Vous remarquez des trous inhabituels dans les feuilles de vos rosiers, vignes ou arbres fruitiers ? Ce n’est peut-être pas un simple hanneton, mais un nouveau venu dans nos jardins : le scarabée japonais. Déjà présent en Suisse et en Italie, cet insecte ravageur s’approche des frontières françaises. Et si vous ne savez pas encore à quoi il ressemble, il est peut-être déjà dans votre jardin.
Il est petit, rapide et très gourmand. Son arrivée en France n’est plus une hypothèse : c’est une réalité anticipée par les autorités agricoles. Repérer ce coléoptère à temps, c’est protéger vos plantes avant que les dégâts ne soient visibles et irréversibles.
Alors comment savoir si ce scarabée est chez vous ? Et surtout, comment réagir efficacement, sans faire d’erreur ? Ce guide vous apporte les réponses concrètes pour agir maintenant.
Sommaire
Ce que vous devez savoir sur ce ravageur venu d’Asie
Le scarabée japonais, ou Popillia japonica, ne mesure qu’environ 1,5 cm, mais il est capable de dévorer le feuillage de plus de 300 espèces végétales. Il est reconnaissable à ses couleurs métalliques : un thorax vert brillant et des élytres cuivrées, avec cinq petites touffes de poils blancs sur les côtés de l’abdomen.
Son mode de vie le rend difficile à contrôler. Les adultes sortent en masse du sol dès la fin juin et restent actifs jusqu’à début août. Ils volent facilement de plante en plante, en colonie, et se nourrissent dès qu’ils atterrissent. Pendant ce temps, les femelles pondent jusqu’à 60 œufs dans la terre, où les larves continueront leur cycle, s’attaquant aux racines de vos gazons.
Quels dégâts provoque-t-il dans votre jardin ?
Contrairement à certains insectes qui ciblent une seule famille de plantes, le scarabée japonais est polyphage. Il s’en prend aussi bien aux pommiers qu’aux haricots, aux rosiers qu’aux pelouses. Les feuilles se retrouvent rapidement trouées, réduites à un simple squelette veiné. Les fruits peuvent être abîmés, déformés ou tomber prématurément. À long terme, la santé des plantes diminue, ce qui affaiblit tout l’écosystème du jardin.
Les larves, quant à elles, vivent sous terre et rongent les racines des graminées. Résultat : les pelouses jaunissent, s’arrachent facilement et dépérissent, surtout en été.
Comment repérer rapidement le scarabée japonais ?
Il est essentiel de bien observer vos plantes dès fin juin. Vérifiez le dessous des feuilles, les tiges et les fleurs. Si vous voyez un petit insecte ovale, vert et cuivré, avec des poils blancs alignés, soyez vigilant : vous en avez peut-être identifié un.
Un autre signe d’alerte : la présence d’un feuillage “grillagé”, dont seule la nervure centrale subsiste. C’est typique de l’alimentation du scarabée japonais. En cas de doute, prenez une photo claire et contactez la DRAAF de votre région.
⚠️ Ne l’écrasez surtout pas : sa carcasse libère des phéromones qui attirent d’autres individus. Capturez-le à la main et plongez-le dans une eau savonneuse chaude ou placez-le dans un sac hermétique au congélateur.
Que faire si vous en trouvez chez vous ?
Commencez par délimiter la zone infestée et observez-la en détail chaque jour. Certains spécimens peuvent porter des taches blanches sur le thorax : ce sont des œufs de mouches parasites, utiles contre l’invasion. Ceux-là, mieux vaut ne pas les éliminer.
Vous pouvez utiliser de l’huile de neem comme répulsif naturel, à vaporiser sur les feuilles infestées. Les filets d’exclusion restent aussi une bonne méthode préventive pendant l’été. Enfin, favoriser les plantes que le scarabée n’aime pas – comme le muguet, la marguerite ou l’œillet – peut réduire les attaques sur d’autres végétaux.
Si la situation devient ingérable, n’hésitez pas à contacter un professionnel ou à alerter les autorités agricoles. Mieux vaut signaler un foyer que laisser l’insecte se propager.
Un petit geste aujourd’hui, une grande protection pour demain
Face à ce ravageur, l’observation et la rapidité d’action font toute la différence. Même si le scarabée japonais n’est pa
Mis à jour le 18 juin 2025
2 réponses
Bonjour
J’ai déjà vu ce genre de « petites bêtes » avec ces « belles couleurs » mais je ne les ai pas observées de près pour certifier que ce sont des scarabés japonais. Avec vos infos je vais y être très attentive et suivre vos conseils, existe t il d’autres » petites bêtes avec ces couleurs » qui pourraient ne pas être des scarabés japonais ? Merci.
Bonjour,
Oui, il ne faut surtout pas le confondre avec le Carabe doré qui a des couleurs très similaires.
Or le Carabe doré est carnivore, c’est un excellent prédateur d’invertébrés du sol tels que les limaces, les escargots, les vers de terre, ainsi que les hannetons. Ce régime alimentaire le rend très utile pour l’agriculture.