Publié par Adrien V

Les innovations dans les capteurs de sol : focus sur la sonde tensiométrique

25 août 2025

les innovations dans les capteurs de sol focus sur la sonde tensiometrique
les innovations dans les capteurs de sol focus sur la sonde tensiometrique

Face aux défis croissants de la gestion de l’eau en agriculture, les nouvelles technologies de capteurs révolutionnent la façon d’appréhender l’irrigation. La sonde tensiométrique se distingue parmi ces innovations par sa capacité à mesurer avec précision la disponibilité de l’eau dans le sol, offrant aux agriculteurs un outil adapté pour optimiser leurs pratiques. Dans un contexte de raréfaction des ressources hydriques et d’augmentation des coûts énergétiques, les dispositifs connectés sont une solution d’avenir pour une exploitation plus durable et économique.

Le fonctionnement des sondes tensiométriques dans la mesure de l’humidité

La tensiométrie repose sur un principe fondamental : elle ne mesure pas directement la quantité d’eau présente dans le sol, mais évalue la force que les racines doivent déployer pour extraire ce liquide. Cette approche aide à obtenir une information immédiatement liée aux besoins hydriques de la plante, ce qui n’est pas souvent possible avec les méthodes traditionnelles. Le fonctionnement technique de la sonde tensiométrique s’articule autour d’un capteur placé au bout, en général constitué d’un morceau de gypse. Ce matériau réagit aux fluctuations de tension hydrique du sol environnant, créant des changements de conductivité électrique proportionnels à l’effort nécessaire pour dégager l’eau. Les modifications électriques causées par ces variations sont ensuite transmises à un boîtier électronique qui convertit ces signaux en valeurs de tension, exprimées en centibars.

Cette technologie présente l’avantage de fonctionner sans étalonnage préalable du sol, contrairement aux sondes capacitives qui nécessitent une calibration spécifique à chaque type de terrain. L’échelle de mesure s’étend de 0 centibar, lorsque le sol est saturé en eau, jusqu’à 200 centibars dans des conditions de sécheresse extrême. Cette graduation offre aux producteurs une lecture intuitive de l’état hydrique de leurs parcelles. Les sondes Watermark, références dans le domaine agricole, illustrent parfaitement cette innovation éprouvée et résistent même au gel, à l’inverse d’autres modèles de tensiomètres plus fragiles.

 capteurs de sol 

Quels sont les bénéfices agronomiques des capteurs de sol de nouvelle génération ?

La nouvelle génération de capteurs de sol révolutionne la gestion agricole, alliant technologie et respect de l’environnement. Véritables alliés high-tech, ces dispositifs donnent aux agriculteurs des solutions efficaces pour préserver les ressources, booster les récoltes et minimiser les dépenses au quotidien. Découvrez les avantages clés.

Optimisation de la gestion hydrique

Les capteurs modernes transforment radicalement l’approche de l’irrigation en fournissant des données précises sur l’état hydrique du sol. Cette technologie aide à réduire la consommation d’eau de 20 à 30% selon les études récentes, tout en maintenant, voire en améliorant, les rendements agricoles. Dans certains cas documentés, les économies d’eau peuvent aller jusqu’à 50 %, surtout sur les cultures sensibles à l’humidité. L’analyse en temps réel des tensions du sol guide les décisions de fertilisation avec une grande précision. Les producteurs peuvent désormais anticiper les besoins de leurs cultures une semaine à l’avance, optimisant ainsi la planification des apports d’eau. Cette capacité prédictive est très précieuse dans un contexte de raréfaction des ressources hydriques et permet d’ajuster les programmes en fonction des prévisions météorologiques locales. La polyvalence de la tensiométrie constitue un atout notable : elle fonctionne sur tous les types de sols, toutes les productions végétales et sous tous les climats, sans nécessiter d’adaptation particulière.

Amélioration de la productivité et de la qualité

L’utilisation de capteurs de sol génère des gains de productivité substantiels, avec des augmentations de rendement pouvant atteindre 10% dans certaines conditions. Cette évolution résulte d’une meilleure synchronisation entre les besoins des plantes et les apports en eau, évitant le stress hydrique néfaste à la croissance. Le pilotage fin de l’irrigation permet de maintenir un développement racinaire optimal, ce qui favorise l’absorption des nutriments et la résistance aux maladies. La qualité des productions bénéficie aussi de cette organisation précise. En viticulture, par exemple, la gestion subtile du stress hydrique contribue à optimiser la concentration des composés aromatiques dans les raisins. Les capteurs facilitent cette approche délicate en fournissant les données nécessaires pour garder les vignes à la limite du stress hydrique optimal. Cette technique, largement adoptée par les vignerons de renom, participe à l’élaboration de vins de haute qualité. Les cultures maraîchères profitent également de cette précision.

Réduction des coûts opérationnels

L’investissement dans les technologies de capteurs entraîne des bénéfices significatifs sur les intrants agricoles. Les dépenses liées à la fertilisation peuvent diminuer de 15% grâce à une meilleure compréhension des interactions entre l’eau et les nutriments du sol. Cette synergie aide à optimiser l’assimilation des éléments nutritifs par les plantes, ce qui réduit les pertes par lessivage et améliore l’efficacité des apports. Les économies d’énergie sont un autre avantage notable. La baisse de la fréquence d’irrigation se traduit directement par une diminution des factures électriques des exploitations. Les systèmes de pompage fonctionnent de manière plus efficace et moins fréquente. Ils prolongent alors leur durée de vie et diminuent les frais de maintenance. Le retour sur investissement de ces équipements s’établit souvent entre deux et quatre ans, un délai très intéressant, compte tenu des bénéfices à long terme.

sonde tensiométrique agricole

Les usages précis des sondes tensiométriques en grandes cultures

La configuration standard préconise l’utilisation de six tensiomètres par parcelle, répartis sur deux profondeurs : trois sondes à 30 centimètres et trois sondes à 60 centimètres de profondeur. Vous pouvez ainsi compenser les variations locales du sol et obtenir une mesure représentative de toute la zone racinaire. Cette répartition stratégique aide à surveiller l’ensemble du profil des cultures et à identifier les zones de prélèvement préférentiel. Pour le maïs, le sorgho, les céréales et les légumineuses, le positionnement optimal se situe à 20 centimètres du rang de plantation.

La profondeur de pose doit correspondre à la zone d’enracinement principale de chaque production végétale pour optimiser la pertinence des données collectées. Le timing influence aussi fortement la fiabilité des informations. Les sondes doivent être mises en place le plus tôt possible dans la saison, idéalement avant les semis, pour favoriser la détermination des paramètres de référence du sol. Cette phase de réglage initial garantit une interprétation précise des mesures tout au long de la campagne culturale. Les points de mesure doivent être positionnés en début de tours d’eau du bloc d’irrigation pour améliorer la représentativité des données.

Sources :

https://tarn.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/284_chambre_dagriculture_-_tarn/Interface/PDF/Eau/sondes_tensio_cap.pdf
https://weenat.com/donnees-meteorologiques-et-agronomiques
https://fr.blog.sencrop.com/sondes-capacitives-tensiometriques-ou-pyranometre

Mis à jour le 25 août 2025

Votre avis

Partager l'article :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *