Publié par Michel

Compost en 18 jours : méthode Berkeley améliorée avec planning détaillé, températures et ratios optimaux

23 mai 2025

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Beaucoup abandonnent l’idée d’un compost efficace parce qu’ils pensent qu’il faut attendre une éternité pour obtenir un résultat. Pire encore, ils finissent avec un tas malodorant, lent à se décomposer, et peu utile au jardin. Pourtant, une méthode éprouvée permet de produire un compost mûr, riche et sans mauvaises odeurs… en seulement 18 jours. Oui, 18 jours. Et tout repose sur un planning précis et une gestion simple des températures, de l’aération et des matières premières.

La méthode thermophile accélérée : un principe naturel bien orchestré

Cette technique est une version améliorée de la méthode dite « Berkeley ». Elle repose sur l’activation naturelle des micro-organismes qui décomposent la matière organique à haute température. En maintenant le cœur du tas entre 55 et 65 °C grâce à un équilibre carbone/azote rigoureux et des retournements réguliers, on déclenche une fermentation rapide mais contrôlée.

Le ratio idéal se situe autour de 25:1. Concrètement, cela signifie que pour chaque seau de matière riche en azote (comme les tontes fraîches), on ajoute 2 à 3 seaux de matière carbonée (feuilles mortes, paille, broyat). Ce rapport permet aux bactéries thermophiles de travailler intensément sans blocage.

Un protocole précis, jour par jour

Le tas est formé le jour 1, en mélangeant les matières en couches et en humidifiant à environ 50 %. À partir du jour 4, le tas est retourné tous les deux jours : jours 4, 6, 8, 10, 12, 14 et 16. Ce rythme garantit une oxygénation suffisante et une montée continue en température. Les matières extérieures sont ramenées au centre à chaque retournement pour garantir une décomposition homogène.

Le jour 18, le compost est brun foncé, homogène, légèrement humide, et sent la terre forestière. Il peut être utilisé directement au jardin, en paillage ou en amendement, sans aucun risque de brûlure pour les racines.

Avertissement : cette méthode nécessite un volume minimum de 1 m³ pour fonctionner correctement. En dessous, la température ne monte pas assez, et le processus ralentit. Assurez-vous aussi de ne pas utiliser de matières grasses, carnées ou animales dans ce type de compostage.

Pourquoi ça fonctionne vraiment (et pour qui c’est fait)

Ce compostage rapide n’est pas réservé aux professionnels. Il fonctionne pour toute personne ayant un minimum d’espace et de matière organique. L’intérêt, c’est que tout est naturel : aucun activateur, aucun additif. Juste une bonne gestion de la chaleur, de l’humidité et de l’air.

Et contrairement à d’autres méthodes passives, celle-ci élimine les pathogènes, les graines de mauvaises herbes, et produit un compost plus stable et plus nutritif.

Où apprendre cette méthode en détail

Des ressources complètes existent pour guider les jardiniers pas à pas. Des formations en ligne, vidéos, ou même des schémas de retournement sont disponibles gratuitement. L’essentiel est de bien comprendre le rythme, d’observer son tas au fil des jours, et d’ajuster si besoin. Le compost ne ment pas : s’il chauffe, c’est qu’il vit.

Mis à jour le 23 mai 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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2 réponses

  1. Bonjour, ce que vous expliquer en détail est passionnant et m’apporte de riche information en tant qu’ancien agriculteur et passionné pour l’enrichissement du sol .En tant que jardinier passionné depuis 40 ans , vos informations dans la manière d’optimiser la formation rapide du compost est très simple à faire tout en appliquant la méthode dans le détail. Bonne journée.

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