Publié par Michel

Le geste jardinage le plus polluant… que 80% des Français font chaque printemps sans le savoir

22 avril 2025

paillage
paillage

Vous aimez votre jardin. Vous attendez les beaux jours avec impatience pour retourner la terre, semer, planter, prendre soin de votre petit coin de verdure. Et comme beaucoup, dès les premières chaleurs, vous sortez votre bêche ou votre motoculteur pour retourner la terre. Ce geste semble évident, naturel, bénéfique. Pourtant, il pourrait être l’un des plus destructeurs pour votre sol… et pour l’environnement.

Retourner la terre profondément, chaque printemps, est une habitude bien ancrée. Mais ce que peu savent, c’est que ce geste perturbe gravement la biodiversité du sol, libère du carbone dans l’atmosphère et accélère l’érosion des sols fertiles.

Alors pourquoi continue-t-on à le faire ? Et surtout, quelles alternatives plus saines et plus efficaces s’offrent à nous ? C’est ce que vous allez découvrir ici.

“On croit nourrir la terre en la retournant, mais on l’étouffe lentement.”

Pourquoi on retourne la terre : une fausse bonne idée transmise depuis des générations

Le labour ou le bêchage profond est souvent associé à l’idée de « préparer le terrain », d’ameublir le sol, de l’aérer. Ce savoir-faire traditionnel s’est transmis sans remise en question, car à court terme, il donne l’illusion d’un sol propre, souple et prêt à recevoir les semis.

Ce geste a longtemps été considéré comme indispensable, surtout dans les potagers. C’est d’ailleurs encore ce que recommandent certaines méthodes de jardinage dites classiques. Pourtant, la science du sol a largement évolué. Et ce que l’on sait aujourd’hui remet en question ce geste presque automatique.

Ce que vous détruisez en retournant votre terre

Sous nos pieds, une vie invisible travaille pour nous : bactéries, champignons, vers de terre, insectes… Cet écosystème souterrain maintient la fertilité naturelle du sol. Il recycle la matière organique, régule l’humidité, aère les couches profondes. En retournant la terre, vous brisez cet équilibre fragile.

Ce geste expose aussi la matière organique à l’air, ce qui provoque une oxydation rapide. Résultat : le carbone contenu dans le sol s’échappe sous forme de CO₂, contribuant ainsi aux émissions de gaz à effet de serre. Moins de carbone dans le sol, c’est aussi moins de fertilité à long terme.

Enfin, le retournement profond perturbe la structure naturelle du sol, ce qui favorise le compactage et l’érosion, surtout lors des fortes pluies. Le sol perd alors sa capacité à absorber l’eau correctement, ce qui peut mener à l’apparition de croûtes en surface ou de zones inondées.

Les conséquences invisibles sur vos cultures et votre santé

Un sol perturbé met plus de temps à se régénérer. Les micro-organismes mettent des semaines à reformer un équilibre viable. Cela signifie que vos plants pousseront moins bien, seront plus sensibles aux maladies, et que vous serez tenté d’ajouter des engrais ou traitements pour compenser.

C’est un cercle vicieux : plus vous perturbez votre sol, plus vous rendez vos cultures dépendantes de produits extérieurs. À long terme, cela peut même appauvrir les nutriments disponibles dans les légumes que vous consommez.

Une alternative naturelle : le non-travail du sol et le paillage

La solution ? Laisser le sol en paix. Cela peut sembler contre-intuitif, mais le non-travail du sol (aussi appelé « non-labour ») est une méthode qui a fait ses preuves dans les potagers permacoles et en agriculture de conservation. On n’intervient qu’en surface, sans bouleverser les couches profondes.

En paillant abondamment avec des matières organiques (feuilles mortes, foin, compost, tonte sèche), vous nourrissez la vie du sol. Les vers de terre font le travail à votre place : ils aèrent, brassent, et enrichissent la terre en continu.

Cette méthode demande un peu de patience, surtout la première année. Mais elle est bien plus durable, économique, et bénéfique pour la qualité de vos récoltes.

Comment commencer dès ce printemps, sans tout changer d’un coup

Si vous avez l’habitude de retourner la terre, pas besoin de tout abandonner brutalement. Commencez par tester le non-travail du sol sur une petite parcelle. Couvrez-la de paillage, et observez. Ajoutez un peu de compost en surface, plantez directement dans le paillage ou dans des poquets légèrement ouverts.

En quelques semaines, vous verrez que le sol reste meuble, humide, vivant. Et vos plants s’en porteront mieux, tout en vous demandant moins d’efforts.

Ce changement de pratique, simple en apparence, peut transformer en profondeur votre façon de jardiner, tout en réduisant votre impact sur l’environnement.

Ce que vous gagnerez en abandonnant ce geste

En arrêtant de retourner la terre, vous améliorez naturellement la santé de votre sol, vous réduisez votre consommation d’eau, et vous captez davantage de carbone dans le sol. Vous créez aussi un écosystème plus résilient, plus autonome, plus fertile sur le long terme.

Et peut-être le plus important : vous reconnectez votre pratique du jardinage avec la logique du vivant, et non plus contre lui.

Mis à jour le 22 avril 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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50 réponses

  1. Votre technique est un leurre. Je la mets en pratique depuis une dizaine d’année. Si au départ,je l’ai glorifiée,aujourd’hui je déchante. Je suis envahi de mulots,de limaces et d’escargots bien a l’abri sous le paillage,qui dévorent les légumes petits et grands. Les adventices résistantes tels que pissenlit, chardons et autres traversent le paillage sont impossibleà biner. Il faut les arracher à la main et quand ils paraissent,ils sont déjà bien implantés.Au printemps, alors que le soleil a réchauffé la terre nue,sous ce paillage, la terre est froide et humide….c’est une méthode catastrophique.

    1. Le pissenlit se mange et le chardon peut aussi être mangé. Le chardon indique que votre sol est riche en matière organique mal composté ou dégradé.

    2. Bonjour Royer je suis de votre avis j ai moi même expérimenté cette technique si cela est efficace pour la structure du sol surtout très lourd comme le mien les nombreux problèmes que cela apportent font que ce n est pas gérable. Liseron escargots limaces mulots et surtout courtillieres qui m ont ravagé tout mon potager en 2022 si bien qu aujourd’hui je ne peux plus m en débarrasser et q elles continuent à me faire de gros dégâts.

  2. Excellentes remarques techniques.
    En tenant ces propos vous êtes, je pense, dans le vrai.
    Depuis plus de 5 ans je pratique le jardinage en non travail du sol avec de très bon résultats.
    J’ai la possibilité d’avoir du broyat et j’en ai apporté de nombreuses brouettes. Ma terre qui été très argileuse et compacte est à présent « noire », grumeleuse avec plein de vie et ce qui est remarquable, l’eau pénètre bien dans le sol…

  3. Bonjour,.
    Après avoir paillé et recouvert le sol de feuilles pour l’hiver, je passe la grelinette avant de planter.. Faut il aussi abandonner cela?
    Il n’est pas possible de semer si la terre n’est pas un peu casser et émietter?

    1. Bonjour,
      Non, vous n’avez pas à abandonner la grelinette ! Elle a justement l’avantage d’aérer le sol sans le retourner en profondeur. C’est un bon compromis pour respecter la vie du sol tout en le rendant plus facile à semer. Vous êtes sur la bonne voie

      1. Beaucoup de personnes qui ont des potager remettent en cause cette méthode de « non travail »!et je l’ai constaté moi même .
        Étant dans un potager partagé, je vois la différence entre ceux qui paille et laisse les feuilles mortes sans retourner la terre et ceux qui labour leur terrain.
        Et bien il y a plus de production en labourant.

    2. Bonjour, non je pense qu’avec la grellinette, on ne retourne pas la terre et respecte les nutriments et petite faune!! En ce qui concerne le motoculteur, je ne l’utilise qu’une fois par an !! Cordialement, Marie-pierre

  4. Bonjour, article très intéressant ! Je voudrais démarrer un potager cette année et autant de faire les choses bien! J’ai mis une bâche après avoir tondu court mais je n’ai pas encore détruit la structure du sol. J’ai une grelinette à ma disposition et du bon terreau pour mettre mes premiers plans. Le sol est tout de même compact. Dois je ameublir au moins un peu à l’endroit de la plantation ? En tant que premier paillage que conseillez vous svp? Du foin ? De l’herbe de tonte, j’en ai mais on m’a déconseillé à cause des champignons/maladies et puis comment la sécher correctement ? Elle a tendance à pourrir. Que de questions ! 😅 Bonne journée !

    1. Bonjour Dimitri,
      Bravo pour ce beau démarrage ! Oui, ameublir un peu avec la grelinette est une bonne idée, surtout si le sol est compact. Pour le paillage, vous pouvez commencer avec du foin ou des feuilles mortes si vous en avez. L’herbe de tonte peut également convenir, à condition de l’utiliser en fines couches bien sèches, pour éviter la fermentation.

    2. Bonjour, n’avez vous pas la possibilité, si vous tondez par beau temps , de ll’étaler sur la pelouse pour qu’elle sèche et ensuite la stocker dans des bacs pliants aérés? Je la fait sécher l’hiver dans un bac que je mets près du radiateur mais c’est juste pour quelques plants de tomates dès le mois de mai, pas pour un jardin potager.

  5. Bonjour
    Arrêtez de culpabiliser les gens qui travaillent leur sol carbone et compagnie ras le bol je travaille mon sol depuis 40 ans et j’ai de très bon résultats avec les engrais verts je vous signale aussi que le labour est le premier désherbant

    1. Bonjour,

      Je comprends parfaitement votre avis et sais que tout n’est pas manichéen.
      Cependant, il y a une différence entre vouloir culpabiliser les gens et leur faire prendre conscience.
      On ne doit pas se sentir coupable, si nous n’avons pas toutes les informations en main.
      Pour prendre l’exemple de techniques qui marchent…
      En Thaïlande notamment, bruler les champs offre d’excellents résultats et c’est une pratique qui remonte à très loin.
      Cependant, la pollution de l’air est telle que certains sont obligé de fuir les villes alentours… (Chiang Maï notamment, une grande ville du nord)
      Mais bien sûr que la réalité du terrain est bien plus complexe. (Pression, rendement… évidemment)

    2. Il est vrai que mes grands-parents ont toujours bêché et j’ai le souvenir de magnifiques légumes.
      Et ma voisine aveyronnaise qui a un immense jardin travaillé au motoculteur nous fait baver d’envie devant ses récoltes. Je la fais sourire avec ma grelinette.
      Je continue à travailler mon petit jardin à la grelinette.

    3. Mes parents étaient agriculteurs, Ils labouraient la terre, le jardin potager était
      bêché et cela depuis des générations, nous avions de belles récoltes.Les agriculteurs connaissent le travail de la terre et ont des écoles d’agriculture.

  6. Bravo
    Vous êtes dans le vrai en disant cela et se sont des pratiques que j’utilise depuis bien longtemps.
    Maintenant, il faudrait aussi en parler aux agriculteurs conventionnels, aux céréaliers et à tous ces pollueurs de la Fédération Nationale du Syndicats des Empoisonneurs et Assassins. Eux qui labourent toujours plus profondément et pleurent en permanence

    1. Bonjour Jérôme
      Je voudrais vous apporter quelques précisions, les méthodes de production actuelles nous les avons apprises en école agricole d état, malgré tout beaucoup d entre nous modifions nos pratiques plus ou moins rapidement mais les pratiques changent, car la prise de conscience est là, et la FNSEA n est pas une école

    2. Moi je préfère manger les produits de nos agriculteurs, plutôt que mourir de fain. C’est oublier qu’il y a moins d’un siècle la France n’était pas autossufissante pour nourrir une population de 35 millions de consommateurs. Aujourd’hui nos agriculteurs sont parmis les plus vertueux en utilisent le moins de produits phytosanitaires. Comparez à leurs collègues de beaucoup d’autres pays dont nous importons des produits qui ne respecte pas les mêmes normes sanitaires et qui utilisent des produits interdit chez nous. Enfin vous ne devez pas ignorer que le sulfate de cuivre, les désherbants a base de sel et le vinaigre autoriser en agriculture biologique empoisonne les plantes et les sols.

    3. Et du coup ont des sols morts et utilisent de plus en plus d’engrais et pesticides qui polluent les nappes phréatiques, car les rendements diminuent tellement les sols sont vides de vie.

      1. Bonjour. Je faisais remarquer qu’apporter tonte de gazon, feuilles , paille, à fortiori broyât suppose que l’on prélève ces matières d’autres parcelles pour privilégier les surfaces exploitées pour des cultures vivrières. Ces parcelles à terme s’appauvrissent. Il me semble que c’est absolument impossible en grande cultures. Et je vous fais grâce du coût énergétique pour cultiver, récolter. apporter et transformer ces intrants. Cordialement

    4. Bonjour Jérôme,
      Ne vous inquiétez pas, bientôt, il n’y aura plus d’agriculteur conventionnel, « d’assassin et de pollueur » comme vous dîtes , vous irez manger la (modéré) qu’on fera pousser sur des rails, ce qu’on a déjà commencé à faire, ou bien pire d’ailleurs.
      Malheureusement, ce sont vos enfants qui pleureront de manger ça, car il n’auront pas d’autres choix. A moins qu’il ne soit comme 90 % de la population qui aime bien qu’on leur donne de la (modéré) « tant que c’est bon ».
      J’ai hâte de voir ça. Mais moi, l’agriculteur pollueur et assassin, je continuerai à labourer mon champ et a manger ce que les autres me supplierons de leur donner. Ce qui était déjà le cas pendant le COVID.
      Sur ce, bon courage !

  7. Bonjour à tous
    Je jardine en armateur depuis 40 ans, d’abord en bio classique, puis en biodynamie, et (enfin) en permaculture depuis 10 ans environ.
    J’ai range le motoculteur..et sorti la grelinette.
    J’utilise tous les déchets végétaux :tontes, broyage des tailles (haies, fruitiers…)pour des paillages épais . Rendements meilleurs avec moins de fatigue et moins d’arrosage.
    Le bonheur au jardin…

  8. Arrêtez monsieur avec vos insultes envers nos agriculteurs quel mepris
    Vous qui n’avait sûrement jamais mis les pieds dans une exploitation agricole

    1. Je ne sais pas si ce commentaire m’était destiné mais au cas où, je vous rassure : il n’y a ici ni insulte, ni mépris, mais une mise en perspective de pratiques largement répandues, que ce soit dans le jardinage amateur ou certaines formes d’agriculture.

      Je n’ai jamais critiqué les agriculteurs en tant que personnes, ni leur engagement. J’ai simplement évoqué des faits documentés sur les effets du travail du sol en profondeur. Ce n’est pas une attaque, mais une information que chacun est libre d’approfondir ou non.

      On peut très bien obtenir de bons résultats avec des engrais verts, comme vous le faites — et tant mieux si votre méthode fonctionne pour vous. Cela n’empêche pas de réfléchir collectivement à l’impact à plus long terme, surtout dans un contexte environnemental qui nous oblige tous à évoluer.

      Le débat ne devrait pas opposer ceux qui « font » à ceux qui « s’informent », mais nous aider à avancer ensemble.

      Pour les avis plus manichéens, tranchés voire méprisants, cela est dû sans doute à un manque de confiance généralisé envers un peu tout…
      C’est dans l’ère du temps…

  9. Bonjour,
    Merci pour toutes ces précisions, j’ai commencé le paillage avec la tonte du gazon, cet automne sur les poireaux laissés en terre tout l’hiver: ils n’ont jamais été aussi beaux et gros !
    En revanche, comme nous n’avons pas tout paillé, les mauvais herbes ont envahi l’ensemble le potager, sans parler des pissenlits avec leurs profondes racines 😱, comment m’en débarrasser sans retourner l’ensemble, juste en retournant les plus gros végétaux?

    1. Bonjour Emmanuelle,
      Bravo pour le paillage, c’est un excellent début ! Pour les herbes envahissantes, vous pouvez les couper à ras et couvrir avec du carton ou une bonne couche de paillis (10-15 cm). Les pissenlits peuvent être extraits à la main, racine incluse, sans retourner tout le sol. Patience et persistance feront le reste

  10. PS: et j’ai commencé sur conseils avisés de mes parents qui eux aussi avaient jardiné pendant 60 ans avec les méthodes ancestrales, tours de reins et lumbagos inévitablement associés à l’automne et au printemps (traditionnels eux aussi 😂).
    C’est surtout par économies d’effort qu’ils avaient commencé avec succès (quel plaisir de voir pousser les patates juste en soulevant la paille et de les récolter à mains nues sans bêche!), et aujourd’hui, ils ont encore un joli jardin qui leur procure nombre de légumes la plus grande partie de l’année (dans les hautes vosges quand même), et même des tomates à l’abri du débord de la maison.
    Bref à près de 80 ans, cette méthode leur a permis de faire perdurer leurs récoltes.
    Comme quoi, il n’y a pas d’âge pour apprendre et changer ses (mauvaises) habitudes.
    A bon entendeur 🤗

  11. Bonjour à tous je fait du jardin depuis plus de trente ans j’ai 700 métres carré de potager j’ai essayé les différentes méthodes je n’utilise aucun produit je nourris ma terre avec mais déchets de tonte épluchures ect par contre je suis revenue au labour comme les anciens et je dois avouer que j’ai de très bon résultat je pense que les différentes méthodes sont bonnes il faut juste oublier les pesticides pour le non labour franchement j’ai un doute mais je ne suis pas contre les gens qui font comme ça, chacun fait de son mieux je pense. Bonne journée à tous et bon jardinage.

  12. Bonjour, moi j’ai abandonné ce système.là et premiere/deuxième année c’était très bien, puis les chardons sont arrivés les liserons aussi.mais le pire c’est les limaces, je ne suis même plus arrivé à faire pousser un seul plan dans mon jardin, des que ça commençaient à sortir elles dévoraient tout

  13. bonjour,
    le laboure obtient de très bon résultat sans entrant ni engrais sur les première année car l’oxydation de l’humus libéré une quantité d’azote et minéraux disponible pour les plantes en très peux de temps . ceci dit plus ce geste est répète moins le sol est capable de gérer lui même sa fertilité, mais egalement faire face au éléments, pluie, vent notamment qui entraînent rapidement votre sol , on constate sur beaucoups d’exploitations agricole en conventionnel au bout de quelques décennies que la roche mère apparaît au milieu des champs , ce n’est pas la roche qui remonte mais bien le sol qui s’en vas faute de structure il ce fait emporter par les éléments .

    alors oui, les pratiques en symbiose avec la vie du sol sont vertueuses, mais ne pas confondre jardinage plaisir et exploitations agricoles qui par définition dois permettre à l’exploitant de gagner sa vie.
    la prise de risque n’est pas la même pour les deux parties

    beaucoup de travaux d’agronome très intéressant sur la chaîne YouTube  » vers de terre production »
    notament ceux de Lucien seguy qui maîtrisait le semi sous couvert permanent .

    dans tous les cas il est bon de debatres de tout ceci afin que chacun trouve des solution dans sa pratique quotidienne et son rapport à la terre.

    julien.

  14. Pas convaincue par tous ces procédés .Je fais un trou pour planter un fraisier avec ma bêche y mets un peu de compost et remet la terre en retirant l herbe soulevée
    Je ne fais aucun mal a ma pelouse naturelle. C ainsi que je procède pour chaque plantation. Mon jardin est une pelouse naturelle complètement naturelle. Je creuse pour planter juste nécessaire et directement tiges d arbres et légumes et autres de la meme manière. Je ne sépare pas potager et arbres. Tout le monde s entend très bien. Je laisse pousser la moindre plante qui apparaît seule.
    Mon sol est argileux plein de vers de terre ravis et qui régalent aussi les oiseaux.
    Mon principe premier est de suivre le besoin de tranquillité de la nature.
    Nos anciens passaient le motoculteur, moi non, mais ramener carton etc..je m’y refuse.

    Toutes mes tiges prélevées sur branches d’arbres ont repris.
    J habite dans le sud ouest.

  15. C’est super le paillage mais ne pensez pas avoir découvert le Saint Graal avec vos méthodes en permaculture….Déja sur de grandes surfaces c’est compliqué à mettre en œuvre et demande des grosses quantités de matières organiques.
    Pour ceux qui ont testé le paillage c’est aussi un formidable habitat pour les limaces et escargots et la votre jardin va beaucoup moins apprécier.
    Ne me sortez pas le couplet habituel, biodiversité, hérisson car ça ne régule pas des attaques massives.

  16. Bonjour
    J’ai créé un petit potager l’été dernier qui était envahi de liseron et d’ortie, planté ensuite des pommes de terre, et obtenu une très bonne récolte. Devant m’absenter pendant plusieurs mois, en octobre j’ai couvert mon potager de cartons puis j’ai rajouté par dessus une bonne épaisseur de foin . De retour en avril les cartons avaient été absorbés par le sol , la mousse avait complétement tout recouvert et liseron, rumex, ortie, ect… repris . Qu’ aurais je du faire pour éviter que cette mousse très compacte pousse et asphyxie le sol?
    Merci pour vos conseils

    1. Bonjour Dano,
      Merci pour votre retour d’expérience ! Pour éviter la mousse, l’idéal est d’aérer le sol avant de couvrir, et de privilégier un paillage plus structurant (comme du broyat de bois) qui laisse mieux respirer la terre.

  17. Bonjour
    Merci beaucoup pour votre exposé, malheureusement pour cette année j’ai déjà retourné ma terre.
    Dès que j’aurai fait mes plantations, est-il utile de mettre aussi du paillage ?
    Merci d’avance pour votre réponse.

    1. Bonjour Jean-Pierre,
      Merci pour votre message ! Oui, même après plantation, le paillage reste très utile.

  18. Bonjour,
    J’ai à ma disposition une grosse quantité de BRF (surtout de bambou), disons 3 brouettées. Si je l’épands dans mon jardin, quelle épaisseur dois-je respecter ? Je précise que j’ai déjà aéré le sol avec la grelinette, et que le potager en question va recevoir tomates, aubergines, poi
    vrons, courgettes, etc. On me dit que la décomposition du carbone (ici le brf) est gourmand en azote. Dois-je épandre par-dessus de l’Or Brun ou le contenu du composteur ? Merci pour vos réponses

    1. Bonjour Jean-Marc,
      Pour un potager, une couche de 2 à 3 cm de BRF suffit, surtout avec du bambou qui se décompose lentement. Oui, ajoutez un peu de compost mûr ou d’Or Brun par-dessus ou en même temps, pour compenser la faim d’azote et favoriser l’équilibre.

  19. J’avoue ne pas avoir pris le temps de lire tout votre article mais dans un article dédié au jardinage et a la non pollution du sol est ce normal d’avoir 10 fois (j’ai compté) la meme pub sur du glyphosate d’espagne?!

    1. Bonjour,

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  20. Bonjour,
    en réponse à mouysset jean-marc, le BRF, bois rameal fragmenté, possède un excellent rapport carbone/azote, il s’agit par contre bien de rameaux ne dépassant pas 13mm de diamètre.
    Il ne faut donc pas le confondre avec du broyat, dont les sections dépassent les 13mm de diametre et qui lui est quasiment composé de Carbonne uniquement.

    Le bambou n’est pas spécialement bon pour un potager, pas mauvais non plus mais sa décomposition est trop longue pour prendre en compte un apport de nutriment, cepandant il reste un couvert et protège le sol des rayons du soleil, garde l’humidité et empêche une bonne parties des adventices de pointer le bout de son nez (si utilisé en couche suffisante, ce qui à mon avis ne devrait pas être inférieur a 10cm)

    Concernant les commentaires qui parlent de problèmes de limaces ou escargots dans le paillage, il y a des solutions pour l’éviter, les paillettes de lins par exemple sont très bonne en paillage, les limaces et les escargots n’apprécient pas de se piquer dessus. La fougère fonctionne également très bien.
    Et sinon vous pouvez également pousser un peu plus votre recherche en permaculture, qui ne consiste pas uniquement à pailler son potager avec du broyat ou réaliser des cultures sur buttes…

  21. Bonjour
    Je découvre vos échanges et les trouve très intéressants. Je suis jardinière amateure dans un jardin partagé près de Toulouse qui s’est créé il y a 3 ans . On n’utilise aucun produit chimique, on greline, on paille et on s’initie à la permaculture ( butte et trou de serrure) ça marche plutôt bien, la terre etait très argileuse et sans vie au départ, on a maintenant un sol très vivant et plus souple. Par contre on a depuis l’an dernier un gros pb de fourmis qui s’installent en gigantesques fourmilières dans les parcelles . On a testé plusieurs techniques pour essayer de les contrôler sans succès. Avez vous des idées ? Rencontrez vous le même pb ? Est-ce lié au changement climatique ( remontée vers le nord d’espèces non indigènes par ex ? ) merci !

    1. Bonjour Annette,
      Merci pour votre message ! Oui, les fourmis peuvent proliférer dans un sol vivant, surtout avec le réchauffement climatique qui favorise certaines espèces. Pour limiter leur présence, vous pouvez essayer la terre de diatomée, les répulsifs naturels comme la cannelle.

  22. Échanges très intéressants. 50 ans de jardinage et une formation Agro.
    Mes tests de non travail du sol rejoignent ceux évoqués avant : élevage intensif de limaces etc… Quant à la grelinette sur un très gros jardin ( nous sommes auto suffisant à 90% et nous donnons beaucoup) c’est très fatiguant et long, surtout à 70 ans.
    Donc notre solution est un mélange… Tout le paillage de l’été (paille bio) est incorporé légèrement au sol à l’automne, la totalité du jardin est semé en engrais vert très dense. D’où un travail au motoculteur pour enfouir au printemps, la grelinette prenant le relais au besoin. Attention aux cartons certains ont des colles et des encres toxiques. A oui, en plus canards coureurs indiens l’hiver, ensuite on les laisse libres à l’extérieur du jardin

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