Quand on cultive des fraisiers, on a souvent le réflexe de « nettoyer » les plants une fois les premières récoltes passées. En fin juin, beaucoup pensent bien faire en coupant les feuilles fatiguées ou en supprimant les stolons qui s’étirent un peu partout. Ce geste, apparemment anodin, est pourtant une des erreurs les plus fréquentes chez les jardiniers, même expérimentés.
Pourquoi ? Parce qu’il perturbe un moment-clé du cycle de la plante : la phase de transition entre la première vague de fruits (mai-juin) et la suivante (juillet). Un mauvais geste à ce stade peut faire s’effondrer la production de l’été.
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Pourquoi cette erreur ruine vos fraises de juillet
En juin, la plante de fraisier est encore en pleine activité. Ses feuilles, même vieillissantes, assurent la photosynthèse nécessaire pour nourrir la floraison à venir. Quant aux stolons, souvent jugés inutiles, ils aident à stabiliser l’énergie de la plante, surtout si vous les laissez quelques jours de plus.
Quand on taille trop tôt ou trop sévèrement :
- La plante perd brutalement sa capacité à produire de l’énergie.
- Elle entre dans un stress qui bloque le développement des nouveaux fruits.
- Le risque de maladies augmente, car les plaies de taille en période chaude attirent champignons et parasites.
Ce qu’il faut faire pour ne pas compromettre la suite de la saison
Fin juin, votre objectif ne doit pas être de nettoyer, mais de renforcer. La plante sort d’une période de production intense. Elle a besoin d’un coup de pouce pour relancer une nouvelle floraison. Cela passe d’abord par un apport nutritif ciblé.
Un engrais organique bien équilibré (avec azote, phosphore et potassium) va stimuler la reprise sans excès. Du compost mûr, une poignée de fumier décomposé ou un engrais liquide à base d’ortie ou de consoude font parfaitement l’affaire.
Arrosez juste après, idéalement en soirée, pour favoriser l’absorption sans évaporation.
À quel moment faut-il tailler les fraisiers alors ?
La taille des feuilles et la suppression des stolons ne doivent jamais se faire en fin juin. Le bon moment, c’est après la seconde récolte, en août. À ce moment-là, la plante entre naturellement en repos. Elle peut être nettoyée sans stress, ce qui favorisera sa vigueur pour l’année suivante.
Avant cela, tout ce que vous retirez prive la plante d’énergie. Laissez-lui le temps de se régénérer seule.
Avertissement : tailler vos fraisiers fin juin revient à couper les vivres à une plante qui vient à peine de se remettre d’un marathon. Même en apparence robuste, elle ne s’en remettra pas à temps pour fructifier de nouveau en juillet.
Ce petit geste oublié qui fait toute la différence
Un apport nutritif début juin, puis un second en fin juin, change radicalement la donne. Cette habitude permet non seulement de prolonger la production, mais aussi d’avoir des fraises plus sucrées et mieux formées en juillet.
Si vous ne l’avez jamais fait, c’est le moment d’essayer. Observez vos plants quelques jours après : feuillage plus vert, nouvelles fleurs, vigueur retrouvée. Ce sont les signes que la récolte de juillet est en bonne voie.
Un simple changement d’habitude suffit
Ne pas couper trop tôt. Nourrir au bon moment. Deux principes simples à appliquer, mais qui peuvent doubler votre rendement en pleine saison. Et surtout, qui évitent cette frustration courante : voir ses fraisiers produire moins, sans comprendre pourquoi.
L’erreur n’est pas de vouloir bien faire. C’est de le faire au mauvais moment.
Mis à jour le 25 juin 2025