Publié par Michel

Ramasser ou non les feuilles mortes ? Ce que dit vraiment la loi en 2025

23 octobre 2025

feuilles mortes
feuilles mortes

Chaque automne, le scénario se répète : les trottoirs se couvrent d’un tapis doré, les pelouses brunissent sous les feuilles, et les sacs de jardin s’entassent au pied des portails. Mais derrière cette scène familière se cache une question devenue bien plus qu’un simple rituel saisonnier. Faut-il encore ramasser les feuilles mortes, ou peut-on les laisser nourrir la terre ?

Le problème, c’est que les règles changent d’une commune à l’autre. Ce qui est autorisé dans un village peut être verbalisé à deux rues de là. Et beaucoup de jardiniers découvrent, parfois à leurs dépens, que brûler ou même déposer les feuilles sur le trottoir peut leur valoir une amende. La tension monte entre souci esthétique, contrainte réglementaire et bon sens écologique.

Pourtant, derrière ces divergences se cache une logique : celle d’un équilibre entre sécurité, environnement et responsabilité individuelle. Alors, que dit vraiment la loi en 2025, et comment adapter ses pratiques sans risquer la contravention ni renoncer à un jardin vivant ?

Que dit la réglementation sur les feuilles mortes en 2025 ?

En France, aucune règle nationale n’impose ou n’interdit de ramasser les feuilles mortes dans son jardin. En revanche, les mairies disposent d’un pouvoir réglementaire local. Les arrêtés municipaux peuvent ainsi exiger le nettoyage des trottoirs, au nom de la sécurité publique — pour éviter les glissades, notamment après la pluie ou le gel.

Sur le domaine public, les feuilles qui s’accumulent doivent donc être retirées par les habitants, au même titre que la neige. Dans certaines communes, ne pas le faire peut coûter jusqu’à 135 € d’amende. À l’inverse, sur les terrains privés, chacun reste libre de sa gestion, tant que cela ne nuit pas au voisinage ni à la voirie.

“Brûler ses feuilles mortes reste strictement interdit, même dans son jardin” : cette pratique dégage des particules fines et peut entraîner jusqu’à 450 € d’amende selon le Code de l’environnement.

Pourquoi le ramassage systématique n’est plus la norme

Ramasser les feuilles, c’est un réflexe hérité des années où la propreté visuelle primait sur la santé du sol. Pourtant, en retirant tout ce manteau naturel, on prive la terre d’un apport organique essentiel. Les feuilles mortes abritent vers, cloportes et microfaune, ces alliés invisibles qui transforment la matière en humus. Elles forment aussi un isolant naturel contre le froid et limitent l’évaporation de l’eau.

De plus en plus de communes encouragent désormais la gestion raisonnée. Certaines distribuent des broyeurs ou organisent des ateliers de compostage pour transformer les déchets verts sur place. Ce virage s’inscrit dans une logique de réduction des transports de déchets et de retour à la fertilité naturelle du sol.

Entre esthétisme et écologie : comment trouver le bon équilibre ?

Les jardiniers expérimentés l’ont compris : tout est question de dosage. Sur les pelouses, une couche trop épaisse peut étouffer l’herbe et provoquer la formation de mousse. Dans les massifs, sous les haies ou au pied des arbres, les feuilles se décomposent lentement et enrichissent la terre. C’est donc là qu’elles trouvent leur véritable utilité.

Jean-Luc, jardinier amateur dans l’Ain, a choisi depuis trois ans de ne plus tout ramasser. « Je laisse les feuilles sous mes arbustes, et je ne garde le râteau que pour les allées. Au printemps, le sol est plus souple, les mauvaises herbes sont moins nombreuses, et je n’utilise plus un seul produit chimique. » Un témoignage qui illustre parfaitement cette nouvelle approche, à mi-chemin entre respect de la nature et entretien raisonné.

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Les bons gestes pour rester dans les règles tout en respectant la nature

Avant de sortir le râteau, mieux vaut vérifier l’arrêté municipal de sa commune. S’il impose le nettoyage du trottoir, un ramassage partiel suffit souvent. L’astuce consiste à déplacer les feuilles ramassées vers les massifs ou à les broyer avant compostage. Une tondeuse équipée d’un mode mulching fait parfaitement l’affaire et transforme le tout en paillis nutritif.

Pour les plus prudents, un simple tas de compost, installé dans un coin du jardin, permet de valoriser naturellement les feuilles tout en restant en conformité avec les règles locales. Le résultat : moins de déchets, un sol plus riche, et aucun risque de contravention.

Et vous, que faites-vous de vos feuilles mortes ?

Entre obligation de propreté et respect du vivant, chacun trace sa voie. La loi encadre, certes, mais elle laisse aussi de la place à l’intelligence du geste. L’automne 2025 confirme une tendance : le jardin n’est plus seulement un décor, mais un écosystème à entretenir avec mesure. Alors, ramasser ou non ? À vous de trancher, et pourquoi pas de partager votre méthode en commentaire.

Mis à jour le 23 octobre 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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