Publié par Michel

L’astuce de jardiniers malins pour des lys encore plus vigoureux l’an prochain

15 août 2025

L’astuce de jardiniers malins pour des lys encore plus vigoureux l’an prochain
L’astuce de jardiniers malins pour des lys encore plus vigoureux l’an prochain

Les lys offrent l’une des floraisons les plus spectaculaires de l’été. Mais une fois leurs grandes hampes florales fanées, beaucoup de jardiniers se retrouvent face à un doute : faut-il couper les tiges ? Tout enlever ? Ou au contraire, laisser faire ?

Ce flou peut coûter cher. Un bulbe affaibli, mal nourri ou perturbé dans son cycle naturel ne redonnera pas le même éclat l’année suivante. Et le souci, c’est qu’en voulant bien faire – notamment en taillant trop tôt ou trop court – on risque d’interrompre un processus essentiel à la santé du bulbe.

Heureusement, une simple habitude, bien placée au bon moment, change tout. Elle ne prend que quelques minutes, mais elle permet aux bulbes de lys de traverser l’hiver en pleine forme et de repartir plus vigoureusement encore l’été suivant.

Pourquoi certains lys ne refleurissent pas aussi bien d’une année sur l’autre ?

Le bulbe du lys agit comme une réserve : il emmagasine toute l’énergie nécessaire pour la floraison de l’année suivante. Cette énergie, il ne la trouve pas dans le sol, mais bien dans ses feuilles, ses tiges encore vertes et le processus de photosynthèse qui continue même après la fanaison des fleurs.

Beaucoup coupent tout dès que la fleur est passée, pensant ainsi “nettoyer” le pied. Mais en retirant trop tôt la tige et le feuillage, on prive le bulbe de sa source d’alimentation. Résultat : la plante puise dans ses réserves et s’affaiblit progressivement. L’année suivante, les tiges sont plus fines, les fleurs moins nombreuses, parfois absentes.

Quand et comment couper les hampes florales du lys sans affaiblir le bulbe ?

La bonne pratique, largement partagée par des jardiniers expérimentés, consiste à couper uniquement la partie fanée de la hampe florale en août. Il s’agit de supprimer la fleur défleurie avant qu’elle ne produise des graines, ce qui détournerait l’énergie du bulbe.

En revanche, il ne faut pas toucher aux feuilles ni à la tige verte. Elles doivent rester en place jusqu’à leur jaunissement complet, signe que le cycle de nutrition est terminé. Ce moment n’arrive souvent qu’en fin d’automne, parfois même plus tard selon les régions.

“Une erreur fréquente, c’est de couper tout ce qui dépasse dès août. Mais le bulbe n’a pas fini de se nourrir. C’est comme arracher une betterave en plein grossissement.” – remarque entendue sur un forum de jardiniers passionnés.

Un geste simple qui change tout pour l’année suivante

Ce que font les jardiniers les plus attentifs, c’est une taille progressive. En août, ils coupent les fleurs fanées, juste au-dessus du premier feuillage. Ils laissent ensuite la plante évoluer naturellement jusqu’à ce que l’ensemble du feuillage sèche, parfois courant octobre ou novembre. À ce moment-là seulement, ils taillent la tige à environ 2 à 3 centimètres du sol.

Certains vont plus loin : ils plantent quelques lys “à couper” en complément, dans un coin du massif. Ce sont ceux qu’ils destinent aux bouquets, sans toucher aux plants principaux. Une manière habile de ne jamais affaiblir les bulbes maîtres tout en profitant des fleurs en vase.

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Faut-il fertiliser ou pailler après la floraison ?

Une fois les hampes coupées et les feuilles encore en place, un petit apport d’engrais potassique léger peut aider à renforcer le bulbe. Mais attention à ne rien apporter trop tard dans la saison, au risque de relancer une croissance inutile avant l’hiver. Dès que le feuillage jaunit, tout s’arrête naturellement.

En pleine terre, un paillis léger peut être ajouté dès l’automne pour protéger le bulbe des coups de froid. En pot, on peut les placer à l’abri du gel, mais toujours en laissant le substrat respirer.

Et si on se trompe ?

Pas de panique : un bulbe bien installé reste étonnamment résilient. Certains jardiniers racontent avoir coupé trop court un été, pour finalement voir leurs lys ressortir, plus timides, mais bien vivants. L’essentiel, c’est d’observer et d’ajuster. Et parfois, ne pas trop intervenir reste la meilleure stratégie.

Le bon moment pour intervenir, c’est celui où la plante le montre, pas celui qu’on décide à l’avance.

Et chez vous, les lys refleurissent-ils aussi bien chaque été ?

Les méthodes varient parfois d’un jardin à l’autre. Certaines astuces locales, parfois transmises par un voisin ou un membre de la famille, valent autant qu’un manuel. Partagez vos expériences : coupe-t-on trop tôt ? Laissez-vous les feuilles jusqu’en hiver ? Ces petits gestes font souvent la différence d’une année sur l’autre.

Mis à jour le 15 août 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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