Publié par Michel

Pourquoi les moines plantaient toujours cette plante à l’entrée du jardin ? Son effet est redoutable contre les nuisibles

2 mai 2025

potager abbaye
potager abbaye

Vous cherchez une méthode simple, naturelle et durable pour protéger vos cultures ? Pendant des siècles, les moines n’avaient ni produits chimiques ni pulvérisateurs modernes. Et pourtant, leurs jardins étaient luxuriants, sains et étonnamment bien protégés des insectes nuisibles. Leur secret ? Une plante placée à un endroit stratégique : l’entrée du jardin.

Ce végétal, c’est l’armoise, aussi connue sous le nom d’absinthe. Aujourd’hui oubliée dans de nombreux potagers, elle revient sur le devant de la scène grâce à ses puissantes propriétés répulsives. Et si cette plante ancienne devenait votre meilleure alliée au jardin ?

Les problèmes que rencontrent les jardiniers aujourd’hui

Pucerons, altises, chenilles, limaces : au fil des saisons, les jardiniers amateurs comme confirmés font face à une armée d’insectes dévastateurs. Ces nuisibles s’attaquent aux feuilles, aux jeunes pousses, parfois même aux racines, compromettant récoltes et plantations. La tentation est forte de se tourner vers des traitements chimiques, rapides mais souvent néfastes pour l’environnement et la biodiversité.

Pourquoi l’armoise était-elle si précieuse dans les jardins monastiques ?

Les moines cultivaient leurs jardins selon des principes à la fois spirituels et pratiques. Chaque plante avait une fonction. L’armoise était plantée en bordure, notamment à l’entrée, car elle formait une première ligne de défense contre les insectes. Elle dégage une odeur intense et amère, que de nombreux ravageurs trouvent insupportable.

Placée aux bons endroits, elle faisait barrière naturelle. Et ce n’est pas un hasard : ses feuilles contiennent des composés aromatiques (comme la thuyone) qui perturbent l’odorat des insectes et les dissuadent d’approcher. C’est une stratégie simple, efficace et totalement écologique.

Comment utiliser l’armoise aujourd’hui pour protéger votre jardin ?

Planter de l’armoise en bordure de potager ou à proximité des cultures sensibles peut suffire à repousser naturellement plusieurs types de ravageurs. Il est aussi possible d’en faire des purins ou des décoctions pour pulvériser directement sur les plantes attaquées.

L’armoise est vivace, résistante à la sécheresse, peu exigeante, et elle s’adapte bien à tous les types de sol. Elle attire aussi certains insectes utiles comme les syrphes ou les coccinelles, qui se nourrissent des nuisibles. Son feuillage argenté apporte en prime une belle touche ornementale.

Avertissement : Attention, l’armoise ne doit pas être consommée sans précaution. Certaines variétés (comme l’absinthe vraie) contiennent des substances neurotoxiques à haute dose. Elle est à manipuler avec respect et n’est pas comestible comme une herbe aromatique classique.

Un héritage ancien qui répond aux enjeux d’aujourd’hui

Dans un contexte où les jardiniers cherchent des solutions durables, respectueuses de la nature et simples à mettre en place, l’armoise s’impose comme une alliée précieuse. Ce que les moines avaient compris intuitivement – l’intérêt de cohabiter avec la nature plutôt que de lutter contre elle – trouve une résonance toute particulière à notre époque.

Redonner une place à ces plantes oubliées, c’est aussi renouer avec un savoir ancien, basé sur l’observation, l’équilibre et la patience. Ce n’est pas une mode, mais une vraie leçon de jardinage durable. Et si vous testiez cette méthode dès cette saison ?

Mis à jour le 2 mai 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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13 réponses

  1. Bonjour,
    C’est un grand plaisir de découvrir de te temps à autres des recettes ou méthodes anciennes, de jardinage..
    Merci beaucoup
    Pierre

  2. Merci pour ce partage bénéfique et intelligent vraiment ! Bonne continuation dans votre oeuvre d’enseignement qui transmet la sagesse d’oeuvrer en connexion respectueuse.! Cela me réjouit, c’est encourageant pour l’avenir de l’humanité

  3. Merci beaucoup pour ce conseil vraiment très efficace. bonne et douce journée.

  4. Vous êtes vraiment à remercier pour ces recettes anciennes que nous offrez dans le cadre de l’agriculture…

    1. Aucun souci tant que vos animaux ne la mâchent pas ou ne l’ingèrent en grande quantité. Elle est peu appétente, donc le risque reste limité.

  5. Merci bcp,
    Je vais m’en procurer,je sais qu’il y en avait dans le potager des parents d’une amie et qu’elle sera ravie de m’en donner si elle en a encore.
    Belle journée à ttes et ts
    Sol’Ange

  6. Merci pour ces précieux conseils.
    Nos ancêtres étaient respectueux de la nature et des saisons ! 🐞

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