Sur les jeunes rameaux, de petites taches blanchâtres s’étendent en silence. Au début, elles semblent anodines. Puis la feuille jaunit, s’enroule, chute. L’olivier, habituellement si robuste, donne moins de fruits, ou pas du tout. Chaque été, des milliers de jardiniers découvrent ce même symptôme sans en comprendre l’origine réelle. Une confusion fréquente, qui retarde le bon traitement.
Ces marques blanches ne sont pas toutes d’origine fongique. Elles peuvent signaler une attaque de ravageurs discrets mais redoutables. La bonne nouvelle : des solutions bio existent, à condition d’intervenir avant la mi-août.
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Pourquoi des taches blanches apparaissent sur les feuilles d’olivier ?
Les taches blanches sur un olivier proviennent souvent d’une attaque de cicadelles, de cochenilles farineuses ou, plus rarement, de l’oïdium. Chaque cause se manifeste par un aspect différent.
La cicadelle, un petit insecte sauteur vert pâle, se nourrit de la sève. Elle laisse derrière elle des taches décolorées et une fine fumagine noire, favorisée par ses excrétions sucrées. Cette suie bloque la photosynthèse, affaiblit l’arbre, et rend les fruits collants. En parallèle, certaines cochenilles se présentent sous forme de petits amas blancs cotonneux sur les tiges ou les nervures. Enfin, l’oïdium, champignon opportuniste, produit une poudre blanche diffuse sur les feuilles, mais reste plus rare sur les oliviers en climat sec.
Comment reconnaître la cicadelle sur un olivier ?
La cicadelle se cache sous les feuilles. Ses larves, minuscules et translucides, sautent à peine dérangées. Elles apparaissent dès le mois de mai et sont actives jusqu’à fin août.
Les symptômes typiques sont : – Feuilles parsemées de taches claires, en mosaïque – Présence de fumagine noire – Ralentissement de la croissance, chute prématurée des feuilles – Fruits collants ou tachés
Contrairement à une maladie fongique, les taches ne sont pas poudreuses mais bien décolorées. Le revers des feuilles révèle parfois les larves en déplacement rapide.
Quel traitement bio contre la cicadelle de l’olivier ?
Un traitement bio à base de savon noir, d’huile végétale et de pyrèthre permet de stopper efficacement les larves. Il doit être appliqué avant le 15 août pour limiter la reproduction.
Les jardiniers expérimentés recommandent ce mélange maison :
« Dans un litre d’eau tiède, diluer une cuillère à soupe de savon noir, une d’huile de colza et une d’alcool pur. Pulvériser tôt le matin sur l’ensemble du feuillage, surtout sous les feuilles. »
L’huile étouffe les larves, le savon les décolle, l’alcool accélère l’effet. En cas de forte infestation, renouveler tous les 7 à 10 jours. Il est aussi possible d’utiliser du pyrèthre végétal (homologué AB), mais seulement en fin de journée pour protéger les pollinisateurs.
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Et si ce n’est pas la cicadelle ?
Si les taches blanches ressemblent plutôt à de petites masses cotonneuses, il s’agit souvent de cochenilles farineuses ou de psylles. Dans ce cas, le traitement sera le même mais devra être appliqué avec insistance sur les zones colonisées. Un nettoyage manuel à l’eau tiède peut précéder la pulvérisation.
En revanche, si les feuilles sont couvertes d’une fine poudre blanche sans autres signes, on est face à de l’oïdium. Là, un autre remède entre en scène : le lait écrémé.
Le lait écrémé fonctionne-t-il vraiment contre les taches blanches ?
Oui, mais uniquement contre les champignons comme l’oïdium. Le lait écrémé dilué à 10 % agit comme fongicide naturel. Il forme un film protecteur qui inhibe le développement des spores.
Utiliser ce traitement bio par temps ensoleillé, une fois par semaine pendant un mois, peut suffire à enrayer les premiers foyers. Attention : il n’a aucun effet sur les insectes comme la cicadelle ou la cochenille.
Faut-il traiter avant le 15 août ?
Oui. La période estivale est cruciale. Les larves de cicadelles atteignent leur pic de développement en juillet-août. Après cette date, elles pondent pour l’année suivante.
Agir avant le 15 août permet de casser le cycle et d’éviter une nouvelle infestation l’an prochain. En septembre, il est souvent trop tard pour que le traitement ait un réel impact sur la population adulte.
Un traitement précoce protège aussi les jeunes olives, plus sensibles aux attaques et aux contaminations fongiques liées à la fumagine.
Quel suivi après le traitement ?
Après traitement, vérifier régulièrement sous les feuilles la présence de nouvelles larves ou de résidus cotonneux. Rincer à l’eau claire en cas d’accumulation de savon ou d’huile. Éviter tout excès d’humidité qui pourrait favoriser d’autres maladies cryptogamiques.
Enfin, renforcer la santé de l’olivier par un bon paillage, un arrosage modéré mais régulier, et une taille légère pour améliorer l’aération du feuillage.
Un olivier bien entretenu résiste mieux aux ravageurs. Mais c’est la vigilance estivale qui fait toute la différence.
Mis à jour le 31 juillet 2025
