Publié par Michel

“Je perdais mes tomates chaque été” : ce jardinier accuse une erreur que beaucoup font en juillet

9 juillet 2025

mildiou tomates
mildiou tomates

Tout allait bien au printemps. Les semis étaient forts, les tuteurs bien en place, les plants de tomate affichaient un vert rassurant. Et puis, juillet arrivait. Une semaine de chaleur orageuse, quelques matinées embrumées… et les premières taches noires apparaissaient. En quelques jours, les feuilles flétrissaient, les fruits noircissaient, l’espoir d’une belle récolte s’effondrait.

Cette scène, Alain la revivait chaque année dans son jardin ardéchois. Jusqu’au jour où il a compris qu’il faisait, sans le savoir, l’erreur que beaucoup de jardiniers commettent en juillet : négliger l’humidité ambiante, pourtant invisible à l’œil nu. “Je pensais que le danger venait surtout de la pluie, mais c’est la rosée du matin qui faisait tout basculer.”

Pourquoi les tomates sont-elles si sensibles à l’humidité de juillet ?

Le mois de juillet, avec ses contrastes météo, est un terrain parfait pour le développement du mildiou. Pas besoin de pluies diluviennes : une rosée persistante, des nuits douces et des températures entre 17 et 22 °C suffisent à déclencher l’alerte. Les spores du mildiou, déjà présentes dans le sol ou portées par le vent, n’attendent qu’une humidité constante sur le feuillage pour se développer à grande vitesse.

Ce que beaucoup ignorent, c’est que le mildiou n’a pas besoin d’eau visible pour agir. Il suffit d’un feuillage qui reste humide pendant plusieurs heures. Et en juillet, entre rosées, brouillards matinaux et arrosages mal placés, cette humidité est presque permanente dans certains potagers.

Voir également : Associer le myrte aux tomates : la méthode corse pour prévenir naturellement le mildiou

Cette erreur que beaucoup font sans s’en rendre compte

“J’arrosais en fin de journée pour éviter les coups de chaud. Je pensais bien faire… En réalité, je gardais mes plants dans une humidité constante toute la nuit.” C’est cette habitude qu’Alain a dû remettre en question. Car arroser en fin d’après-midi, en juillet, c’est offrir au mildiou un terrain parfait : des feuilles mouillées, une température clémente, et une absence de soleil pour tout sécher.

Il ne s’agit pas seulement d’eau. C’est l’humidité stagnante sur les feuilles, les tiges, les entre-nœuds, qui lance le processus. Et en juillet, cette humidité n’est pas rare : c’est même la norme dans de nombreuses régions françaises, surtout après un orage.

“Le plus trompeur, c’est le temps couvert après la pluie : les feuilles ne sèchent pas, et le champignon se régale.” prévient Vincent, maraîcher bio en Vendée.

Comment éviter le mildiou malgré un mois de juillet humide ?

Alain a changé ses habitudes. Il n’a pas tout révolutionné, mais il a fait trois ajustements simples qui, ensemble, ont tout changé :

D’abord, il arrose le matin, entre 6 h et 8 h. Même s’il faut se lever tôt, il sait que le soleil aidera à sécher le feuillage rapidement si quelques gouttes ont éclaboussé.

Ensuite, il a espacé ses plants à 80 cm au lieu de 50. “Je pensais perdre de la place, mais j’ai gagné en santé des plants.” Cette aération empêche l’humidité de s’installer durablement entre les feuilles.

Enfin, il a arrêté de tuteurer en buisson. Désormais, il palisse en hauteur pour éviter les zones d’ombre internes, là où l’humidité stagnait le plus. Résultat : une meilleure circulation d’air et moins de risques d’infection.

Et si le vrai problème venait de la rosée, pas de la pluie ?

On parle souvent de la pluie comme déclencheur du mildiou. Mais la rosée est tout aussi redoutable. Elle se dépose tous les matins d’été sur les feuilles, y reste plusieurs heures… et personne ne l’enlève. Si le soleil tarde à pointer, cette fine couche d’eau agit comme une invitation silencieuse pour les spores.

“Quand j’ai réalisé que la rosée pouvait faire autant de dégâts qu’une pluie d’orage, j’ai compris pourquoi mes traitements ne suffisaient pas,” confie Alain. Il a donc adapté ses pulvérisations de purin d’ortie, qu’il applique désormais juste avant les périodes humides annoncées, pas après.

Et vous, quelle est votre arme anti-mildiou ?

Alain n’est pas le seul à avoir vu sa récolte transformée grâce à des gestes simples. Mais chaque jardin est différent, chaque climat local apporte ses propres défis. Alors vous, quelle méthode avez-vous adoptée face à l’humidité de juillet ? Avez-vous aussi dû changer vos horaires d’arrosage, vos distances de plantation ou vos façons de tuteurer ?

Laissez votre expérience en commentaire : vos essais, vos échecs, vos solutions personnelles. Car c’est souvent en partageant ces petits détails de terrain qu’on trouve les meilleures réponses.

Mis à jour le 9 juillet 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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4 réponses

  1. En premier lieu il ne faut pas arroser.
    Planter très profond permet au pied de tomate d’avoir ce qu’il faut en eau.
    Et surtout pailler pour limiter l’évaporation.
    En deuxième lieu, surtout ne plus utiliser de purin d’ortie sur les feuilles mais plutôt du bicarbonate de soude : C’est le seul ingrédient qui fonctionne vraiment.
    Bon potager 😉

  2. Je suis à 1100 m d’altitude donc orages, pluie, quand je plante mes pieds de tomates je place des feuilles d’ortie au fond du trou que je mélange avec un peu de compost, le résultat depuis plusieurs années pas de maladies
    En espérant que cela utile à vous

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