Publié par Michel

Cette astuce d’octobre permet de multiplier votre romarin à l’infini sans dépenser un euro

13 octobre 2025

romarin
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Chaque automne, c’est le même scénario : les températures chutent, la lumière décline, et nombre de jardiniers rangent leurs outils, persuadés que la saison du bouturage est close. Le romarin, pourtant, n’a pas dit son dernier mot. Derrière ses rameaux encore verts se cache une opportunité rare, celle de le multiplier à volonté, sans un centime dépensé. Le problème, c’est que trop peu profitent de ce moment privilégié où la plante concentre encore assez d’énergie pour donner naissance à des dizaines de nouveaux pieds.

Et c’est bien là toute la frustration : acheter chaque printemps de jeunes plants, voir certains dépérir au premier coup de froid, recommencer encore… alors qu’une simple coupe de tige, réalisée maintenant, peut transformer un seul pied de romarin en une haie entière, robuste et parfumée. Le secret ? Un geste précis, un bon timing et un peu de bon sens paysan.

Pourquoi octobre change tout pour le bouturage du romarin

Octobre n’est pas un mois de fin, c’est un mois de préparation. Le romarin sort tout juste d’une période de croissance intense : sa sève est encore pleine, les rameaux semi-ligneux sont fermes, prêts à s’enraciner. C’est exactement ce dont il a besoin pour donner naissance à de nouvelles plantes. Attendre novembre ou décembre, c’est risquer de voir les jeunes pousses flétrir sous le gel avant même d’avoir pris racine.

En plantant vos boutures dès maintenant, vous leur offrez plusieurs semaines précieuses pour amorcer la formation des racines dans une terre encore tiède. Le résultat ? Des jeunes plants bien établis avant l’hiver, capables de supporter humidité, vent et petites gelées sans broncher. Ce timing, beaucoup l’ignorent, et c’est ce qui fait la différence entre un simple essai et une véritable multiplication réussie.

Comment bouturer le romarin facilement, sans matériel coûteux

La beauté du romarin, c’est sa générosité. Une seule plante bien installée peut fournir des dizaines de boutures prêtes à être enracinées. Prélevez des rameaux non fleuris, longs d’environ 10 à 15 centimètres, sur une pousse de l’année. Coupez juste en dessous d’un nœud et retirez les feuilles du bas pour dégager la tige. Une coupe nette, un substrat léger et une atmosphère douce suffisent amplement.

Placez vos boutures dans un mélange drainant, moitié terreau, moitié sable de rivière, puis tassez légèrement. Humidifiez sans détremper, et gardez-les à l’abri du vent, sous une véranda ou un simple couvercle plastique. L’humidité régulière et la lumière indirecte feront le reste.

« Trop d’eau tue plus de romarins que le froid lui-même. Mieux vaut un substrat sec qu’un pot gorgé d’eau : la racine a besoin d’air pour respirer. » remarque d’un jardinier provençal, transmise au fil des saisons.

Quels signes montrent que le bouturage fonctionne ?

Après trois à six semaines, observez attentivement la base des tiges : si de fines racines blanches apparaissent, le pari est gagné. Les nouvelles feuilles d’un vert tendre signalent également une reprise en cours. Vous pouvez alors espacer les arrosages et laisser la plante s’endurcir naturellement.

Cette étape demande un peu de patience, mais le résultat est durable. Un romarin issu de bouture développe une meilleure résistance qu’un plant de pépinière en pot, souvent fragilisé par le rempotage. Il s’adapte à votre sol, à votre exposition, à votre climat. En quelques mois, vous verrez ces jeunes pousses devenir de véritables arbustes aromatiques, prêts à parfumer vos bordures, haies et jardinières.

Nos lecteurs apprécient : À quelle fréquence arroser le romarin pour qu’il reste en bonne santé ?

Et après ? Transformer vos boutures en massif durable

Une fois enracinés, vos jeunes romarins n’attendent qu’un emplacement ensoleillé et un sol bien drainé. En pleine terre ou en pot, leur feuillage persistant garde la terrasse vivante tout l’hiver. Le parfum des aiguilles se libère au moindre rayon de soleil, rappelant le sud en plein mois de janvier.

Au printemps, vous pourrez tailler pour densifier, replanter ou même partager vos plants avec des proches. C’est une multiplication naturelle et généreuse : chaque rameau devient un nouveau départ, chaque saison prolonge le cycle. Aucun engrais, aucune dépense, juste un peu d’attention et le bon geste au bon moment.

Une plante, mille possibilités : et vous, que faites-vous de vos boutures ?

Le romarin offre bien plus qu’un arôme de cuisine. Il structure les massifs, attire les abeilles et résiste aux sécheresses comme peu d’autres plantes. Ce bouturage d’octobre, c’est une manière douce de prolonger l’été et de préparer le printemps à venir. Il ne reste qu’à vous lancer, sécateur en main, pour voir ce que votre jardin a encore à offrir.

Et vous, avez-vous déjà tenté le bouturage d’automne ? Partagez vos réussites, vos ratés ou vos astuces personnelles : chaque expérience enrichit le savoir de ceux qui font pousser la vie, une tige à la fois.

Mis à jour le 13 octobre 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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