Publié par Michel

“J’en plante chaque année depuis 3 ans” : ce jardinier ne jure que par ce petit fruit rustique

24 août 2025

groseiller a maquereau
groseiller a maquereau

“Je pensais que c’était juste une vieille variété oubliée… Aujourd’hui, j’en plante chaque fin d’été, sans faute.” C’est ce que répète Gérard, 58 ans, passionné de jardinage installé en Saône-et-Loire. Depuis qu’il a découvert les vertus du groseillier à maquereau, son verger a pris une autre dimension. Des récoltes rapides, une vraie rusticité, un goût authentique. Ce petit arbuste, souvent boudé, s’est taillé une place de choix chez lui… et il ne le regrette pas.

Si vous rêvez d’un fruitier facile, généreux, sans maladies capricieuses, ce témoignage pourrait bien vous convaincre. Car ce n’est pas juste une affaire de fruits : c’est aussi une façon de jardiner plus simplement, tout en obtenant des résultats concrets dès la première saison.

Pourquoi tant de jardiniers passent à côté de cet arbuste

Le groseillier à maquereau est souvent éclipsé par ses cousins plus connus comme le cassis ou la framboise. Il traîne une image vieillotte, celle des jardins de grand-mère, avec ses épines et ses baies parfois jugées trop acidulées. Pourtant, il possède des qualités rarement réunies dans un même arbuste fruitier : précocité, vigueur, adaptabilité et faible entretien.

Gérard l’admet lui-même : “Je l’ai planté un peu par hasard. J’avais un coin de potager à l’ombre partielle, la terre était un peu lourde… Je ne savais pas quoi y mettre. Un voisin m’a parlé de cette variété. J’ai testé. Résultat : 800 g de fruits dès la première année.”

Quels sont les vrais atouts de cet arbuste au jardin

Le groseillier à maquereau se plante idéalement à la fin de l’été, entre la mi-août et la fin septembre. À cette période, le sol reste chaud, ce qui favorise l’enracinement, tandis que les pluies de rentrée limitent le stress hydrique. Ce bon démarrage permet une reprise rapide dès la sortie de l’hiver, et souvent, une première récolte dès le mois de juin suivant.

Il préfère les sols riches, profonds, frais mais bien drainés. Gérard ajoute toujours une poignée de compost mûr dans le trou de plantation, et il n’arrose que si l’été est sec. “Le reste du temps, il se débrouille tout seul.” En climat frais, il produit encore mieux. Son système racinaire dense lui permet de supporter de longues périodes sans pluie.

Les variétés comme ‘Captivator’ (presque sans épines), « Hinnonmäki Rot » ou « Invicta » sont réputées pour leur rendement et leur bonne résistance aux maladies. Gérard en a testé plusieurs, et il confirme : “Certaines variétés me donnent jusqu’à deux kilos par pied à partir de la deuxième année.”

Comment favoriser une croissance rapide et durable

Dès la plantation, quelques gestes font toute la différence. Il est important de bassiner la motte avant de l’installer, pour éviter le dessèchement. Le trou doit être bien large, au moins deux fois la taille de la motte, car l’arbuste développe un réseau racinaire très actif.

Après la mise en terre, Gérard conseille de couper légèrement les rameaux pour favoriser la ramification et limiter l’évapotranspiration. Il paille ensuite avec du broyat ou des feuilles mortes pour garder l’humidité. “C’est ce que je fais chaque année, et je n’ai jamais eu une seule plante qui végète.”

Au printemps, une petite taille de nettoyage suffit pour enlever les branches mortes et aérer le centre. Le groseillier aime la lumière sur ses jeunes tiges. La fructification apparaît principalement sur les rameaux de un ou deux ans.

Avertissement : évitez absolument de planter en sol gorgé d’eau ou compacté, surtout en fond de cuvette. Le groseillier redoute les excès d’humidité stagnante, qui favorisent l’oïdium et les pourritures de racines. En terrain lourd, mélangez sable grossier ou gravier au fond du trou pour drainer.

Quels sont les vrais risques à connaître avant de planter

Comme tous les arbustes à petits fruits, le groseillier à maquereau peut souffrir de certaines maladies, en particulier l’oïdium. Cela se traduit par un feutrage blanc sur les feuilles et les jeunes fruits. Gérard l’a observé une fois : “Je ne traitais jamais. Depuis, je taille plus court et je veille à ne jamais arroser le feuillage.”

Une autre précaution utile consiste à espacer suffisamment les pieds (au moins 1,20 m) pour permettre une bonne circulation de l’air. Cela limite fortement les attaques. Gérard n’utilise aucun traitement chimique : “Je préfère renforcer la plante avec du purin de prêle en pulvérisation début mai.”

Il faut également surveiller les fourmis et les pucerons au printemps, mais le groseillier est beaucoup moins attaqué que les framboisiers. Son bois épineux dissuade certains ravageurs. Un paillage régulier limite aussi les herbes indésirables et les chocs hydriques.

À quoi s’attendre dès la première saison

Avec une plantation faite à la bonne période, et un peu d’attention, les résultats ne tardent pas. Gérard récolte ses premières baies dès la mi-juin. Selon la variété, elles sont plus ou moins acidulées, rouges, vertes ou jaunes. Il les consomme nature, en tarte ou en gelée. “Les enfants adorent les grappes fraîches. Ça change des fraises.”

Les fruits se conservent bien quelques jours au frais, et ils supportent très bien la congélation. Un pied adulte produit entre 1,5 et 3 kg de fruits par an, selon le sol, la variété et la taille pratiquée. Certains jardiniers les associent aux fraisiers pour optimiser l’espace, d’autres les plantent en haie basse au fond du potager.

Ce que vous pouvez faire avant la fin août

Si vous avez un sol léger ou amendé, une exposition mi-ombragée, et un peu de compost à disposition, vous êtes prêt. Préparez votre trou de plantation en avance, installez le plant dans de bonnes conditions, paillez généreusement, taillez légèrement… et laissez faire la nature.

Continuer avec nous : Cassissiers et groseilliers : le petit coup de sécateur qui fait des grappes superbes l’an prochain

Les jardiniers qui misent sur ce fruit redécouvrent souvent un plaisir simple : voir un arbuste produire vite, bien, sans effort, et avec un vrai goût d’authenticité. Gérard en sourit : “C’est le genre de plante qui donne envie de transmettre.”

Mis à jour le 24 août 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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6 réponses

  1. Bonjour,
    Petites chenilles vertes sur mes 2 groseillers à maquereaux, pour la 2ème année consécutive, qui ont dévoré toutes les feuilles en quelques jours: un n’a pas survécu l’an dernier, j’ai traité le 2ème au printemps, sans grand succès….😔
    Cordialement

    1. Bonjour,
      Il s’agit sans doute de la tenthrède du groseillier. Un ramassage manuel rapide des chenilles et un traitement au savon noir ou au Bacillus thuringiensis sont les plus efficaces pour limiter les dégâts.

    1. Bonjour,
      On en trouve en jardinerie, pépinière ou sur des sites de vente de plants en ligne. (un peu partout en fait ! 🙂 )

  2. Bonjour
    J’ai un coin dans le jardin, sous un pin, et entouré de bambous..en fait, un triangle de 2m2, assez ombragé et qui subit la perte des feuilles de bambous et des aiguilles de pins. Pensez vous qu’un groseilles à maquereau pourrait s’y plaire. Je ne sais pas comment utiliser ce coin.

    1. Bonjour,
      Un groseillier à maquereau risque de mal s’y plaire, il préfère une terre plus fraîche et légère. Mieux vaut envisager des plantes d’ombre tolérantes aux sols secs, comme les hellébores ou les fougères.

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