Publié par Michel

Fertiliser ses tomates comme les Amérindiens : cette vieille astuce naturelle bat tous les engrais du commerce

22 mai 2025

amerindien jardinier
amerindien jardinier

Il existe une technique ancestrale, oubliée puis redécouverte, qui surprend autant qu’elle fonctionne. Elle ne nécessite aucun produit chimique, coûte presque rien et pourtant, ses résultats surpassent ceux des engrais du commerce. Cette méthode vient de pratiques agricoles transmises oralement depuis des générations, notamment par les peuples autochtones d’Amérique du Nord.

Aujourd’hui, de plus en plus de jardiniers y reviennent, et les résultats parlent d’eux-mêmes : des plants plus vigoureux, une terre plus vivante, et des récoltes généreuses. Vous n’avez besoin que d’un ingrédient simple, et il se trouve probablement déjà dans votre cuisine.

Pourquoi vos tomates stagnent malgré les soins ?

De nombreux jardiniers amateurs constatent que malgré un bon ensoleillement, des arrosages réguliers et même l’usage d’engrais, leurs tomates peinent à se développer ou produisent peu de fruits. La terre semble appauvrie, les feuilles jaunissent, les tiges restent frêles. C’est frustrant.

Souvent, le problème vient du sol. Un sol vivant, nourri en profondeur, fait toute la différence. Or, les engrais classiques, même bio, agissent de manière superficielle et rapide. Ce qu’il faut, c’est un apport qui nourrit la plante et le sol dans la durée.

Le geste oublié qui change tout : enterrer une sardine sous vos tomates

Oui, une simple sardine, crue et entière, placée au fond du trou avant de repiquer votre plant de tomate. Ce geste, hérité de pratiques amérindiennes — notamment dans les cultures dites des “Trois Sœurs” — permettait déjà à l’époque d’enrichir le sol sans engrais artificiel.

Ce poisson, riche en azote, phosphore, potassium et oligo-éléments, se décompose lentement. Il agit ainsi comme un engrais à libération prolongée. En se dégradant, il stimule aussi l’activité des micro-organismes du sol, créant un véritable écosystème autour des racines de la plante.

On attribue cette transmission notamment à Squanto, un Amérindien ayant vécu en Europe, qui aurait enseigné cette méthode aux colons de Plymouth au début du XVIIe siècle. La pratique s’est ensuite perdue avec l’industrialisation de l’agriculture.

Ce que vous allez observer après avoir testé cette méthode

Les premiers signes ne tardent pas à apparaître. Les plants développent un feuillage plus dense et d’un vert profond. Les tiges s’épaississent. Lorsque la floraison commence, elle est souvent plus précoce et plus abondante. Les fruits se forment plus vite et grossissent davantage, avec une peau fine et une chair bien juteuse.

La sardine, en se décomposant doucement, continue d’enrichir la zone racinaire tout au long de la saison. Contrairement à un engrais soluble, qui se dilue rapidement, elle nourrit les tomates en profondeur, de manière continue.

Comment bien utiliser cette technique sans faire d’erreur

Il est essentiel d’enterrer la sardine suffisamment profondément : 15 à 20 cm sous le plant, pour éviter les mauvaises odeurs et attirer les animaux fouisseurs. N’en mettez qu’une par plant, inutile de surdoser. La fermentation excessive peut déséquilibrer le sol ou brûler les racines.

Placez une poignée de terre entre le poisson et les racines pour éviter tout contact direct. Si vous utilisez un bac ou une jardinière, vérifiez que le contenant est assez profond.

“Ne jamais utiliser de sardine à l’huile ou en conserve : uniquement une sardine crue, fraîche ou congelée, non assaisonnée.”

Ce que pensent ceux qui l’ont adoptée

De nombreux jardiniers partagent aujourd’hui leurs expériences positives avec cette méthode sur les forums et réseaux sociaux. Beaucoup parlent d’une vraie différence sur la vigueur des plants et la qualité des récoltes. Certains l’utilisent désormais pour d’autres légumes gourmands : aubergines, poivrons, courges.

Cette pratique simple, naturelle, redonne aussi un sens au geste de cultiver. Elle invite à renouer avec des techniques respectueuses de la terre, basées sur l’observation et le bon sens plutôt que sur des solutions toutes faites.

Et si tout était là : nourrir la terre avant de nourrir la plante

La sardine n’est pas une potion magique. Elle fonctionne parce qu’elle répond à un principe fondamental du jardinage vivant : un sol riche et équilibré produit naturellement des plantes saines et productives. En redécouvrant cette astuce, vous vous reconnectez à un savoir agricole ancien, d’une simplicité désarmante, mais d’une efficacité redoutable.

Mis à jour le 22 mai 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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23 réponses

  1. Bonjour Monsieur,je suis très intéressé par vos articles que je télécharge souvent.
    Je suis du Mali,oû on ne trouve pratiquement pas de la sardine ou tout autre type poisson qui coûterai cher!
    Peut-on la remplacer par autre autre chose? Par exemple œuf,…banane,…etc.
    Merci pour vos conseils et articles

    1. Bonjour,
      Si la sardine est difficile à trouver, vous pouvez la remplacer par une poignée d’arêtes ou de restes de poisson si vous en avez, même séchés.

      1. Bonjour Mr Michel .Merci d’avoir partagé cette expérience avec nous ,les pationnés d’agriculture.

  2. Merci aux Amérindiens et au créateur de ce poste.

    Je vais tester sur la moitié de mes plants de tomates pour vérifier.

    Si ça marche je vous tire mon chapeau.

  3. Bonjour, j’ai vu un jardinier pratiquer ainsi pour ses choux chinois. Je le prenais pour un fantaisiste…Il va a la pêche (en riviere) et place a côté de ses plants un poisson. Ses choux sont exceptionnels et merveilleusement pommé. Ce que je n’arrive jamais à faire chez moi. L’année prochaine j’essaie sur mes tomates !
    Merci pour cette précieuse info.

  4. Merci! Je vais essayer!
    On parle maintenant des Premières Nations ou des Peuples autochtones. On ne dit plus Amérindiens!

    1. Bonjour Isabelle,
      Ces appellations sont trop vagues pour que tous les français et francophones comprennent.
      Mais le but n’est évidemment pas de froisser qui que ce soit.

      1. Merci de votre réponse, cela permet de localiser les pratiques ancestrales, on se fait des noeuds avec le cerveau, et personne ne veut porter atteinte à la dignité de chaque peuple. Reconnaître la valeur, le sens de l’observation et tout simplement le bon sens perdu dans nos sociétés  » modernes ». Merci Michel. Je vais tester la sardine

  5. Kwé à tous!
    Étant autochtone (amérindien) du territoire où l’on cultivait les 3 sœurs. Je sais que bien que nous n’avons pas de sardines mais des petits poissons blancs qui y ressemble beaucoup. Alors j’imagine que peut importe le sorte de poisson cela devrait fonctionner.
    Merci A +

  6. Bonjour, merci pour l’information. Les sardines peuvent-elles être remplacées par d’autres poissons comme les harengs ou les sprats ?
    Merci

  7. J’avais déjà lu un article indiquant que pour obtenir les records de taille de citrouilles, les jardiniers utilisaient non la sardine mais un saumon voir plusieurs

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