Un matin, les feuilles ont jauni, les tiges semblent mâchées, et au creux des branches, des cocons soyeux : la pyrale du buis est passée par là. En quelques jours, ces chenilles voraces peuvent réduire à néant des années de croissance. Pour beaucoup de jardiniers, juillet marque un tournant : faut-il abandonner ou tenter de sauver les plants ? Une stratégie mêlant piège à phéromones et taille radicale peut renverser la situation.
Sommaire
Quand et comment utiliser un piège à phéromones contre la pyrale du buis ?
Les pièges à phéromones se placent dès avril et jusqu’en octobre pour intercepter les papillons mâles avant qu’ils ne se reproduisent. C’est un outil de détection et de limitation de la population, pas une solution directe contre les chenilles.
Il suffit d’un piège pour environ 20 m² de buis. Les capsules ou gels diffusent une phéromone sexuelle qui attire les mâles. On les renouvelle toutes les 6 à 12 semaines. Dès que des papillons sont capturés, la vigilance s’impose : les œufs ne sont jamais loin. Installer ces pièges en amont permet d’anticiper l’arrivée des chenilles et d’agir plus tôt, avant que les dégâts ne deviennent irréversibles.
Pourquoi tailler radicalement les buis en juillet peut sauver les plants ?
En juillet, la deuxième génération de chenilles atteint son pic d’activité. Une taille radicale permet d’éliminer les feuilles infestées, les cocons cachés et même les œufs non encore éclos.
Cette intervention est brutale, mais efficace : on coupe à ras les parties attaquées, en veillant à désinfecter les outils entre chaque buis. Tous les déchets doivent être jetés dans une poubelle fermée, surtout pas au compost. Les buis, même dégarnis, peuvent redémarrer dès août si les conditions sont bonnes. C’est une manière de relancer la plante sans attendre l’an prochain.
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Faut-il combiner avec un traitement biologique ?
Oui, la pulvérisation de Bacillus thuringiensis (Bt) juste après la taille est fortement recommandée. Cette bactérie naturelle tue les jeunes chenilles lorsqu’elles ingèrent les feuilles traitées.
Il faut appliquer le Bt sur tout le feuillage encore présent, puis renouveler 7 à 10 jours plus tard. Ce traitement est sans danger pour les abeilles, les oiseaux et les animaux domestiques. Il agit lentement mais sûrement, en épuisant les dernières vagues de larves invisibles à l’œil nu.
Les signes que le buis peut encore être sauvé
Un buis grignoté n’est pas forcément mort. S’il conserve un tronc ferme, des tiges souples et quelques feuilles en croissance, la plante a des réserves pour redémarrer. Après une taille sévère, les nouvelles pousses vert tendre apparaissent parfois dès fin août.
Le redémarrage dépend aussi de l’humidité du sol, de l’absence de nouvelle attaque, et d’un bon apport en lumière. Un buis en pot pourra être déplacé, arrosé plus régulièrement et même nourri légèrement pour encourager la reprise.
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Comment éviter une rechute en septembre ?
La vigilance reste de mise. Une troisième génération de pyrales peut émerger à la fin de l’été. Replacer un piège neuf fin août permet de suivre l’évolution. Dès que des papillons sont capturés à nouveau, une deuxième série de traitements BT peut être lancée.
Dans les régions très touchées, il est même conseillé de faire un second passage de taille légère, uniquement sur les nouvelles pousses, pour supprimer les éventuels œufs fraîchement pondus. Mieux vaut prévenir que revivre une nouvelle invasion.
Faut-il tout miser sur le naturel ?
Oui, car la pyrale du buis a peu de prédateurs naturels, mais ceux-ci peuvent être encouragés. Les mésanges, moineaux et chauves-souris consomment volontiers les larves. Installer des nichoirs, garder un jardin vivant et varié, et éviter les traitements chimiques favorisent ces auxiliaires du jardin.
On peut aussi utiliser des nématodes ou trichogrammes : des micro-organismes qui parasitent les œufs ou les chenilles. Ces solutions sont plus coûteuses, mais utiles en complément dans un jardin très atteint.
Plan d’action rapide si les buis sont déjà attaqués en juillet
Dès les premiers signes de dégâts en juillet : couper sévèrement toutes les parties atteintes, jeter les déchets. Pulvériser du BT sur le feuillage restant. Observer les pièges tous les 2–3 jours. Si de nouveaux papillons apparaissent, relancer une pulvérisation. Enfin, surveiller la repousse dès fin août, et protéger contre une éventuelle 3e vague.
Une saison peut suffire pour reprendre le contrôle
Les buis peuvent paraître perdus, mais la plupart survivent s’ils sont débarrassés des chenilles à temps. En agissant en juillet avec méthode, les chances de reprise sont fortes. Et si la structure de la plante est préservée, la repousse automnale permettra même une remise en forme l’année suivante. Une saison bien menée peut suffire pour que le jardin reparte sur des bases saines.
Mis à jour le 21 juillet 2025
2 réponses
Envoyez moi s’il vous plaît par mail votre article sur la pyrale du buis
Bonjour Annick,
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