Publié par Michel

Pourquoi votre basilic en pot ne survit jamais ? L’astuce radicale qu’aucun guide ne mentionne

18 juin 2025

basilic en pot
basilic en pot

Vous avez beau l’arroser, lui parler, le tourner vers le soleil… rien n’y fait : votre basilic en pot finit toujours par dépérir ? Il fane, jaunit, monte en fleurs trop tôt, ou pire : il meurt après quelques semaines seulement. C’est frustrant, surtout quand vous pensiez avoir tout bien fait.

La vérité, c’est que les conseils classiques qu’on trouve partout – « mettez-le au soleil », « arrosez régulièrement », « ne laissez pas d’eau stagnante » – sont loin d’être suffisants. Et surtout, ils oublient une erreur fatale que la majorité des jardiniers amateurs reproduisent encore et encore… sans même s’en rendre compte.

Dans cet article, vous allez découvrir pourquoi la plupart des basilics en pot sont voués à mourir prématurément – et surtout, la méthode simple mais radicale pour enfin le faire durer tout l’été (et au-delà).

Le vrai problème n’est pas où vous le croyez

Vous pensez que votre basilic manque de lumière ? Qu’il a trop d’eau ou pas assez ? Qu’il est mal arrosé ? Bien sûr, tous ces éléments jouent un rôle. Mais dans 80 % des cas, le problème se trouve ailleurs, bien avant même que vous ayez posé le pot sur le rebord de votre fenêtre.

Le basilic vendu en pot (en supermarché ou même en jardinerie) est issu de culture intensive sous serre. Il est semé trop dense, dans un terreau pauvre, dans un tout petit contenant. Résultat : dès que vous le ramenez chez vous, il entre en stress. Les racines n’ont plus de place, les plants s’étouffent entre eux, et la plante ne peut tout simplement pas s’adapter à son nouvel environnement.

Le basilic n’est pas une herbe d’intérieur. C’est une plante annuelle vivace qui a besoin d’espace, de renouvellement, de souffle pour prospérer.

Ce que personne ne vous dit : séparer et replanter les plants dès l’achat

Voici l’astuce que la majorité des guides oublient (ou évitent) de mentionner : il ne faut jamais laisser le basilic dans son pot d’origine. Ce n’est pas un pot, c’est un emballage temporaire. Il contient parfois jusqu’à 40 tiges entassées dans un minuscule cylindre de terreau compressé. Rien d’étonnant à ce qu’il ne survive pas.

La bonne méthode consiste à agir dès l’achat :

Retirez la motte entière du pot plastique. Placez-la dans une bassine d’eau tiède pour décompacter doucement les racines. Une fois la terre bien ramollie, séparez délicatement les plants un à un, en essayant de conserver quelques racines sur chaque pied. N’ayez pas peur de perdre quelques feuilles au passage : c’est un petit traumatisme pour un bienfait durable.

Ensuite, replantez chaque pied individuellement (ou par groupes de 3 ou 4 maximum) dans un grand pot d’au moins 25 cm de diamètre, rempli d’un mélange terreau spécial plantes aromatiques et compost tamisé. Veillez à bien drainer le fond avec des billes d’argile ou du gravier.

Avertissement : Ne laissez jamais deux plants de basilic à moins de 5 cm l’un de l’autre. Cela limite leur croissance, favorise les maladies et précipite leur fin.

Ce que change cette méthode dans la durée

En replantant ainsi, vous permettez à chaque plant de basilic de s’enraciner correctement, de respirer, et de croître en s’adaptant naturellement à son nouvel environnement. Le stress est moindre, la circulation d’air est meilleure, et la plante se renforce au lieu de s’épuiser.

Au bout d’une semaine, vous verrez une nette différence : les feuilles seront plus larges, d’un vert plus profond, et surtout, les tiges vont se renforcer. Ce n’est pas un miracle, c’est simplement un retour aux besoins naturels de la plante.

Vous pourrez alors récolter régulièrement (en pinçant au-dessus de deux feuilles), et maintenir votre basilic actif pendant toute la saison chaude, sans le voir monter en graines trop tôt.

Et si votre basilic est déjà mal en point ?

Pas de panique. Même un basilic affaibli peut parfois être sauvé. Retirez les parties jaunies, replantez comme expliqué, arrosez modérément et placez-le à la lumière douce (matinée uniquement au soleil direct). Une reprise est possible dans les 10 à 15 jours si les racines n’ont pas pourri.

Sinon, il vous reste une solution : prélever une tige saine, ôter les feuilles du bas, et la mettre dans un verre d’eau propre. Elle formera des racines en 7 à 10 jours, vous pourrez alors recommencer avec un plant jeune et vigoureux.

Une habitude simple qui change toute la culture

Faire durer son basilic, ce n’est pas une question de chance ou de talent. C’est une question de méthode. En espaçant les plants, en offrant un sol riche, en respectant leur besoin de lumière indirecte et d’arrosage modéré, on transforme un pot fragile en une vraie plante aromatique productive.

Ce geste simple – replanter dès le premier jour – est trop souvent oublié. Pourtant, c’est lui qui fait la différence entre un basilic d’un mois et un basilic de toute une saison.

Mis à jour le 18 juin 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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7 réponses

  1. bonjour, j’ai fait cette méthode l’an passé, en effet le basilic s’est bien tenu ,je l’ai rentré et lis sur l’appui de fenêtre tout l’hiver , il était toujours très beau , mais il a fini par faire des tiges plus épaisses type branches , de ce fait je l’ai repiqué en pleine terre mais je pense qu’il finira par mourir, combien de temps peut-on garder le basilic ?

    1. Bonjour ! Le basilic est une plante annuelle, même bien entretenu, il finit par s’épuiser au bout de 6 à 12 mois. Vous avez déjà fait durer le vôtre bien plus que la moyenne !

  2. Je vous remercie de vos conseils !
    Je vais vous écouter !
    J espère que mon basilic passera tout l été !

  3. Moi aussi, j’ai bien l’intention de tenter l’expérience en répliquant la Basilic dana un meilleur terreau. Merci des conseils!

  4. Merci Michel, très bonne et belle idée de partager ses connaissances comme ça se faisait lors des veillées ou les palabres dans les pays plus éloignés.
    Un exemple du bon usage des réseaux sociaux.

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