Ce que font les jardiniers japonais à leurs rosiers quand les beaux jours arrivent : le résultat est presque magique

Les rosiers sont souvent capricieux. Une année, ils offrent une floraison abondante ; l’année suivante, presque rien. Si vous en avez assez de cette irrégularité et que vous cherchez une façon fiable de redonner de la vigueur à vos rosiers, ce que font les jardiniers japonais en juin pourrait bien tout changer.

Cette technique venue du Japon n’est pas une lubie tendance ou une nouvelle mode horticole. Elle repose sur des gestes simples, transmis de génération en génération, et appliqués avec une précision presque rituelle. Le plus surprenant, c’est le résultat : des rosiers qui refleurissent plusieurs fois par an, des feuillages plus denses, des tiges mieux structurées. Et tout commence en juin.

Pourquoi vos rosiers ne refleurissent pas toujours comme vous l’espériez

Le problème vient rarement de la variété ou du sol uniquement. Ce sont souvent les tailles faites (ou pas faites) au mauvais moment qui bloquent la relance de la floraison. Après la première vague de fleurs au printemps, beaucoup de jardiniers se contentent de couper les fleurs fanées. Mais sans une véritable stratégie de taille ciblée, le rosier s’épuise ou devient chaotique.

En juin, le rosier entre dans une phase charnière : assez vigoureux pour repartir, mais suffisamment stabilisé pour être orienté. C’est là que les jardiniers japonais interviennent avec une technique adaptée : la taille Niwaki.

Ce que la taille Niwaki change dans la floraison des rosiers

Contrairement aux tailles classiques qui se contentent de « nettoyer », la taille inspirée du Niwaki va structurer le rosier. On ne coupe pas au hasard. On observe le diamètre des branches. Les fines sont rabattues plus court pour forcer la ramification. Les grosses sont conservées plus longues, comme armature porteuse. On ouvre le centre pour faire entrer l’air et la lumière, sans créer de déséquilibre.

En appliquant ces principes en juin, on relance une floraison secondaire dès juillet, puis une troisième fin août. Avec un climat favorable, certaines variétés remontantes peuvent offrir une quatrième vague de fleurs jusqu’en octobre.

Tableau de la taille Niwaki appliquée aux rosiers

Comment appliquer la taille japonaise en juin sur vos rosiers

Il ne s’agit pas de transformer vos rosiers en bonsaïs. Le but est de s’inspirer du soin porté à chaque branche. Commencez par observer la structure. Supprimez ce qui pousse vers l’intérieur ou se croise. Gardez les branches principales et travaillez les secondaires selon leur vigueur. Si une tige est fine et longue, rabattez-la court. Si elle est forte, laissez-la guider la pousse.

Faites la taille par temps sec, de préférence le matin. Utilisez un sécateur bien affûé et propre pour éviter les infections. Vous verrez qu’au bout de quelques jours, les bourgeons repartent avec vigueur, souvent même sur des tiges que vous pensiez inactives.

Avertissement : ne taillez pas un rosier jeune de moins de deux ans avec cette méthode. Laissez-lui le temps de s’établir avant d’intervenir aussi finement.

Pourquoi ce geste ancestral fonctionne encore aujourd’hui

Ce n’est pas de la magie. C’est du bon sens horticole, poussé à l’extrême par une culture du détail et de l’harmonie avec la plante. Les jardiniers japonais ne taillent pas pour contrôler : ils accompagnent. Et c’est peut-être ce regard-là qui fait toute la différence. En juin, le rosier est prêt à être guidé. Il ne demande qu’à fleurir. Il suffit de savoir où couper.

Mis à jour le 24 mai 2025