Publié par Michel

Pourquoi ceux qui plantent leur kiwi en décembre gagnent un an de production

6 décembre 2025

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Chaque année, de nombreux jardiniers vivent la même scène : un kiwi autofertile acheté avec enthousiasme au printemps, planté en pleine saison douce, et finalement incapable de démarrer correctement. La liane végète, la croissance tarde, et la promesse d’une première récolte semble s’éloigner d’un an, parfois deux. Le problème paraît anodin, mais il s’amplifie au fil des saisons : plus le kiwi prend du retard, plus la mise à fruit recule, et les premiers kiwis, déjà longs à obtenir, se font attendre.

Cette frustration est d’autant plus forte que beaucoup découvrent ensuite que l’autofertile ne fait pas de miracles. Certains jardiniers racontent avoir attendu trois, quatre, parfois six ans… pour n’obtenir qu’un unique fruit minuscule ou une floraison avortée. D’autres décrivent des lianes superbes mais des récoltes inexistantes. La saison de plantation est souvent en cause, car un kiwi installé trop tard perd tout simplement une année de croissance racinaire.

C’est précisément là que planter en décembre change la donne : au cœur de la dormance, quand la plante ne pousse pas en surface mais travaille en profondeur, la mise en terre devient étonnamment efficace. Avec quelques précautions, cette période froide offre un avantage réel… et parfois une année de production gagnée.

Planter un kiwi en décembre, est-ce vraiment judicieux ?

Malgré son allure exotique, le kiwi reste une liane rustique qui supporte bien le froid une fois installée. En hiver, la plante entre en repos, mais le système racinaire continue lentement de s’étendre. C’est ce détail discret qui explique pourquoi une plantation hivernale peut prendre une longueur d’avance sur une plantation printanière.

Un kiwi mis en terre au printemps doit affronter les coups de chaud, les vents secs, un sol qui s’assèche et un besoin d’arrosages rapprochés. À l’inverse, celui planté en décembre profite d’un sol stable, frais et naturellement humide. Cette tranquillité souterraine lui permet de se structurer avant même le retour du soleil.

Beaucoup de jardiniers qui ont tenté la méthode hivernale décrivent la même surprise : au premier printemps, le plant démarre comme une liane déjà installée depuis un an. Les rameaux s’allongent plus vite, le bois mûrit mieux en fin de saison, et la charpente se forme plus tôt, un élément essentiel pour porter les futures grappes de kiwis.

« Un kiwi planté l’hiver n’est jamais pressé. Il s’enracine tranquillement, et c’est cet enracinement invisible qui fait toute la différence. Mais attention : planter en sol détrempé ou gelé annule totalement cet avantage. »

Les limites de l’autofertile que les jardiniers constatent souvent

Les discussions entre passionnés montrent une réalité moins idyllique que les catalogues : l’autofertile ne garantit ni abondance ni taille parfaite. Certains rapportent des fruits « gros comme des cerises » même après plusieurs années, d’autres voient leur production disparaître une année sans raison apparente. Les floraisons peuvent être abondantes, mais les fruits restent rares ou minuscules.

À l’inverse, quelques jardiniers chanceux racontent des récoltes généreuses, parfois plus de 15 kg en une saison… mais ces réussites s’accompagnent presque toujours d’un emplacement idéal, d’un sol soigné et d’une conduite précise (arrosage régulier, taille douce, support bien orienté). La plantation précoce en hiver semble être un facteur commun à plusieurs de ces succès, non pas comme une recette miracle, mais comme un sérieux coup de pouce.

Certains, après des années d’attente sans résultats, ajoutent même un pied mâle ou femelle à proximité pour stimuler la pollinisation. Cette astuce n’est pas indispensable pour les variétés autofertiles, mais elle souligne une certitude : ces plantes demandent parfois plus que leur étiquette ne le laisse entendre.

Comment planter un kiwi autofertile en décembre sans risques

La réussite dépend moins de la date que des conditions autour de la plantation. Le sol doit être praticable, jamais gelé ni saturé d’eau. Un substrat riche en humus, profond et bien drainé permet à la motte de s’installer en douceur. Un paillage organique posé juste après la plantation stabilise la température et limite l’excès d’humidité autour des racines.

L’exposition joue un rôle déterminant. Les jardiniers qui obtiennent les meilleurs résultats choisissent un emplacement très ensoleillé mais protégé du vent, idéalement contre un mur ou sous une pergola. Le support doit être prêt dès le départ, car la croissance est rapide dès le printemps. Un kiwi mal guidé perd de l’énergie et retarde encore sa mise à fruit.

Certains partagent une astuce simple mais efficace : protéger la base du plant avec un paillis épais ou une cloche horticole durant les semaines les plus froides, surtout dans les régions où le gel peut pénétrer profondément dans le sol. Cette précaution suffit souvent à préserver l’activité racinaire durant l’hiver.

Les résultats observés sur le terrain : une vraie avance pour certains plants

Les témoignages se rejoignent : deux kiwis plantés la même année, l’un en décembre, l’autre au printemps, n’évoluent pas au même rythme. Celui installé en hiver démarre plus tôt, forme sa charpente en avance, et peut fleurir un an avant l’autre. Cette avance végétative se traduit parfois par une mise à fruit en trois ans au lieu de quatre.

Bien sûr, cela ne gomme pas les limites propres à l’autofertile, fruits petits, production irrégulière ou tardive dans certains cas, mais l’avance gagnée sur l’enracinement semble, pour beaucoup, compenser une partie de ces aléas.

Nos lecteurs apprécient : Mon secret pour multiplier mes kiwis sans rien acheter : une pierre, un coup de sécateur, et c’est parti

Faut-il planter son kiwi en décembre ?

Si le sol est praticable et que vous pouvez garantir un minimum de protection aux racines, décembre est probablement l’un des meilleurs mois pour installer un kiwi autofertile. Non pas pour obtenir immédiatement une récolte abondante, mais pour donner à la plante la base solide qui fait souvent défaut aux plantations printanières.

Et vous, avez-vous tenté la plantation hivernale ou rencontré des surprises avec les variétés autofertiles ? Votre retour pourrait éclairer d’autres jardiniers. Partagez votre expérience en commentaire.

Mis à jour le 6 décembre 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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