Vous rêvez de récolter des fèves en abondance, bien dodues et savoureuses, sans pour autant passer plus de temps dans votre potager ? Bonne nouvelle : ce n’est ni un engrais miracle, ni une variété ultra-productive qui vous apportera cette satisfaction… mais une simple technique oubliée par de nombreux jardiniers.
Il suffit parfois d’un petit geste, au bon moment, pour transformer la santé et la productivité d’une plante. Et dans le cas des fèves, ce geste porte un nom : le pincement. Une méthode simple, naturelle et rapide à mettre en œuvre. Elle peut littéralement doubler le rendement de vos plants tout en les protégeant contre les parasites les plus redoutés.
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Pourquoi vos fèves peinent à produire malgré tous vos efforts ?
Le problème est courant : les plants de fèves poussent bien, fleurissent même parfois généreusement, mais les gousses restent peu nombreuses, fines, ou mal formées. Pire encore, les pucerons noirs s’installent sur les jeunes pousses, affaiblissant la plante et compromettant la récolte.
Le souci vient rarement de la qualité du sol ou d’un arrosage insuffisant. Il s’agit plutôt d’un déséquilibre dans la croissance : les tiges montent en hauteur, développent un feuillage dense, mais l’énergie de la plante n’est pas orientée vers la formation des gousses.
Ce que vous risquez si vous ne pincez pas vos plants
Laisser les tiges principales se développer sans intervention favorise l’apparition des pucerons, surtout sur les jeunes extrémités tendres. Ces insectes se nourrissent de la sève et affaiblissent la plante. En plus d’une récolte réduite, vous vous exposez à devoir gérer une infestation qui peut s’étendre à d’autres légumes du jardin.
Avertissement : En cas de forte présence de pucerons, le pincement devient urgent. Ne pas intervenir à temps peut rendre tout traitement naturel inefficace, car les colonies s’installent très vite et résistent aux solutions les plus douces.
Le pincement des fèves : une technique à la portée de tous
Le principe est simple : il s’agit de couper l’extrémité des tiges principales des plants de fèves. Ce geste signale à la plante d’arrêter sa croissance verticale et de concentrer son énergie sur le développement des gousses déjà formées. En quelques jours, vous pouvez déjà observer une différence sur l’apparition des nouvelles gousses, souvent plus charnues et plus nombreuses.
Pour savoir quand agir, observez vos plants : ils doivent avoir entre 6 et 10 étages de fleurs. C’est généralement à ce moment que le pincement est le plus efficace. Cette période se situe souvent entre fin mars et fin avril, selon les régions.
Comment bien réaliser ce geste en toute simplicité
Inutile d’avoir des outils sophistiqués : vos doigts suffisent si les tiges sont encore tendres. Pincez simplement entre le pouce et l’index l’extrémité de chaque tige principale. Pour les tiges plus épaisses, utilisez un petit sécateur propre et bien aiguisé.
Veillez à ne retirer que le haut des tiges principales. Le reste du feuillage est essentiel à la photosynthèse, donc à la santé globale de la plante. Il est aussi conseillé de pratiquer le pincement par temps sec, pour éviter l’apparition de maladies liées à l’humidité.
Des résultats visibles rapidement et durablement
Quelques jours après le pincement, la plante cesse de pousser en hauteur. Elle épaissit, développe des gousses plus proches du sol, et limite l’apparition des pucerons sur ses parties les plus vulnérables. Résultat : une récolte plus généreuse, plus saine, et surtout, sans effort supplémentaire.
Cette méthode fonctionne d’autant mieux si elle est accompagnée d’une surveillance régulière et d’un jardin respectueux du vivant : paillage au pied, arrosage modéré mais constant, et accueil des insectes auxiliaires.
Un réflexe à adopter chaque saison
Le pincement n’est pas un simple bonus. C’est un réflexe à intégrer à votre routine de jardinage si vous cultivez des fèves. Ce petit geste, souvent ignoré, peut faire toute la différence entre une récolte décevante et une abondance de gousses prêtes à être dégustées.
Adoptez-le une fois, et vous ne vous demanderez plus jamais si ça en vaut la peine.
Mis à jour le 3 avril 2025