Votre poule semble fatiguée, mange moins et sa ponte diminue ? Ce ne sont pas juste des caprices saisonniers, mais peut-être le signe d’une infestation parasitaire. Ces envahisseurs invisibles s’installent sur la peau, dans les plumes ou même à l’intérieur du système digestif de vos volailles, causant stress, maladies et parfois des pertes irréversibles.
Ignorer ces symptômes, c’est prendre le risque de voir votre élevage dépérir rapidement. Heureusement, en repérant les signes à temps et en appliquant les bonnes méthodes, il est possible de protéger efficacement vos poules et d’éviter une prolifération incontrôlée.
Sommaire
Comment savoir si vos poules sont infestées de parasites ?
Les parasites externes comme les poux rouges, les tiques ou les acariens sont difficiles à détecter au premier coup d’œil. Ils se cachent dans les plumes ou dans les recoins du poulailler et n’attaquent souvent que la nuit. Quant aux parasites internes, ils affectent progressivement la santé de vos volailles en puisant dans leurs réserves nutritives.
Voici ce que vous pouvez observer :
Une poule infestée par des parasites externes se gratte frénétiquement, secoue souvent la tête et peut perdre des plumes de manière inhabituelle. Son plumage devient terne, elle semble moins active et reste souvent à l’écart du groupe. Si elle est touchée par les poux rouges, vous pourrez parfois observer de petites taches noires ou rouges sur sa peau, signe que ces nuisibles se nourrissent de son sang.
Lorsqu’il s’agit de parasites internes comme les vers intestinaux, les symptômes sont plus insidieux. La poule maigrit malgré une alimentation normale, sa crête pâlit et elle produit des fientes anormales, parfois teintées de sang. Une diminution de la ponte ou des œufs plus fragiles sont aussi des signaux d’alarme.
Pourquoi une infestation de parasites est dangereuse pour vos poules
Les parasites ne sont pas qu’un simple inconfort pour vos volailles. Une infestation massive peut affaiblir gravement leur organisme, provoquer des infections secondaires et même entraîner leur mort.
Les poux rouges, par exemple, sont des suceurs de sang. En cas de forte prolifération, ils peuvent provoquer une anémie sévère, rendant les poules faibles et vulnérables aux maladies. Les tiques, quant à elles, peuvent transmettre des infections bactériennes, tandis que les acariens des plumes déclenchent des démangeaisons incessantes, poussant les poules à se mutiler en se picorant.
Concernant les parasites internes, leur présence altère l’absorption des nutriments et fragilise le système immunitaire. Une poule infestée par des vers intestinaux peut être plus sensible aux maladies et avoir une espérance de vie réduite.
« Une infestation négligée peut se propager à l’ensemble du poulailler en quelques semaines. Plus vous attendez, plus il sera difficile d’éradiquer les parasites. »
Comment agir dès les premiers signes d’infestation ?
Si vous suspectez une infestation, il faut réagir immédiatement pour éviter qu’elle ne se propage à l’ensemble du cheptel. Commencez par examiner vos poules sous les ailes, autour du cou et sous le ventre. Pour détecter les poux rouges, inspectez également le poulailler la nuit avec une lampe, car ces parasites se déplacent dans l’obscurité.
Un nettoyage approfondi du poulailler s’impose : retirez la litière, lavez toutes les surfaces avec du savon noir et passez un coup de chalumeau sur les fissures pour éliminer les œufs des parasites. L’application de terre de diatomée sur les perchoirs et les nids aidera aussi à stopper leur prolifération.
Pour les parasites internes, un vermifuge naturel à base d’ail ou de graines de courge peut être administré en prévention, mais en cas d’infestation avérée, un traitement vétérinaire sera souvent nécessaire.
Comment éviter que les parasites ne reviennent ?
Prévenir vaut toujours mieux que guérir, et c’est particulièrement vrai pour les parasites. Quelques gestes simples permettent de réduire considérablement les risques :
Un poulailler bien entretenu reste la meilleure protection. Nettoyez-le régulièrement et aérez-le pour éviter l’accumulation d’humidité, un facteur qui favorise les parasites. L’ajout de plantes répulsives comme la lavande, la menthe ou le thym autour du poulailler est aussi une astuce naturelle efficace.
Offrir à vos poules un accès à un bain de poussière est indispensable. Mélangez sable, cendre de bois et terre de diatomée dans un coin sec du poulailler : cela permettra aux volailles de se débarrasser naturellement des parasites en se frottant dedans.
Enfin, une alimentation riche et équilibrée renforce leur système immunitaire. L’ajout de compléments comme l’ortie séchée ou le vinaigre de cidre dans l’eau de boisson contribue à les rendre plus résistantes aux infestations.
Ne laissez pas les parasites prendre le contrôle
Une poule en bonne santé est une poule active, curieuse et en pleine forme. Si vous remarquez un comportement inhabituel, ne tardez pas à inspecter et traiter votre élevage. Plus vous agissez vite, plus vos volailles seront protégées et épanouies.
Le printemps et l’été sont des périodes propices aux infestations, alors anticipez dès maintenant pour offrir à vos poules un environnement sain et sans parasites.
Mis à jour le 21 mars 2025