En été, surtout lors des vagues de chaleur, la tentation est grande d’arroser ses tomates tous les jours. Après tout, plus il fait chaud, plus elles ont soif, non ? C’est ce que pensent beaucoup de jardiniers débutants. Et pourtant, les plus expérimentés adoptent une approche très différente, plus efficace et bien plus respectueuse du rythme naturel de la plante. Cette méthode évite bien des erreurs et permet des récoltes plus abondantes, avec des fruits sains et savoureux.
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Pourquoi arroser tous les jours est souvent une fausse bonne idée
Arroser chaque jour semble logique, mais ce réflexe peut vite se retourner contre vous. Les tomates sont des plantes robustes, capables de puiser l’eau en profondeur si on les y encourage. En arrosant peu mais tous les jours, on ne fait qu’humidifier la surface du sol. Résultat : les racines restent en surface et deviennent dépendantes de cet apport quotidien. En cas d’oubli ou de forte chaleur soudaine, elles souffrent immédiatement.
Les jardiniers aguerris, eux, misent sur un arrosage espacé mais généreux. Cette stratégie force les racines à plonger plus profondément pour aller chercher l’humidité. La plante devient alors plus résistante, moins sensible au stress hydrique et produit des fruits plus concentrés en goût.
Comment savoir quand et combien arroser réellement
La fréquence idéale dépend du type de sol, de la météo et du stade de développement de la plante. En pleine terre, trois arrosages profonds par semaine suffisent souvent, même en période très chaude. Le matin tôt est le moment le plus favorable : l’eau a le temps de pénétrer sans s’évaporer, et les feuilles sèchent vite si elles ont été mouillées par inadvertance.
Le bon réflexe est d’observer la terre. Enfoncez un doigt ou un petit bâton à environ 5 cm de profondeur. Si c’est sec, c’est le moment d’arroser. En revanche, si la terre colle ou reste humide, attendez encore un jour ou deux.
Le rôle essentiel du paillage pour retenir l’humidité
Un autre secret bien connu des jardiniers expérimentés : le paillage. Paille, tontes de gazon séchées, feuilles mortes… Peu importe le matériau, l’essentiel est de couvrir généreusement le sol. Cela limite l’évaporation, garde la fraîcheur, et réduit drastiquement la fréquence d’arrosage.
Avec un bon paillage, on peut espacer les arrosages d’un jour ou deux, même en période caniculaire. Le sol reste frais, les racines sont protégées, et les mauvaises herbes sont freinées. C’est un geste simple, mais redoutablement efficace.
Les tomates en pot : un cas à part
Les tomates en pot ou en bac nécessitent une attention particulière. Le volume de terre étant réduit, elle se dessèche beaucoup plus vite. En période de forte chaleur, un arrosage quotidien, voire deux fois par jour, peut devenir nécessaire. Mais là encore, il ne s’agit pas de mouiller pour mouiller. L’eau doit atteindre la base des racines, et ne pas stagner dans la soucoupe. Un bon drainage est indispensable.
Installer un système de goutte-à-goutte ou utiliser des oyas peut être une excellente solution pour maintenir un niveau d’humidité constant sans gaspillage.
Ce que vous risquez si vous arrosez trop souvent
“Un arrosage trop fréquent provoque un excès d’humidité qui peut entraîner le cul noir, le mildiou ou des racines paresseuses. C’est l’une des erreurs les plus courantes chez les jardiniers impatients.”
Le mildiou adore l’humidité stagnante. Des feuilles humides au coucher du soleil, des racines constamment trempées, un air chaud et peu ventilé : tous les ingrédients sont réunis pour favoriser les champignons. En espaçant les arrosages et en ciblant uniquement la base des plants, on limite considérablement les risques.
Ce que font les jardiniers aguerris à la place
Les plus expérimentés n’arrosent jamais à l’aveugle. Ils observent leurs plants, touchent la terre, notent la météo. Ils privilégient la qualité de l’arrosage à la quantité. Un arrosage lent, profond, bien localisé au pied, permet à la plante de s’adapter à son environnement, de renforcer son système racinaire et de mieux traverser les pics de chaleur.
Ils combinent également plusieurs pratiques intelligentes : paillage, binage léger après la pluie pour casser la croûte du sol, et parfois même un léger ombrage pendant les journées les plus brûlantes. Ce sont des gestes simples, mais qui font toute la différence.
Mis à jour le 1 juillet 2025
7 réponses
Merci pour ces précieux commentaires! Bon été !
Merci, à vous aussi Couture !
Bonjour,je tenais à dire qu’un bon paillage et essentielle pour garder la terre humide.
Et sous le paillage mettre du fumier de mouton vendu en coopération agricole
Très bonne idée Cristini, merci !
Merci à tous. J’apprécie ce genre de partage qui vient à point répondre à ma préoccupation en cette période de canicule.
J’aimerais ce même type de conseils pour mes courgettes et mon carré de pommes de terre.
J’ai enterré une peau de banane a chaque pied de tomates et rosiers. Je les ai choisi bio pour éviter les traitements subis aux bananes. Cela découle de bon sens..
Je crois que ni les pommes de terre ni les oignons ne se paillent. Par contre courgettes, aubergines, poivrons,concombres ,potimarron butternut oui.
Perso c est ce que je fais pour diminuer les arrosages .
Je n ai pas le goûte à goûte,c est pleine eau dans ruisseau 2 fois/semaine. Peut-être un de plus pour les cucurbitacées..
Le résultat est correct dans l ensemble si on a les insectes polleniseurs!!!!
Je ne suis pas une experte du jardinage !!!!!
Je fais tout simplement !!