« Je prépare mes pivoines en septembre, et elles refleurissent deux fois plus »

Chaque printemps, c’est la même frustration : vos pivoines s’ouvrent timidement, quelques fleurs apparaissent, mais rien à voir avec les massifs spectaculaires que vous voyez ailleurs. Pourtant, elles sont bien plantées, bien exposées, et vous pensiez avoir tout fait correctement.

Le vrai problème ne vient pas de votre terre ni de votre main verte. Il vient de septembre. Ou plutôt, de ce que vous ne faites pas en septembre. Car oui, c’est maintenant que tout se joue. Attendre les premières gelées pour agir, c’est déjà trop tard. Et c’est là que la différence se creuse entre des pivoines qui végètent et celles qui explosent en fleurs d’année en année.

La bonne nouvelle ? Il ne s’agit pas de techniques compliquées ni de produits miracles. Juste d’un enchaînement de gestes simples, au bon moment. Et ce moment, c’est maintenant.

Pourquoi vos pivoines fleurissent moins chaque année ?

Une pivoine mal préparée pour l’hiver, c’est une plante qui dépense toute son énergie à survivre plutôt qu’à se préparer à fleurir. Et contrairement à ce qu’on croit, ce ne sont pas les gelées elles-mêmes qui abîment la plante, mais les à-coups thermiques, l’humidité stagnante autour des racines et l’absence d’un sol équilibré pour redémarrer au printemps.

Au fil des années, le phénomène s’aggrave : les racines s’enfoncent, les tiges se fatiguent, la couronne devient vulnérable. La floraison diminue, la plante semble bouder. Et pourtant, en surface, tout semble normal.

« Ce n’est pas l’hiver qui tue les pivoines, c’est l’oubli de septembre », disait une vieille jardinière de la Drôme qui voyait chaque année ses massifs exploser en mai. Elle savait ce que beaucoup découvrent trop tard : une pivoine, ça se bichonne à l’automne, pas au printemps.

Quels gestes faire en septembre pour des pivoines en pleine forme ?

Tout commence par un nettoyage. Dès que les premières feuilles jaunissent, vous pouvez couper les tiges à 5 cm du sol. Cela permet d’éviter la propagation de maladies et de faire entrer la plante en dormance plus proprement. Ensuite, retirez toutes les feuilles mortes et les débris autour du pied : ce sont de vrais nids à champignons.

Mais le cœur du travail, c’est le paillage. À faire dès la mi-septembre, quand les températures commencent à descendre sans être encore glaciales. Le but : protéger les racines des variations thermiques tout en maintenant une légère humidité dans le sol.

Utilisez des matériaux secs, organiques : feuilles mortes bien sèches, copeaux de bois, compost mûr. N’enterrez jamais la couronne de la plante. Une couche de 5 à 10 cm autour du pied suffit à faire une vraie différence.

« Si vous couvrez la couronne de la pivoine, vous augmentez de 80 % le risque de pourriture », prévient un horticulteur du Loiret. « Le paillage, c’est un manteau, pas une bâche étouffante. »

Que faut-il éviter absolument en automne avec les pivoines ?

Beaucoup pensent bien faire en arrosant abondamment avant l’hiver. C’est une erreur. Un sol détrempé combiné à un paillage trop dense crée un effet éponge. Résultat : les racines pourrissent silencieusement pendant l’hiver, et au printemps, c’est trop tard. Un dernier arrosage léger peut suffire, mais seulement si le sol est sec depuis plusieurs jours.

Autre piège fréquent : le paillage trop tôt. S’il fait encore doux et que la terre est chaude, pailler risque de faire revenir certains nuisibles ou de provoquer des moisissures.

Et bien sûr, ne jamais fertiliser en automne. Ce n’est pas la période pour stimuler la croissance, mais pour préparer la dormance.

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Quand voit-on les résultats au jardin ?

Les effets ne se font pas attendre : dès avril, vos pivoines montreront des signes visibles de vigueur. Les tiges seront plus fermes, les bourgeons plus nombreux et plus précoces. La floraison, elle, sera non seulement plus abondante, mais aussi plus longue. Et ce cycle peut s’améliorer d’année en année.

Certains jardiniers ont constaté jusqu’à deux fois plus de fleurs en une seule saison, simplement en changeant leur routine de septembre. Sans engrais, sans traitements chimiques, juste avec un bon timing et un peu de matière organique au bon endroit.

Et vous, que faites-vous pour vos pivoines en ce moment ?

Les pivoines ne sont pas capricieuses, mais elles ont leur rythme. Et septembre, c’est leur mois invisible, celui où tout se joue sous la surface. Alors, dites-nous : avez-vous déjà testé ces gestes d’automne ? Quels résultats avez-vous observés ?

L’espace commentaire est ouvert aux retours, astuces locales ou coups de main entre jardiniers.

Mis à jour le 16 septembre 2025