Publié par Michel

Pourquoi faut-il absolument pincer les œillets en mai pour obtenir une floraison abondante ?

4 mai 2025

oeillets
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Vous adorez les œillets pour leur floraison généreuse et leur parfum délicat ? Comme beaucoup de jardiniers, vous attendez avec impatience le mois de mai pour les voir s’épanouir. Et pourtant, malgré vos soins, vos œillets ne donnent pas toujours le résultat escompté. Leur floraison reste timide, parfois même décevante. C’est frustrant, surtout quand on met tout en œuvre pour réussir son jardin.

Mais si je vous disais qu’un petit geste, souvent négligé en mai, change tout ? Un geste simple, rapide, mais que la majorité des passionnés oublient… Et c’est justement ce détail qui limite le vrai potentiel de vos œillets.

Pourquoi vos œillets ne fleurissent pas autant qu’espéré

Les œillets, qu’ils soient de poète, mignardises ou à grandes fleurs, ont besoin d’une attention particulière au moment de la reprise de croissance au printemps. En mai, les températures remontent, la lumière devient plus abondante et les plantes s’activent. Pourtant, cette période clé est souvent mal exploitée.

Le problème ? Beaucoup de jardiniers pensent qu’un bon arrosage, une exposition ensoleillée et un peu d’engrais suffisent. Et si ces éléments sont évidemment essentiels, ils ne suffisent pas à déclencher une floraison abondante. Le véritable souci se trouve ailleurs, dans une étape souvent ignorée : le pincement.

Ce geste oublié qui empêche la pleine floraison des œillets

Le pincement est une technique de jardinage très simple : elle consiste à retirer l’extrémité des jeunes pousses pour encourager la ramification. Cela peut sembler anodin, mais ce geste a un impact direct sur la quantité et la qualité des fleurs.

Quand vous pincez un œillet en mai, vous l’obligez à se concentrer sur la production de tiges secondaires. Ces nouvelles branches porteront chacune leurs propres boutons floraux, ce qui multiplie les chances d’une floraison dense et bien répartie. Sans ce pincement, la plante monte trop vite en hauteur, produit moins de ramifications, et donc moins de fleurs.

« Ne jamais pincer un œillet en mai, c’est comme planter un rosier sans jamais le tailler : ça pousse, oui, mais sans éclat. »

Cette technique fonctionne particulièrement bien avec les œillets de poète (Dianthus barbatus), très prisés pour leurs bouquets estivaux. Elle est également bénéfique pour les variétés vivaces et les œillets à feuillage persistant.

Comment faire le bon pincement au bon moment

Le bon moment pour pincer vos œillets, c’est dès que les jeunes tiges atteignent une dizaine de centimètres. Avec vos doigts ou un sécateur propre, retirez simplement l’extrémité, juste au-dessus d’une paire de feuilles. La plante va alors produire deux nouvelles pousses à cet endroit.

Le geste est à répéter sur chaque tige principale, de préférence le matin ou en fin de journée, lorsque la plante n’est pas stressée par la chaleur. Il est inutile de pincer toutes les semaines : une seule intervention en mai suffit pour stimuler efficacement la croissance latérale.

Attention à ne pas pincer trop tard : au-delà de la mi-juin, la plante aura déjà entamé sa mise à fleur, et le pincement pourrait nuire à la production des boutons déjà en formation.

Ce que vous gagnez en pratiquant le pincement

Le pincement favorise une floraison plus abondante, mais il présente aussi d’autres avantages : la plante devient plus compacte, plus dense, donc plus esthétique dans les massifs. Elle résiste aussi mieux au vent et à l’humidité, souvent responsables du couchage des tiges chez les œillets hauts.

De plus, cette technique naturelle ne coûte rien, ne prend que quelques minutes, et évite d’avoir recours à des engrais stimulants ou des produits de forçage. C’est une méthode respectueuse de l’environnement, parfaitement adaptée aux jardiniers amateurs comme aux plus expérimentés.

Ce que peu de jardiniers savent à propos des œillets en mai

Outre le pincement, une autre erreur fréquente réside dans l’arrosage trop généreux en mai. Les œillets, bien qu’appréciant un sol frais, redoutent l’excès d’eau qui peut faire pourrir les racines, surtout en cas de nuits encore fraîches. Il est donc recommandé d’arroser modérément, en veillant à un bon drainage.

Il faut également éviter les engrais trop riches en azote qui favorisent le feuillage au détriment des fleurs. Privilégiez un apport équilibré ou légèrement plus riche en potassium pour soutenir la floraison.

Ce petit geste change toute la saison

Quand on cultive un jardin, chaque détail compte. Et parfois, ce sont les choses les plus simples qui font toute la différence. Le pincement des œillets en mai en est un parfait exemple : un geste que l’on oublie souvent, et qui pourtant transforme une plante quelconque en une explosion de fleurs colorées.

Il n’est jamais trop tard pour apprendre à mieux accompagner la nature. Un œillet bien pincé en mai, c’est un jardin qui rayonne jusqu’à l’été, sans effort supplémentaire. Et c’est surtout la satisfaction de voir ses efforts récompensés par une floraison généreuse et durable.

Mis à jour le 4 mai 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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2 réponses

  1. Merci Michel pour ce conseil. Mais il semble que ce geste soit trop tardif en mai, nos oeillets sont déjà en fleurs pour certains, et avec des boutons floraux bien avancés pour les autres, et nous ne sommes que le 4 mai ! N’est-ce pas un geste à faire en avril ?

    1. Bonjour Alain,
      Effectivement, l’idéal est de pincer en avril, mais pour certaines variétés ou dans les régions plus fraîches, mai reste encore possible.

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