Plantez votre amaryllis en novembre pour une floraison éclatante à Noël

Chaque hiver, des milliers de jardiniers se font la même promesse : voir éclore, au cœur de décembre, les grandes corolles rouges et blanches d’un amaryllis en pleine santé. Mais trop souvent, la plante refuse de fleurir à temps. Bulbe fatigué, arrosage maladroit, lumière insuffisante… les causes sont multiples. Résultat : un feuillage vert à Noël, mais pas l’ombre d’une fleur. Et avec lui, un petit goût d’échec au moment où la maison se pare de fêtes.

Pourtant, le secret d’un amaryllis réussi ne tient pas à un miracle, mais à un simple geste de calendrier. Novembre est la fenêtre idéale pour tout planter — ni trop tôt, ni trop tard — afin de synchroniser sa floraison avec les fêtes. L’art consiste ensuite à créer les bonnes conditions pour réveiller ce bulbe tropical endormi.

Pourquoi planter l’amaryllis en novembre change tout ?

L’amaryllis (Hippeastrum) suit un rythme précis : entre six et huit semaines après la plantation, les premières hampes florales percent la terre. C’est une course contre le calendrier de l’Avent. Planter fin novembre, c’est donc miser sur une floraison fin janvier. Planter début novembre, c’est en revanche s’assurer d’avoir ses fleurs au cœur de Noël.

Les jardiniers expérimentés le savent : la température et la lumière sont les deux leviers essentiels. Une pièce chaude (autour de 20 °C) et bien exposée accélère la montée de la tige florale. À l’inverse, le froid ou le manque de soleil peuvent retarder la floraison de plusieurs semaines. Certains amateurs placent même le pot sur le haut d’un buffet, là où la chaleur monte naturellement, le temps que la tige se forme.

Comment choisir le bon bulbe pour des fleurs spectaculaires ?

La réussite commence dès l’achat. Un bulbe d’amaryllis doit être dense, ferme, sans taches ni parties molles. On parle de calibre à partir de 36+, ce qui correspond à la taille d’un petit pamplemousse. Plus il est gros, plus il renferme d’énergie. C’est cette réserve qui déterminera le nombre de tiges florales et la taille des fleurs, souvent entre 15 et 25 cm de diamètre.

Les variétés sont nombreuses : le rouge velouté ‘Benfica’, le blanc pur ‘Mont Blanc’, le double ‘Ice Queen’ ou encore le fascinant ‘Papilio’ aux airs d’orchidée. Toutes ont un point commun : elles réclament un pot stable, lesté, car leurs hampes florales montent parfois à plus de 50 cm de haut.

Quel pot et quel terreau utiliser pour un amaryllis équilibré ?

Installez le bulbe dans un pot à peine plus large que lui, en laissant dépasser son tiers supérieur. Le terreau idéal est léger et drainant, de type universel enrichi de compost mûr ou de terreau pour plantes à fleurs. Évitez absolument de noyer le bulbe : il pourrit très vite si ses racines trempent dans l’eau.

« Le pire ennemi de l’amaryllis, c’est l’excès d’eau. Mieux vaut un terreau un peu sec qu’un bulbe détrempé. »

Beaucoup de jardiniers confient qu’ils ne rempotent pas chaque année, mais renouvellent la moitié du terreau après la période de repos. D’autres utilisent des vases en verre étroits pour une culture “à l’eau” : les racines plongent dans l’eau, mais le bulbe reste au sec. Cette technique spectaculaire fonctionne bien dans les intérieurs lumineux et tempérés.

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Les erreurs les plus fréquentes à éviter

Sur les forums de passionnés, le même constat revient souvent : les amaryllis arrosés toute l’année finissent par s’épuiser. Sans période de repos, le bulbe ne refait pas ses réserves et la floraison s’interrompt. Autre erreur fréquente : couper les feuilles trop tôt après la floraison. Ces feuilles jouent un rôle essentiel — elles nourrissent le bulbe et permettent sa régénération. Tant qu’elles sont vertes, elles doivent rester en place.

Certains amateurs vont plus loin : dès le mois de mai, ils sortent leurs pots à l’extérieur, sur une terrasse ou un balcon, à la lumière tamisée. L’amaryllis y refait son feuillage et “grossit”. À la fin de l’été, ils laissent naturellement jaunir les feuilles, puis rentrent le pot pour la période de repos. C’est souvent la clé pour obtenir plusieurs tiges florales l’année suivante.

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Comment faire refleurir son amaryllis d’une année sur l’autre ?

Après la floraison, laissez les feuilles continuer leur travail. Arrosez modérément jusqu’à ce qu’elles jaunissent, puis arrêtez tout. Placez ensuite le pot dans un endroit frais et sombre pendant environ deux mois. Cette dormance est indispensable : sans elle, le bulbe reste “épuisé”. À la fin de cette période, rempotez dans un terreau neuf, la pointe tournée vers le ciel, et reprenez les arrosages progressivement.

Certains amateurs recommandent même un apport d’engrais liquide tous les quinze jours entre avril et septembre, pour aider le bulbe à reconstituer ses réserves. Cette attention, associée à une bonne lumière, peut multiplier le nombre de fleurs d’une année sur l’autre.

Et si cette année, l’amaryllis devenait le cœur de votre décoration de Noël ?

Entre tradition et élégance, cette plante apporte une présence unique sur une table de fête ou un rebord de fenêtre. L’amaryllis, avec sa floraison presque théâtrale, incarne à merveille l’attente et la chaleur de décembre. Plantez-le dès maintenant, jouez avec la lumière, observez la tige grandir jour après jour… et laissez la magie opérer.

Et vous, avez-vous déjà tenté de faire refleurir un amaryllis d’une année sur l’autre ? Partagez vos expériences et vos astuces en commentaire, elles feront fleurir bien d’autres salons à Noël prochain.

Mis à jour le 3 novembre 2025