Le mois de juin devrait être celui où tout pousse à vue d’œil. Pourtant, cette année, le mois n’est pas au beau fixe, températures à peine de saison, et un ciel aussi bas que vos espoirs de voir vos tomates rougir. Beaucoup de jardiniers lèvent le pied, en se disant qu’ils attendront que le beau temps revienne. Erreur. Certaines cultures supportent très bien cette météo capricieuse, et c’est justement maintenant qu’il faut agir pour ne pas perdre un mois entier de production.
Sommaire
Quels légumes profiteront de ce temps humide (et qu’il faut planter maintenant)
Quand le temps est maussade et frais, inutile de forcer les tomates ou les aubergines. En revanche, d’autres légumes apprécient ces conditions et poussent même mieux qu’en pleine chaleur. C’est le cas des salades, des épinards, des bettes et des choux. Si vous ne les avez pas encore installés, c’est le moment. Ils s’enracinent vite, profitent de l’humidité du sol, et ne souffrent pas du manque de soleil.
Les pois mangetout, les haricots à rame précoces et les navets se développent également bien s’ils sont semés maintenant, surtout dans un sol frais et bien drainé. Même les radis, souvent oubliés en juin, donnent encore de bons résultats si les nuits restent fraîches.
Ce que vous devriez semer immédiatement pour ne pas perdre la saison
Si votre sol est encore meuble et pas détrempé, semez des carottes et des betteraves sans attendre. Elles mettront un peu plus de temps à lever, mais la germination sera régulière. En revanche, attendez un créneau de deux ou trois jours sans pluie pour que le semis ne soit pas lessivé ou étouffé par une croûte en surface.
Les courgettes peuvent encore être semées directement, à condition d’être placées dans une zone abritée du vent et bien exposée. Elles aiment l’humidité, mais ont besoin d’un minimum de chaleur. Si vous avez un voile de forçage, c’est le bon moment pour le sortir du placard.
Pourquoi ces cultures sont prioritaires même par mauvais temps
En vous concentrant sur ces légumes en juin, vous vous assurez une production étalée jusqu’en août ou septembre. Ce sont des cultures qui s’adaptent bien aux variations climatiques et qui, pour beaucoup, reprennent facilement après un coup de froid. Les récoltes sont rapides, parfois en moins de 30 jours, ce qui vous permet de ne pas perdre la dynamique du jardin malgré la météo.
Planter maintenant, c’est aussi anticiper la suite : en préparant des carrés occupés par des salades ou des radis, vous libérez de la place dès juillet pour les légumes d’automne. Cela évite les temps morts au potager et garde un sol toujours couvert et vivant.
Le piège à éviter si vous attendez le beau temps
Beaucoup reportent leurs plantations en espérant un retour du soleil. Mais dans un jardin, perdre quinze jours en juin, c’est compromettre une bonne partie des récoltes estivales. L’humidité est là, les nuits ne sont pas encore trop chaudes : c’est un moment idéal pour les légumes feuilles et racines. Si vous attendez juillet, ils monteront en graines ou resteront chétifs.
Attention : ne plantez jamais dans une terre saturée d’eau. Attendez qu’elle soit ressuyée (non collante) pour travailler le sol. Une plantation dans de la boue, c’est une racine asphyxiée avant même de démarrer.
Un mois pas perdu, mais à bien utiliser
Juin est parfois capricieux, mais ce n’est pas une raison pour abandonner le potager. En misant sur les bonnes espèces et les bons gestes, ce “temps de chien” devient même un atout pour certains légumes. C’est le moment d’occuper le terrain intelligemment, d’optimiser l’humidité naturelle, et de préparer une belle transition vers l’été sans stress pour vos plantes… ni pour vous.
Mis à jour le 5 juin 2025