Il suffit d’un été sec ou d’un jardin trop sage pour que les papillons boudent les massifs. Et pourtant, certains végétaux moins connus déclenchent chez eux un véritable ballet. En les plantant avant août, vous assurez leur floraison à la bonne période, quand les butineurs sont les plus actifs. Voici les variétés les plus efficaces, souvent oubliées, mais redoutablement attractives.
Sommaire
Caryopteris, la barbe-bleue irrésistible
Le caryopteris, aussi appelé barbe-bleue, est une des rares plantes qui attire les papillons en masse dès fin juillet. Ses fleurs bleues riches en nectar sont une ressource précieuse à un moment où beaucoup de plantes ont terminé leur cycle.
Vivace, rustique, peu exigeant, il pousse même en sol pauvre et sec. Plantez-le en plein soleil, et associez-le à des graminées ou à des agastaches pour une scène vivante et structurée. C’est l’un des rares arbustes compact à conjuguer beauté et utilité écologique sans entretien lourd.
Verveine de Buenos Aires, l’aimant aérien
La verveine de Buenos Aires est peut-être la plante la plus sous-estimée dans les jardins de papillons. Avec ses tiges hautes et fines surmontées de pompons mauves, elle attire sans relâche machaons, vulcains et belles-dames.
Elle fleurit de juin à octobre, même en sol pauvre, et résiste aux sécheresses passagères. Cette plante graphique se ressème seule et peut rester en place plusieurs années. Sa floraison prolongée coïncide parfaitement avec le pic d’activité des papillons.
Orpin d’automne (Sedum spectabile), le buffet tardif
Souvent planté pour son graphisme, le sedum d’automne est en réalité un véritable garde-manger pour les papillons en fin d’été. Son nectar est particulièrement riche à une période critique, quand les ressources se raréfient.
Rustique, il pousse en plein soleil, en sol drainé, et nécessite très peu d’arrosage. Les variétés à fleurs roses ou pourpres sont les plus attractives. Il attire notamment les vanesses et les paons-du-jour en quête d’énergie avant l’hivernation.
Asclepias curassavica, le carburant des monarques
Encore peu répandue en Europe, l’asclépiade de Curaçao (ou fleur de sang) est une vivace tropicale cultivée ici en annuelle. Ses fleurs rouges et jaunes attirent surtout les papillons exotiques et migrateurs comme le monarque, mais aussi d’autres espèces curieuses.
Elle se cultive en pot ou pleine terre, au soleil, et doit être plantée avant août pour fleurir jusqu’à l’automne. C’est aussi une plante-hôte pour les chenilles, un rôle précieux pour la reproduction des lépidoptères.
Giroflée ravenelle, le parfum qui captive
Parfumée, lumineuse, souvent oubliée : la giroflée ravenelle est une source de nectar exceptionnelle pour les papillons de printemps et de début d’été. Elle attire particulièrement les espèces locales comme la petite tortue ou le souci.
Elle s’installe dans les massifs en fin d’été pour une floraison dès avril. Elle aime le plein soleil, les sols drainés, et se ressème spontanément une fois installée. Une bisannuelle rustique qui, sous ses airs discrets, enrichit le jardin vivant.
Planter maintenant, pour butiner tout l’été
Ces cinq plantes peu connues ont un point commun : leur floraison coïncide avec les besoins énergétiques des papillons les plus actifs. En les installant avant le mois d’août, vous garantissez un pic de nectar au bon moment. Résultat : des visites quotidiennes, une pollinisation efficace, et un jardin vivant du matin au soir.
Les lecteurs ont apprécié : Pourquoi les papillons disparaissent des jardins… et comment une simple plante peut inverser la tendance chez vous
Pour amplifier encore cet effet, n’hésitez pas à ajouter un Buddleia, aussi appelé arbre à papillons. Bien qu’il soit très connu, il reste inégalé pour attirer en masse les lépidoptères. Placé en arrière-plan, il forme un abri naturel et un poste d’observation spectaculaire, surtout en juillet-août.
Mis à jour le 23 juillet 2025




