus besoin de faire une déclaration à la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations). Cela permet de rester dans un cadre simple et léger, sans formalité lourde ni risque de taxation.

Se renseigner localement reste indispensable

Chaque commune peut adopter des règles plus strictes, notamment en matière de distances à respecter, de nuisances sonores ou d’impact visuel. Il est donc vivement conseillé de passer un coup de fil à votre mairie avant tout projet, même modeste.

Et surtout, pensez à vérifier les règles d’urbanisme locales, notamment si vous êtes dans une zone protégée ou soumise à des règles spécifiques (secteur classé, proximité d’un monument historique, etc.). Cela vous évitera bien des surprises.

Le bon réflexe à avoir avant d’installer son poulailler

Avant de vous lancer, posez-vous les bonnes questions : votre poulailler est-il mobile ou fixe ? Quelle surface occupe-t-il réellement au sol ? Va-t-il dépasser 1,80 mètre de hauteur ? Sera-t-il totalement fermé ? Ces éléments sont déterminants.

En respectant les seuils légaux, vous pouvez parfaitement avoir quelques poules chez vous sans être embêté par les règles ou la fiscalité. Et si vous visez une installation plus grande, mieux vaut tout déclarer dans les règles pour ne pas risquer de pénalités.

Car au-delà des sanctions financières, une installation non conforme peut vous obliger à démonter votre poulailler après coup, ce qui est toujours plus contraignant que de bien faire les choses dès le départ.

Mis à jour le 4 avril 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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4 réponses

  1. Bonjour, je travaille dans une maison d’accueil spécialisée pour des adultes en situation de polyhandicap et l’installation d’un poulailler  » thérapeutique » pourrait nous permettre de travailler sur plusieurs points : renforcer les liens et éviter le renfermement sur soi par la médiation animale, valoriser les rôles sociaux des personnes accompagnées en leur confiant des responsabilités, à terme leur offrir les moyens d’expliquer aux enfants des écoles environnantes le rôle des poules notamment dans la dégradation des restes alimentaires par le recyclage et le compostage, etc. Savez-vous s’il existe des règles particulières pour les Etablissements Sociaux et Médico Sociaux sachant que nous venons de nous implanter dans un quartier Politique de la Ville ? Merci d’avance pour votre aide

    1. Bonjour Carole,
      Votre projet est magnifique et porteur de sens. Pour les ESMS, aucune règle spécifique nationale n’interdit les poulaillers, mais il est conseillé de vérifier le règlement sanitaire départemental, les normes d’hygiène, et d’informer l’ARS. Un échange avec la mairie et le service vétérinaire est aussi recommandé, surtout en quartier « Politique de la Ville ».
      Bonne continuation dans cette belle initiative !

  2. Bonjour,
    Que ce passe-t-il si le poulailler fait plus de 5 m² mais moins de 1m80 de haut ? S’il fait plus d’1m80 de haut, mais moins de 5 m² ? S’il n’est fermé que la nuit ? S’il n’est que partiellement couvert sur moins de 5 m² ?
    Merci d’avance

    1. Bonjour,
      – Plus de 5 m² mais moins de 1,80 m : pas de taxe.
      – Moins de 5 m² mais plus de 1,80 m : pas de taxe.
      – Fermé seulement la nuit : ça peut être taxé si c’est considéré comme clos et couvert.
      – Partiellement couvert sur moins de 5 m² : pas de taxe.
      Il faut que tous les critères soient réunis pour que la taxe s’applique.

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