Publié par Michel

Planter cet arbuste en décembre permet d’obtenir des couleurs rouges spectaculaires dès l’hiver

12 décembre 2025

cornouiller sanguin
cornouiller sanguin

Décembre arrive, les jours raccourcissent, et le jardin prend vite cet air “en pause” : massifs dénudés, plates-bandes plates, et cette sensation de vide qui saute aux yeux dès qu’on regarde par la fenêtre. Le vrai souci, ce n’est pas seulement l’absence de fleurs. C’est ce décor gris qui s’installe pour longtemps, au moment où on aurait justement besoin d’un extérieur vivant, structuré, agréable à regarder.

Et plus l’hiver avance, plus on se dit qu’on s’y est pris trop tard. On repousse au printemps, puis on replante dans l’urgence, souvent quand il faut déjà gérer l’arrosage et les premières chaleurs. Pourtant, il existe une option simple, très fiable, et visuellement spectaculaire en plein hiver : planter un cornouiller sanguin en décembre, pour profiter de tiges rouges qui “allument” littéralement le jardin dès la saison froide.

Pourquoi le jardin paraît-il si fade en hiver, même quand il est bien entretenu ?

Beaucoup de jardins sont pensés pour la belle saison. On mise sur les floraisons, sur le feuillage, sur le volume d’été. Puis, quand les caducs perdent leurs feuilles, il reste peu de structure, peu de contraste, et le sol devient visible. Même un jardin propre peut paraître triste : ce n’est pas un manque de soin, c’est juste un manque d’intérêt hivernal.

Or, l’hiver ne se résume pas à “attendre”. C’est une saison de silhouettes, d’écorces, de tiges, de textures. Si rien n’a été prévu pour ça, le décor s’éteint pendant des semaines.

Qu’est-ce qui change quand on plante en décembre plutôt qu’au printemps ?

En décembre, les arbustes caducs sont en repos végétatif. Ils ne dépensent plus d’énergie à maintenir du feuillage : l’effort se fait surtout sous terre. Tant que le sol n’est ni gelé ni saturé d’eau, les racines peuvent commencer à s’installer doucement. C’est souvent plus confortable pour la plante que les plantations tardives de printemps, quand la reprise se fait parfois avec un coup de sec ou un redoux brutal.

Autre détail apprécié des jardiniers : l’humidité naturelle de saison limite les arrosages répétitifs. On plante, on arrose à la mise en place, puis on accompagne sans y passer tous les deux jours.

« Le piège de décembre, c’est de planter “parce qu’on a le temps” quand la terre est détrempée : les racines manquent d’air, l’arbuste stagne, et on perd des mois. Si le sol colle aux bottes, mieux vaut attendre une fenêtre plus sèche. »

Quel arbuste planter pour avoir du rouge dès l’hiver ?

Le cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) est un champion du décor hivernal. Quand les feuilles tombent, il révèle ses tiges aux teintes rouges, parfois orangées ou jaunes selon la variété. Cet intérêt ne dépend pas d’une floraison fragile : ce sont les rameaux eux-mêmes qui font le spectacle, et ils restent visibles tout l’hiver.

Des variétés comme ‘Midwinter Fire’ (dégradés jaune-orangé-rouge) ou ‘Winter Beauty’ (tons chauds plus doux) sont souvent choisies pour leur rendu lumineux. Le choix dépend surtout de l’ambiance recherchée : feu “incandescent” ou teintes plus fondues.

Comment obtenir des tiges rouges vraiment intenses, et pas juste “un peu rosées” ?

Le premier levier, c’est la lumière. Un cornouiller en plein soleil donne généralement des couleurs plus franches qu’un sujet placé à l’ombre dense. La mi-ombre fonctionne, mais si l’objectif est un rouge qui accroche le regard en plein mois de janvier, une exposition lumineuse aide nettement.

Le deuxième levier, souvent celui qui change tout : la gestion du bois. Les tiges les plus colorées sont les plus jeunes. Avec le temps, les rameaux vieillissent et la couleur se fait moins vive. C’est pour ça que beaucoup de jardiniers pratiquent une taille de renouvellement :

Certains coupent très court tous les deux à trois ans pour relancer une vague de jeunes pousses. D’autres préfèrent une approche plus douce : chaque fin d’hiver, ils retirent une partie des tiges les plus âgées à la base, et laissent les jeunes prendre le relais. Les deux méthodes fonctionnent. L’important, c’est de ne pas laisser l’arbuste s’installer uniquement sur du vieux bois si la couleur hivernale est la priorité.

Nos lecteurs ont apprécié : En décembre, cette variété méconnue s’enracine mieux que la plupart des arbres fruitiers

Où le planter pour que l’effet “waouh” fonctionne vraiment ?

Le cornouiller sanguin est tolérant : il accepte la plupart des sols, y compris argileux ou calcaires, à condition d’éviter l’eau stagnante durable. Là où le placement devient intéressant, c’est côté mise en scène.

Pour faire ressortir le rouge, un fond sombre aide énormément : une haie persistante, un conifère, un mur, même une palissade foncée. Les tiges paraissent alors plus lumineuses, surtout au petit matin avec le givre. Dans un massif, l’association avec des graminées laissées en place (leurs chaumes blondis) donne un contraste de textures très agréable en hiver.

Comment le planter en décembre sans rater la reprise ?

La règle simple : choisir un jour où la terre se travaille facilement. Si le sol est gelé, on attend. S’il est détrempé, on attend aussi. Sur un sol correct, la plantation est classique : un trou large, une motte bien humidifiée, le collet au niveau du sol, puis un rebouchage soigné.

Un paillage au pied rend service dès le départ : il stabilise l’humidité et protège les racines des alternances gel-dégel. Dans les jardins très exposés au vent, ce détail évite bien des stress inutiles au jeune plant.

Ce que remarquent les jardiniers après la première saison

Ce qui revient souvent, c’est ce moment où l’on se rend compte que l’arbuste “travaille” même quand tout le reste semble arrêté. Un jardinier racontait récemment qu’après une plantation de décembre, le cornouiller avait donné dès le premier hiver des rameaux visibles et colorés, et qu’au printemps suivant, la reprise avait été plus nette que sur des plantations faites tardivement en saison.

Autre observation fréquente : une fois installé, le cornouiller devient un repère visuel. On le remarque depuis la maison, on l’utilise comme point focal, et il donne l’impression que le jardin reste vivant même en période froide.

Peut-il devenir envahissant, et comment garder la main ?

Selon le sol et l’espace, le cornouiller sanguin peut se montrer vigoureux. Il arrive qu’il produise des rejets depuis la base ou à proximité : ce n’est pas systématique, mais ce n’est pas rare non plus. La bonne nouvelle, c’est que c’est facile à gérer : on retire les rejets indésirables dès qu’ils apparaissent, et on garde une silhouette propre. Si l’objectif est une haie libre, on peut au contraire en profiter pour densifier.

Peut-on le multiplier facilement pour créer un massif entier ?

Oui, et c’est une astuce que beaucoup utilisent pour étendre l’effet sans multiplier les achats : le cornouiller se bouture très bien en bois dormant. En hiver, des sections de rameaux, bien choisies, plantées dans un coin de terre légère et maintenue fraîche, donnent souvent de bons résultats au fil des mois. Ce n’est pas instantané, mais c’est une méthode simple et gratifiante quand on veut composer un massif de tiges colorées sur plusieurs mètres.

Et si le jardin est petit : le cornouiller en pot, bonne idée ?

C’est possible, à condition de jouer la sécurité. Il faut un contenant large et profond, un substrat drainant, et une protection du pot contre le gel (le froid est plus dur pour les racines en pot qu’en pleine terre). L’effet décoratif est très réussi sur une terrasse ou près d’une entrée, surtout si l’arrière-plan est sombre.

Si vous avez déjà un cornouiller chez vous, ou si vous en plantez un cette année, dites en commentaire ce que vous avez observé sur la couleur des tiges, l’exposition et la taille : ce sont souvent ces détails de terrain qui font la différence d’un jardin à l’autre.

Mis à jour le 12 décembre 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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