Mes dahlias refusaient de fleurir : ce geste de 10 secondes a tout changé
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8 septembre 2025
Chaque été, les dahlias sont censés transformer les massifs en explosions de couleurs. Mais cette année, un constat partagé dans bien des jardins français : les tiges s’élèvent, le feuillage est dense, mais aucune fleur à l’horizon. Ni en ville, ni à la campagne. Un été pourtant chaud, entrecoupé de pluies orageuses, et pourtant… silence floral.
Ce phénomène, loin d’être isolé, a touché un grand nombre de jardiniers, qu’ils soient novices ou aguerris. Les parterres restent verts, presque luxuriants, mais désespérément sans éclat. Face à cette absence de floraison, plusieurs ont commencé à tout remettre en question : la variété ? le sol ? l’arrosage ? Jusqu’à découvrir qu’un simple geste de 10 secondes suffisait parfois à tout relancer, même en septembre.
Sommaire
Pourquoi les dahlias ne fleurissent-ils pas cette année ?
Quand un dahlia reste au stade de feuillage, c’est souvent un signe de déséquilibre. Cette année 2025, la météo a joué un rôle perturbateur : des chaleurs précoces suivies d’orages soudains, des écarts de température importants, une humidité instable… Tout cela a pu ralentir la formation des boutons floraux.
Mais d’autres facteurs aggravent le problème. Un excès d’azote dans le sol – souvent dû à un engrais mal dosé – pousse les plantes à développer leurs feuilles au détriment des fleurs. Un sol trop compact, mal drainé ou pauvre en potasse peut aussi bloquer le processus de floraison.
Quel est ce geste qui relance la floraison même en septembre ?
Le « pincement » est une technique ancestrale utilisée par les horticulteurs. Il consiste à couper l’extrémité d’une tige principale, entre le pouce et l’index ou à l’aide d’un petit sécateur, à environ 10 à 15 cm du sol. Ce geste, qui ne prend que quelques secondes, stoppe la croissance verticale et stimule l’apparition de tiges latérales, sur lesquelles se développeront de nouveaux boutons floraux.
En été, le pincement se fait idéalement dès que le plant atteint une vingtaine de centimètres. Mais en septembre, il n’est pas trop tard : sur des tiges secondaires déjà formées, ce geste permet une floraison de rattrapage, souvent visible en moins de 15 jours, tant que les températures restent douces.
« Ne pincez jamais vos dahlias juste après une pluie ou en période de forte chaleur : le plant affaibli pourrait ne pas cicatriser correctement », prévient Jean-Louis D., jardinier paysagiste en région Centre. Il recommande d’intervenir en soirée, par temps sec, avec des outils désinfectés.
Quels résultats attendre d’un pincement tardif ?
En septembre, ce geste permet rarement une floraison aussi abondante qu’en plein été, mais il suffit souvent à relancer le cycle et obtenir quelques semaines de fleurs avant les premières gelées. De nombreux jardiniers rapportent l’apparition de 5 à 10 boutons par pied, là où aucun ne s’était encore manifesté. C’est une technique particulièrement efficace sur les variétés hautes ou celles en pleine terre bien exposées.
Comment accompagner les dahlias après ce geste ?
Une fois pincé, le plant doit être soutenu pour exprimer tout son potentiel. Un arrosage régulier mais modéré est essentiel, surtout en sol argileux. Un paillage léger (cosse de cacao, foin sec ou tontes bien séchées) aide à maintenir l’humidité et protège les jeunes pousses du froid nocturne.
L’apport d’un engrais riche en potasse, à raison de 30 à 40 g/m², peut renforcer l’effet du pincement. Il est aussi recommandé de tuteurer les nouvelles tiges, souvent plus fines, afin d’éviter qu’elles ne plient sous le poids des fleurs ou lors des premiers coups de vent d’automne.
Faut-il encore tailler ou laisser les plants en place ?
En septembre, le temps joue contre la floraison, mais rien n’est perdu. Tant que les températures nocturnes restent au-dessus de 8°C, le dahlia peut continuer à produire. Il est donc judicieux de supprimer systématiquement les fleurs fanées pour stimuler de nouveaux départs, même tardifs. Ce nettoyage visuel permet aussi d’éviter l’installation de maladies, fréquentes en fin de saison.
À noter : les tubercules plantés dans des zones trop ombragées ou au sol détrempé ont peu de chances de répondre au pincement. Dans ce cas, mieux vaut les marquer dès maintenant pour les déplacer à l’automne.
Et après ?
Le pincement reste un geste simple, accessible à tous, mais il change le comportement du plant. De nombreux jardiniers s’étonnent encore des résultats obtenus, parfois après des semaines de doute. Si le dahlia est réputé capricieux, il répond avec une générosité surprenante lorsqu’il est « bousculé » au bon moment.
Et vous, vos dahlias ont-ils aussi boudé la floraison cette année ? Ce geste vous a-t-il permis de les réveiller ? Partagez votre expérience en commentaire, et vos astuces pour un jardin fleuri jusqu’aux premières gelées.
Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole.
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