Fraisier : comment favoriser l’enracinement des stolons avec une chaussette usée

Vous cultivez des fraisiers et rêvez d’en avoir plus sans dépenser un centime ? Cette astuce insolite, testée par des jardiniers passionnés, permettrait de multiplier un seul plant par dix… en quelques semaines seulement. Et le plus surprenant, c’est que tout repose sur un objet oublié au fond d’un tiroir : une vieille chaussette trouée. Oui, vraiment.

Que ce soit pour remplir vos bordures, créer un carré de fraises abondant ou simplement faire plaisir autour de vous avec des plants maison, cette technique est à la fois accessible, économique et ingénieuse. Elle repose sur un phénomène naturel souvent sous-utilisé, et une matière que la plupart jettent sans réfléchir.

Dans ce qui suit, découvrez pourquoi cela fonctionne, comment reproduire ce procédé chez vous, et les précautions indispensables pour réussir à coup sûr.

Pourquoi une chaussette en laine permet de booster vos fraisiers

Tout part du mode de reproduction naturel du fraisier. Cette plante développe des tiges appelées stolons, qui s’étendent depuis le pied-mère pour produire de nouveaux plants. Lorsqu’ils rencontrent des conditions favorables – chaleur douce, humidité constante, contact avec le sol meuble – ces stolons s’enracinent spontanément. Chaque point d’enracinement donne naissance à un nouveau fraisier autonome.

La chaussette en laine percée intervient à deux niveaux :

• Elle protège les stolons fragiles du vent et de la sécheresse.
• Elle crée un microclimat isolant qui stimule l’enracinement rapide des jeunes plants.

Le trou dans la chaussette guide la plantule, la maintenant au bon endroit pour développer ses premières racines. Quant à la laine, ses fibres absorbent l’humidité tout en laissant circuler l’air : deux conditions idéales pour enclencher le processus végétatif. C’est simple, mais diablement efficace.

Et si vous n’avez que des chaussettes en coton ?

Le coton peut être utilisé dans cette méthode, mais il faut savoir qu’il est moins performant que la laine. Moins isolant, il garde moins bien la chaleur autour des jeunes racines, ce qui peut ralentir leur développement. De plus, le coton a tendance à retenir l’humidité sans bien respirer, ce qui augmente le risque de pourrissement si le sol est mal drainé. Enfin, il se dégrade plus rapidement dans un environnement humide, ce qui peut limiter la durée d’efficacité de l’installation.

Cela dit, une chaussette en coton propre peut tout à fait convenir si vous jardinez en climat chaud et sec, ou si vous souhaitez simplement tester la méthode. Une petite astuce : ajoutez dessous une couche de paille ou de feuilles mortes pour compenser le manque d’isolation et favoriser un enracinement plus sain.

Avertissement : Évitez les chaussettes en fibres synthétiques ou contenant du polyester. Ces matériaux retiennent l’humidité sans respirer et peuvent provoquer le pourrissement des jeunes racines.

Comment appliquer cette méthode pas à pas dans votre jardin

Pour réussir cette astuce, nul besoin d’équipement sophistiqué. Il suffit d’une chaussette propre, en laine naturelle de préférence, d’un plant de fraisier en bonne santé, et d’un sol léger ou d’un terreau enrichi.

Voici comment faire :

1. Repérez un stolon vigoureux sur votre plant principal. Il doit mesurer au moins 10 cm et porter une petite rosette de feuilles.
2. Faites passer délicatement cette plantule à travers le trou de la chaussette.
3. Posez la chaussette au sol, trou vers le haut, de manière à ce que la rosette touche la terre. Vous pouvez ajouter un peu de terreau si besoin.
4. Arrosez légèrement et maintenez le sol humide les jours suivants.

Au bout d’une semaine, les premières racines devraient apparaître. Laissez la plantule se développer ainsi pendant 3 à 4 semaines. Une fois bien enracinée, vous pourrez la séparer du plant-mère et la replanter ailleurs.

Combien de plants peut-on réellement obtenir avec un seul fraisier ?

Un fraisier adulte en bonne forme peut produire entre 5 et 10 stolons au cours de la saison. En plaçant chaque stolon dans une chaussette percée (ou en utilisant plusieurs trous sur une même chaussette), il est donc possible d’obtenir jusqu’à 10 nouveaux plants à partir d’un seul pied.

Le secret réside dans la régularité des soins : une plante bien nourrie, bien arrosée et bien exposée au soleil développera plus de stolons et plus vite. Le tissu de laine, en limitant le stress climatique et en facilitant l’enracinement, agit comme un véritable catalyseur. Plusieurs jardiniers amateurs affirment avoir réussi cette multiplication en 5 à 6 semaines seulement.

Pourquoi cette méthode séduit de plus en plus de jardiniers

Au-delà de l’économie évidente – puisqu’on multiplie sans acheter de nouveaux plants –, cette technique valorise le recyclage, réduit les déchets textiles et permet de mieux maîtriser la santé des nouveaux fraisiers. Chaque plant issu de stolon conserve les caractéristiques du plant-mère, ce qui garantit une certaine homogénéité dans vos futures récoltes.

C’est aussi une méthode douce, respectueuse du rythme naturel des plantes, sans hormones de bouturage ni engrais chimiques. Et si vous avez des enfants ou petits-enfants, c’est une excellente manière de leur transmettre les gestes simples du jardinage… avec une touche d’humour : « Pourquoi tu plantes des chaussettes dans le jardin, papa ? »

Un dernier conseil pour réussir à tous les coups

En fin de saison, pensez à stocker vos chaussettes à l’abri et à les laver à l’eau claire avant de les réutiliser. La laine, bien entretenue, peut servir plusieurs années. Et si l’expérience vous plaît, rien ne vous empêche d’en parler autour de vous – ou même de faire un troc de plants avec les voisins du quartier.

Parfois, les meilleures idées poussent là où on ne les attend pas. Et cette vieille chaussette qui prenait la poussière pourrait bien devenir votre meilleur outil de multiplication.

Mis à jour le 8 juin 2025