Vous cherchez un légume vivace, simple à cultiver, qui revient année après année sans effort ? L’oignon rocambole est sans doute ce qu’il vous faut. Il ne craint ni le froid, ni la sécheresse, ni les jardiniers distraits. Et le meilleur moment pour le mettre en terre, c’est maintenant. Ce bulbe peu connu des grandes surfaces mérite pourtant une place de choix dans votre jardin.
Imaginez un légume qui se multiplie tout seul, sans envahir, tout en offrant feuilles, bulbes et bulbilles comestibles pendant plusieurs mois. C’est exactement ce que propose l’oignon rocambole, aussi appelé oignon perpétuel. Un vrai trésor pour les jardiniers qui aiment les solutions simples, productives et sans prise de tête.
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Pourquoi l’oignon rocambole est si intéressant au potager
Dans bien des jardins, les oignons classiques sont capricieux. Ils demandent une bonne exposition, une rotation stricte et peuvent être sensibles aux maladies ou à l’excès d’eau. À l’inverse, l’oignon rocambole se fiche pas mal de la météo. Il pousse presque tout seul, année après année, et supporte aussi bien les gelées que les périodes sèches.
Ce légume produit deux récoltes en une : les tiges vertes qui se consomment comme des cébettes, et les bulbilles aériennes qui remplacent les oignons classiques. Il offre aussi l’avantage de se multiplier naturellement, grâce à ces bulbilles qui tombent au sol et repoussent l’année suivante.
Le meilleur moment pour planter l’oignon rocambole
Avril est le mois idéal pour planter vos premiers bulbilles d’oignon rocambole. Le sol est déjà réchauffé, l’humidité est encore présente, et la croissance sera rapide. Choisissez un endroit ensoleillé, avec une terre bien drainée. Enfouissez les bulbilles à environ 3 cm de profondeur, espacés de 15 cm. Arrosez légèrement au moment de la plantation, puis laissez faire la nature.
Il est aussi possible de les planter en pot si vous manquez d’espace. Dans ce cas, utilisez un mélange léger et veillez à ne pas trop arroser : l’oignon rocambole n’aime pas avoir les racines dans l’eau stagnante.
Attention : si vous plantez en terre argileuse mal drainée, vos bulbilles risquent de pourrir avant même d’avoir levé. Ajoutez toujours du sable ou du compost pour alléger le sol.
Comment entretenir l’oignon rocambole (ou ne pas l’entretenir du tout)
L’un des grands avantages de l’oignon rocambole, c’est qu’il demande très peu d’entretien. Une fois planté, vous pouvez presque l’oublier. Il résiste bien aux maladies, n’est pas la cible principale des limaces ou des pucerons, et se contente d’un arrosage occasionnel en période de forte chaleur.
Chaque été, il produit des bulbilles en hauteur : vous pouvez les récolter pour les consommer ou les replanter ailleurs. En automne, laissez le feuillage sécher naturellement. L’année suivante, il repartira sans que vous ayez à faire quoi que ce soit.
Ce que vous pouvez récolter et comment l’utiliser en cuisine
Les jeunes feuilles de l’oignon rocambole ont un goût proche de la ciboulette, légèrement plus prononcé. Vous pouvez les couper dès qu’elles atteignent 15 cm, et elles repousseront. Les bulbilles, eux, remplacent parfaitement les petits oignons dans vos plats : sautés, marinés, rôtis ou crus dans une salade.
C’est aussi un excellent légume à conserver. Les bulbilles récoltés en été se gardent plusieurs semaines dans un endroit sec. Et contrairement à l’oignon classique, vous n’aurez pas besoin d’en replanter chaque année.
Pourquoi planter maintenant change tout pour l’année à venir
En le mettant en terre en avril, l’oignon rocambole profite pleinement des mois les plus favorables à son enracinement. Il s’installe avant les grosses chaleurs de l’été, produit ses premières feuilles en quelques semaines, et vous offre une première petite récolte dès la fin du printemps. Mais surtout, vous plantez une base pérenne : chaque année suivante, il reviendra, sans semis, sans effort, et avec toujours plus de vigueur.
C’est une façon intelligente et naturelle de rendre votre potager plus autonome. Et une belle manière de redécouvrir des variétés anciennes, parfois délaissées à tort, mais incroyablement adaptées à nos jardins modernes.
Mis à jour le 23 avril 2025