Vous avez déjà planté des dahlias, admiré leur feuillage vigoureux, mais été déçu par une floraison trop timide ? C’est frustrant, surtout après des semaines d’entretien. Et pourtant, il existe un geste presque oublié, utilisé autrefois par les jardiniers chevronnés, qui transforme radicalement la façon dont les dahlias se développent. Une astuce simple, manuelle, naturelle, qui ne coûte rien mais qui offre des résultats spectaculaires. Et une fois que vous l’aurez testée, vos dahlias ne seront plus jamais les mêmes.
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Pourquoi vos dahlias fleurissent moins que prévu
Le dahlia est une plante généreuse… à condition qu’on sache la guider. Beaucoup de jardiniers s’étonnent de voir leurs plants grandir en hauteur, produire beaucoup de feuilles, mais très peu de fleurs. Ce phénomène s’explique souvent par une croissance déséquilibrée provoquée par une suralimentation azotée ou un manque d’intervention au bon moment.
En laissant la plante se développer librement, on laisse aussi la tige principale dominer, ce qui limite la ramification et donc le nombre de boutons floraux. Le feuillage se développe abondamment, mais les fleurs, elles, peinent à apparaître. C’est là qu’intervient le fameux geste oublié.
Le pincement : ce que faisaient les anciens jardiniers sans le dire
Le « pincement », c’est ce petit geste discret que les anciens jardiniers réalisaient presque instinctivement. Quand le dahlia atteignait 25 à 30 cm, ils coupaient l’extrémité de la tige principale, juste au-dessus d’une paire de feuilles. Ce geste simple avait une fonction précise : forcer la plante à se ramifier. En supprimant l’apex (la pointe de croissance), la plante produit alors deux, parfois trois nouvelles tiges latérales. Résultat : plus de tiges florales, plus de boutons, plus de fleurs.
Cette technique a l’avantage de créer une structure plus équilibrée, plus compacte, mieux ventilée et surtout beaucoup plus florifère. Et elle se fait sans produit, sans accessoire complexe, juste avec vos doigts ou un petit sécateur propre.
“Attention : ne pincez jamais trop bas. Supprimez uniquement la pointe principale, au-dessus de la deuxième ou troisième paire de feuilles, sinon la plante risque de repartir difficilement.”
Quand et comment effectuer le pincement pour maximiser la floraison
Le bon moment pour pincer les dahlias se situe environ 3 à 4 semaines après la plantation, ou dès que la plante a formé 4 à 5 vraies paires de feuilles. Cette étape ne doit pas être précipitée. Trop tôt, la plante est encore trop faible. Trop tard, elle a déjà orienté sa croissance vers la verticalité.
Ce qui compte, c’est la régularité et la précision. On identifie la tige principale, on remonte jusqu’à une paire de feuilles bien développées, et on coupe juste au-dessus. En quelques jours, on observe l’apparition de nouvelles pousses latérales. Ce petit stress végétal est bénéfique : la plante renforce sa base et prépare une floraison plus intense.
Les effets visibles : plus de tiges, plus de fleurs, une plante plus robuste
Les résultats ne tardent pas. Après pincement, les dahlias deviennent plus trapus, mieux équilibrés, et se couvrent progressivement de boutons. La plante produit des fleurs de taille équivalente, mais en bien plus grand nombre. Les tiges sont plus solides et résistent mieux au vent ou aux averses d’été. Vous obtenez un massif plus dense, plus harmonieux et surtout plus coloré.
C’est aussi une excellente méthode si vous aimez composer des bouquets : plus de tiges florales signifie plus de matière pour vos vases, sans jamais appauvrir la plante.
Ce geste n’est pas magique, mais il change tout
Le pincement ne remplace pas un bon sol, un arrosage maîtrisé ou un apport équilibré en nutriments (et quelques astuces supplémentaires). Mais il agit comme un multiplicateur de potentiel. C’est un geste de jardinier averti, une pratique simple mais souvent oubliée, parce qu’elle demande un peu d’attention et de timing.
Une fois adoptée, elle devient un réflexe. Et vos dahlias, que vous croyiez connaître, révèlent alors un tout autre visage : plus généreux, plus éclatant, plus vivant. Il ne s’agit pas d’un secret, mais d’un savoir transmis, souvent oublié, et pourtant incroyablement efficace.
Mis à jour le 18 juin 2025
