Publié par Michel

Beaucoup perdent leur laurier-rose chaque hiver à cause de cette erreur faite en octobre

5 octobre 2025

laurier rose
laurier rose

Chaque année, dès les premières nuits fraîches, des milliers de lauriers-roses dépérissent en silence sur nos balcons et terrasses. Feuilles qui noircissent, rameaux mous, pot figé par le gel : la scène est tristement familière. Tout cela à cause d’un simple oubli, d’un geste qu’on croit pouvoir repousser à plus tard. Octobre n’a pas encore sorti ses griffes hivernales, mais c’est déjà le moment où tout se joue.

Le laurier-rose, symbole éclatant des étés méditerranéens, supporte mal nos caprices climatiques. Il a beau paraître robuste, ses racines en pot sont à nu face au froid. Ce n’est pas une question d’entretien, ni même de savoir-faire : la perte survient souvent chez ceux qui s’en occupent le mieux. Le problème est ailleurs, dans le calendrier et dans ce que l’on croit être « encore trop tôt » pour agir. Pourtant, c’est précisément en octobre que se décide la survie de cette plante solaire.

La bonne nouvelle ? Il existe une méthode simple pour éviter ce drame horticole. Mais elle demande d’anticiper, pas de réagir. Car une fois que le froid s’installe, il est déjà trop tard pour réparer les dégâts.

Pourquoi le laurier-rose meurt souvent dès les premières gelées

Originaire du bassin méditerranéen, le laurier-rose est programmé pour la chaleur. En pleine terre, il bénéficie de la douceur du sol, qui amortit les variations de température. En pot, c’est une autre histoire : les racines, peu profondes et confinées, subissent de plein fouet les nuits froides d’octobre. Lorsque le thermomètre passe sous les 5 °C, l’humidité stagnante du substrat se transforme en piège glacial. Les tissus racinaires éclatent, empêchant toute reprise au printemps.

« C’est rarement le froid de l’air qui tue la plante, mais celui qui s’infiltre par le pot », confie Michel D., jardinier à Béziers, qui bichonne ses lauriers depuis plus de vingt ans. Selon lui, la clé tient en deux mots : isolation préventive. Attendre la première gelée visible, c’est déjà condamner la plante à souffrir.

“Dès que les nuits passent sous les 7 °C, il faut agir. Ce n’est pas une précaution inutile : c’est le seul moment où vous pouvez encore sauver votre laurier-rose.”

Le signal d’alerte souvent ignoré en octobre

Le mois d’octobre joue les trompe-l’œil. Les journées restent lumineuses, les fleurs persistent, et la douceur de l’après-midi fait oublier la fraîcheur nocturne. Pourtant, c’est justement cette transition qui piège tant de jardiniers. Les racines se refroidissent la nuit, puis se réchauffent le jour : ce choc thermique affaiblit la plante avant même les premières gelées. Les feuilles jaunissent, la motte durcit, et le système racinaire cesse de fonctionner correctement.

À ce stade, l’arrosage devient trompeur : trop d’eau favorise la pourriture, trop peu accélère le dessèchement. Beaucoup croient bien faire en couvrant uniquement la partie aérienne, oubliant que c’est la motte qu’il faut d’abord protéger. Une fois le froid installé dans le substrat, aucun voile d’hivernage ne suffira.

Comment protéger efficacement son laurier-rose avant l’hiver

La protection commence toujours avant les premiers gels, jamais après. Dès la mi-octobre dans le nord, fin octobre dans le sud, placez votre laurier-rose à l’abri du vent et du gel nocturne. Un mur orienté au sud, une véranda non chauffée ou un garage lumineux sont des refuges parfaits. Si vous ne pouvez pas rentrer le pot, enveloppez-le de carton, de paille ou de polystyrène récupéré. Le but n’est pas de chauffer la plante, mais d’empêcher la motte de geler.

La veille du déplacement, arrosez légèrement pour alléger la motte sans la détremper. Taillez ensuite les rameaux de quelques centimètres afin de réduire l’évaporation et limiter le stress. Enfin, inspectez les feuilles : la cochenille et le puceron profitent souvent de cette période de faiblesse pour s’installer.

Le témoignage d’un hiver réussi

Dans son petit jardin de banlieue toulousaine, Claire, 42 ans, a longtemps perdu ses lauriers-roses à chaque hiver. « Je pensais qu’il suffisait de les couvrir, raconte-t-elle. Puis j’ai compris qu’il fallait isoler le pot. Depuis que je les rentre dès que les nuits tombent sous les 6 °C, je n’en ai plus perdu un seul. » Au printemps, ses plantes repartent plus vigoureuses, leurs premières fleurs s’ouvrent dès avril. Un simple changement de timing, pour un résultat spectaculaire.

Un petit geste en octobre, des fleurs en mai

Préparer son laurier-rose à l’hiver n’a rien de compliqué, mais tout repose sur ce réflexe précoce. En agissant avant les premières morsures du froid, on évite des dégâts irréversibles. Octobre n’est pas une fin de saison, c’est le mois des décisions silencieuses. Ce moment où le jardin se prépare à dormir, mais où le laurier-rose, lui, demande encore un peu d’attention.

Et vous, avez-vous déjà perdu un laurier-rose après les premières gelées ? Racontez vos astuces ou vos erreurs d’octobre dans les commentaires : elles pourront sauver plus d’un balcon fleuri cet hiver.

Mis à jour le 5 octobre 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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10 réponses

      1. Cela fait 15 ans que j’ai des lauriers rose sur mon balcon ( Sud-Ouest) je l’ai protégé de cette façon ( le haut avec du voile d’hivernage et le bas avec du plastique bulle et du carton, si les températures descendent en dessous de -3 je protège le haut également avec du carton. ) je n’ai jamais eu de problème. Malgré tout je l’es surveille qu’il n’y est pas de parasites.

  1. Cette année, j’ai surélevé mon laurier, je l’ai mis sur une palette, et là je vais protéger le pot avec du carton.

  2. Moi personnellement je rentre mes lauriers en hiver et ils tiennent. Par contre en terre dans mon jardin j’en ai déjà perdu une multitude même en les couvrant et en protégeant le sol avec une grosse épaisseur de paille alors qu’aux alentours de chez moi d’autres tiennent sans la moindre protection. C’est l’immncomprehension totale. Peut-être pourriez-vous m’éclairer? Merci d’avance.
    Robert

    1. Bonjour Robert,
      la différence vient souvent du microclimat : orientation, vent, drainage et nature du sol jouent énormément. Un laurier en terre lourde ou exposée au nord gèle bien plus vite qu’un autre abrité près d’un mur ou sur sol filtrant. Un simple déplacement peut tout changer !

  3. Bonjour dans un abris piscine est ce possible ? car humidité de l’air qd même, mais chauffe,vite même en hiver
    Merci

    1. Bonjour,
      Oui, c’est possible, mais l’air humide peut favoriser les maladies. Pensez à bien aérer régulièrement l’abri, surtout après les journées ensoleillées.

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