Fin septembre, le jardin respire encore les parfums de l’été, mais le citronnier, lui, prépare déjà sa saison suivante. Beaucoup de jardiniers, voyant leurs branches s’allonger, se disent qu’un petit coup de sécateur ferait du bien. Le problème, c’est qu’une taille à cette période peut avoir l’effet inverse : fragiliser l’arbre, ralentir sa mise à fruit et parfois compromettre toute une récolte. Une erreur d’agenda qui paraît anodine mais qui peut coûter cher en citrons.
En réalité, couper trop tôt ou trop tard, c’est exposer son citronnier à un double danger. D’un côté, l’arbre perd une partie de sa réserve de sève, celle qui nourrit les futures fleurs. De l’autre, une coupe en automne ouvre la porte aux maladies alors que les températures descendent et que la cicatrisation se fait mal. Autrement dit, un geste pensé pour « entretenir » se transforme en véritable frein pour la vitalité de l’arbuste.
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Pourquoi la taille du citronnier en automne pose problème ?
Le citronnier a un cycle particulier : il produit, il se repose, puis il relance sa croissance au printemps. Tailler en septembre, c’est intervenir en plein milieu de cette phase de transition. L’arbre n’a pas encore terminé sa fructification et il n’a pas la vigueur nécessaire pour cicatriser rapidement. Résultat : les plaies restent ouvertes, favorisant l’entrée de champignons ou de parasites, et les bourgeons à fleurs prévus pour l’année suivante sont perturbés.
De nombreux jardiniers rapportent qu’après une taille trop tardive, leur citronnier a mis plusieurs mois à repartir, avec une floraison bien plus faible. L’impact est direct : moins de fleurs, donc moins de fruits.
Quels risques pour la récolte et la santé de l’arbre ?
Une coupe d’automne entraîne souvent des réactions imprévisibles. Certaines branches repartent en jeunes pousses qui, faute de chaleur suffisante, restent frêles et vulnérables au gel. D’autres parties de l’arbre s’épuisent à tenter de cicatriser, au détriment du développement des fruits encore présents. Cette dépense d’énergie a un coût : citrons plus petits, plus acides, et parfois une chute prématurée.
« Tailler un citronnier en automne, c’est comme lui demander un effort supplémentaire au moment où il doit se reposer » confie Michel, jardinier amateur depuis plus de 20 ans. « Les branches coupées ne cicatrisent pas bien, et l’arbre s’affaiblit. »
Quelle est la bonne période pour tailler un citronnier ?
La taille d’entretien se réalise idéalement à la fin de l’hiver, entre février et mars, juste après la fructification et avant le redémarrage de la végétation. À ce moment, l’arbre est au repos et dispose de toutes ses réserves pour cicatriser rapidement. C’est aussi l’occasion de redonner une forme harmonieuse, d’éclaircir l’intérieur du feuillage et de préparer la future production de fleurs.
En dehors de cette fenêtre, mieux vaut s’abstenir et ne réaliser que de petites interventions de sécurité, par exemple couper une branche cassée ou retirer un gourmand trop vigoureux.
Que faire de son citronnier fin septembre ?
Si l’envie de jardiner vous démange, mieux vaut préparer l’arbre à l’automne plutôt que de le couper. Un apport de compost bien décomposé au pied, un paillage protecteur contre le froid, et une surveillance attentive de l’humidité du sol sont des gestes autrement plus bénéfiques à cette période. Vous pouvez également inspecter les feuilles pour détecter d’éventuelles attaques de cochenilles ou d’araignées rouges, fréquentes en fin de saison.
Et si certaines branches vous paraissent vraiment encombrantes, retenez-vous : notez-les mentalement ou marquez-les discrètement avec un ruban, pour intervenir au printemps, au bon moment.
Comment obtenir une belle fructification l’année suivante ?
Tout est une question de patience et de timing. Un citronnier bien nourri, protégé du froid et respecté dans son cycle naturel donnera en retour une floraison généreuse. La taille au printemps permet non seulement d’aérer la ramure, mais aussi de sélectionner les branches porteuses de fleurs. On limite ainsi le nombre de fruits sur chaque branche pour que les citrons grossissent et arrivent à maturité sans chute prématurée.
La récompense est visible dès l’été suivant : un feuillage dense, des fleurs parfumées et des citrons charnus qui tiennent sur les branches.
Et vous, comment entretenez-vous votre citronnier ?
Chaque jardin a sa propre histoire avec les agrumes. Certains préfèrent tailler régulièrement, d’autres laissent l’arbre pousser librement. Et vous, avez-vous déjà testé la taille printanière ou avez-vous constaté une baisse de récolte après une coupe d’automne ? Partagez vos expériences dans les commentaires, elles aideront sans doute d’autres passionnés de citronniers.
Mis à jour le 28 septembre 2025
