Les journées raccourcissent, les soirées fraîchissent, et beaucoup rangent déjà leurs outils de jardin. Pourtant, ce moment précis de l’année peut faire toute la différence entre un potager qui s’endort… et une récolte express, prête à croquer en octobre.
Chaque automne, je vois la même erreur : on croit qu’avec la fin de l’été, le potager n’a plus rien à offrir. Résultat ? On laisse filer une occasion en or de récolter un légume facile, rapide, croquant, parfait pour la saison. Ce légume, c’est le radis. Et fin septembre, c’est le bon moment pour le semer, quand la terre est encore tiède, mais que la chaleur ne menace plus ses jeunes pousses.
Dans les lignes qui suivent, je vous montre pourquoi je ne rate jamais ce créneau, et comment vous pouvez, vous aussi, en profiter sans matériel compliqué ni savoir-faire particulier. Juste un peu d’anticipation… et une pincée de bon sens de jardinier.
Sommaire
Pourquoi semer des radis à la fin septembre ?
On l’oublie souvent, mais le radis est un légume qui préfère la fraîcheur. Contrairement aux idées reçues, il ne donne pas le meilleur de lui-même au printemps. En automne, les conditions sont souvent plus stables : pas de coups de chaud brutaux, moins de sécheresse, un sol encore réchauffé par l’été. Tout ce que ce petit bulbe croquant adore.
Semé fin septembre, il lève vite – parfois en trois jours seulement – et développe sa racine en une vingtaine de jours, si la météo reste clémente. En choisissant les bonnes variétés, vous pouvez croquer vos premiers radis autour du 15 octobre, sans forcer.
Les erreurs fréquentes qui empêchent une belle récolte
Si le radis pousse vite, il n’est pas pour autant sans exigence. L’erreur la plus fréquente, c’est d’oublier l’arrosage régulier. En automne, le sol semble humide en surface, mais en profondeur, il peut être encore sec, surtout après un été chaud. Un manque d’eau, et vos radis deviennent creux ou piquants. Un excès d’eau, et ils filent en feuilles, sans développer leur racine.
« J’ai perdu toute une planche de radis à cause d’un oubli d’arrosage un week-end de septembre. Depuis, je ne les sème jamais sans un paillage fin pour garder l’humidité au bon niveau. » – Sophie, jardinière dans le Finistère
Autre point de vigilance : la densité du semis. Si vous jetez les graines à la volée ou si vous semez trop serré, les radis vont se gêner mutuellement. Résultat : des racines minuscules, étouffées, qui ne grossissent pas.
Quelle variété choisir pour une récolte rapide ?
À cette période, je mise toujours sur le radis de 18 jours. Ce n’est pas un mythe : dans un sol bien préparé et avec un peu de chance météo, il peut être prêt en moins de trois semaines. Sa racine rose vif à bout blanc est facile à repérer, et sa chair est douce quand il est bien arrosé.
Le radis rond rose à bout blanc est une autre valeur sûre, plus tolérant aux petits écarts d’arrosage. Évitez en revanche les variétés d’été ou les radis longs type Flamboyant : ils sont plus lents à maturité et moins adaptés à la fraîcheur des nuits d’octobre.
Faut-il préparer le sol différemment en automne ?
Oui, car la texture du sol à cette saison peut piéger les semis. Une terre trop argileuse retiendra l’eau et fera pourrir les graines. Une terre trop légère demandera un arrosage constant. L’idéal ? Un sol ameubli sur 10 cm, enrichi d’un compost bien mûr, pas trop frais. Je passe toujours un coup de griffe fine avant de semer, pour casser la croûte de battance et permettre aux graines de s’enraciner vite.
Pas besoin d’un grand jardin. Une jardinière sur le balcon suffit, tant que vous lui offrez un bon drainage et un arrosage léger mais fréquent.
Une astuce pour accélerer la récolte : Semis de radis accéléré : l’astuce à base de moutarde qui triple la vitesse de germination naturellement
Comment savoir si les radis sont prêts à être récoltés ?
C’est tout simple : regardez au collet. Dès qu’un petit disque rose apparaît à la surface du sol, vous pouvez tirer doucement. Il vaut mieux récolter un radis un peu jeune qu’un radis trop vieux. Trop tard, il devient fibreux, parfois même creux. Je fais toujours un test au bout de 20 jours : j’en prélève un ou deux, et j’ajuste ensuite mes arrosages ou l’intervalle avant la cueillette complète.
Et si le froid arrive plus tôt que prévu ?
C’est rare, mais pas impossible. Si vous annoncez des gelées précoces, un simple voile d’hivernage posé le soir suffira à protéger vos semis. Il ne s’agit pas de chaleur, mais d’éviter un coup de gel direct sur les jeunes feuilles. En général, les radis tolèrent bien une fraîcheur modérée, tant qu’ils ne sont pas détrempés.
J’ai vu un voisin récolter ses derniers radis un 25 octobre, après trois nuits à 2°C. Le secret ? Un emplacement abrité contre un mur exposé au sud, et un sol couvert de feuilles mortes.
Et après la récolte ?
Les radis fraîchement arrachés se conservent mal. S’ils sont trop nombreux pour être mangés en deux ou trois jours, je les tranche finement et je les fais mariner en pickles. Avec un peu de vinaigre de cidre, du sel, une pincée de sucre et quelques grains de poivre, ils se transforment en condiment parfait pour les repas d’automne.
Et vous, vous semez quoi en ce moment au potager ? Partagez vos essais et vos surprises en commentaires : ça peut inspirer d’autres jardiniers de saison.
Mis à jour le 29 septembre 2025