Les premières roses de juin sont passées. À la mi-juillet, les massifs commencent à s’étioler, les fleurs fanent, les branches s’allongent mollement. Le rosier, pourtant réputé pour sa vigueur, semble en pause. Beaucoup de jardiniers se contentent d’attendre l’automne pour s’en occuper à nouveau. C’est une erreur. Car bien taillé au bon moment, un rosier peut offrir une seconde vague de fleurs, plus dense et éclatante qu’on ne l’imagine. Et si le secret résidait dans la précision du calendrier lunaire ?
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Pourquoi tailler un rosier en été ?
Tailler un rosier en été, ce n’est pas une taille radicale. C’est une taille d’entretien — aussi appelée taille en vert — qui consiste à supprimer les fleurs fanées, alléger les tiges encombrées et redonner de l’air au centre du buisson. Cette opération réveille littéralement le rosier et stimule la formation de nouveaux boutons floraux.
Ce geste simple, souvent négligé, prolonge considérablement la floraison des rosiers remontants. Et même pour les variétés non remontantes, il évite l’épuisement inutile des branches par la montée en graines. En clair : moins de fatigue, plus de fleurs.
Quels rosiers tailler en été ?
Les rosiers remontants — c’est-à-dire ceux qui refleurissent naturellement plusieurs fois dans la saison — sont les principaux concernés. C’est le cas des rosiers buissons modernes, des floribundas, des rosiers anglais (David Austin), ou encore des grimpants remontants. Tous apprécient une taille légère après leur première floraison de juin.
Les rosiers non remontants, eux, fleurissent une seule fois, souvent au printemps. Chez eux, la taille d’été se limite à supprimer les fleurs fanées pour éviter la montée en fruits (cynorrhodons), sauf si on veut conserver ces derniers pour l’hiver.
Comment tailler pour relancer la floraison ?
La règle est simple : couper juste au-dessus d’une feuille à cinq folioles orientée vers l’extérieur. Cette coupe propre stimule l’apparition d’un nouveau bourgeon à l’aisselle de la feuille, qui donnera rapidement une tige florifère.
Ne taillez jamais trop court : on vise la finesse, pas une restructuration complète. Supprimez aussi les branches mortes, trop faibles ou enchevêtrées. Et n’oubliez pas de ramasser toutes les feuilles malades tombées au sol — une précaution essentielle contre les maladies comme le marsonia (taches noires).
Quel est le meilleur moment selon la lune ?
Pour les adeptes du jardinage avec la lune, certaines périodes seraient particulièrement favorables à cette taille estivale. Les jours « fleurs » en lune descendante sont réputés pour améliorer la cicatrisation des coupes et stimuler la floraison future.
À l’été 2025, les meilleures dates sont :
— Mercredi 23 juillet : jour fleurs, lune descendante → moment idéal pour nettoyer les rosiers et stimuler la reprise florale.
— Jeudi 24 juillet (jusqu’à 13h15) : encore en phase favorable.
— Samedi 2 août et dimanche 3 août (jusqu’à 9h05) : nouvelles fenêtres propices à la taille ou au bouturage.
Ces dates sont tirées de calendriers lunaires fiables (Jardiner Malin, Gerbeaud, Gamm Vert). Bien que cette approche ne repose pas sur des données scientifiques strictes, elle est largement utilisée par des jardiniers expérimentés et donne souvent d’excellents résultats.
Quels effets attendre après cette taille ?
Une à deux semaines après la taille, de nouvelles pousses apparaissent aux points de coupe. Environ trois à quatre semaines plus tard, ces pousses portent des boutons floraux. Résultat : une seconde vague de fleurs entre mi-août et septembre, souvent plus dense, plus colorée, parfois plus parfumée.
La floraison est d’autant plus spectaculaire si le rosier est bien nourri (engrais riche en potassium) et arrosé régulièrement par temps chaud. En cas de canicule, un paillage au pied limite le stress hydrique et maintient les boutons floraux.
Peut-on combiner taille et bouturage ?
Oui, tout à fait. Les rameaux taillés en été peuvent servir à faire des boutures. Prélevez des tiges semi-aoûtées (mi-ligneuses), coupez-les à 15 cm, retirez les feuilles du bas et piquez-les dans un pot rempli de sable et de terreau. Arrosez et placez à l’ombre. En deux à trois semaines, les premières racines apparaissent. C’est aussi une manière de multiplier ses rosiers favoris, tout en optimisant les déchets de taille.
Et si on ne taille pas du tout ?
Un rosier non taillé en été ne refleurira pas ou très peu. Il consacrera son énergie à produire des fruits (cynorrhodons) ou du bois, et deviendra plus sensible aux maladies. Le centre du buisson se fermera, limitant la circulation de l’air et favorisant l’oïdium ou la rouille.
Au-delà de la floraison, la taille estivale est donc aussi un geste de prévention. C’est une routine légère, rapide, mais essentielle au bon développement de la plante à moyen terme.
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Le rosier, plus généreux quand on le stimule
Contrairement aux idées reçues, le rosier n’est pas une plante capricieuse. C’est une plante qui répond. À chaque coupe bien placée, il propose une nouvelle tige, une nouvelle fleur. Et s’il reçoit ce soin au bon moment — notamment aux dates-clés du calendrier lunaire —, il double souvent sa production florale sans effort excessif.
Dans les jardins d’amateurs comme chez les collectionneurs, ce petit geste précis, à la bonne date, fait toute la différence. Et donne parfois l’impression d’un deuxième printemps au cœur de l’été.
Mis à jour le 24 juillet 2025
