Chaque année, quand le printemps revient, c’est la même rengaine pour les jardiniers du dimanche : quelles fleurs choisir pour ne pas devoir replanter tous les deux mois, tout en évitant les soins intensifs ? Pourtant, dans bien des jardins de nos aînées, une fleur discrète continue de s’épanouir sans relâche, presque comme par magie, de mai jusqu’aux premières gelées. Et elle le fait dans le silence, sans faire de manières, sans réclamer d’attention. Cette fleur ? L’impatiens de Nouvelle-Guinée. Longtemps oubliée, elle revient en force dans les massifs et les jardinières, parce qu’elle coche toutes les cases.
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Pourquoi autant de fleurs peinent à tenir dans la durée ?
Les jardiniers amateurs le savent : entre les floraisons éclair de certaines annuelles, les vivaces capricieuses et les fleurs de balcon qui fanent dès le premier coup de chaud, tenir un massif ou une jardinière en fleurs toute la saison devient un vrai casse-tête. Les besoins en eau, en engrais, l’ombre, le soleil, les parasites… un rien peut faire basculer un plan de culture.
Les erreurs classiques qui sabotent votre floraison sans que vous le sachiez
Ce n’est pas toujours une question de mauvaise volonté. Arroser trop ou pas assez, planter en plein soleil une variété d’ombre, oublier d’enlever les fleurs fanées… Autant de gestes qui pèsent sur la durée de floraison. Et même en respectant tout cela, si la plante est naturellement “courte en bouche”, le résultat ne sera jamais spectaculaire. C’est là qu’intervient l’impatiens de Nouvelle-Guinée : elle fait le travail, seule.
L’histoire d’une plante qui a conquis les anciens avant d’être redécouverte aujourd’hui
Dans les années 70-80, on la voyait partout. Sur les balcons, dans les potées suspendues, au pied des haies… Les jardinières de nos grands-mères étaient souvent peuplées de ces touffes denses aux fleurs vives, infatigables, capables de donner sans compter. Puis, elle est passée de mode. Trop “vue”, pas assez “exotique”, parfois remplacée par des géraniums zonales ou des surfinias. Mais aujourd’hui, avec le retour au jardin simple, efficace, durable, l’impatiens de Nouvelle-Guinée revient en grâce. Et elle n’a pas pris une ride.
Comment transformer vos massifs sans effort grâce à cette vivace généreuse
Cette impatiens hybride n’a rien d’ordinaire : elle fleurit jusqu’à huit mois par an si les températures restent douces, sans jamais demander plus qu’un peu d’eau en été. Elle se plaît en pleine terre comme en pot, à condition de ne pas être exposée au soleil brûlant. Le feuillage reste dense, brillant, même sans traitement particulier, et les fleurs se renouvellent sans intervention manuelle.
En intérieur, elle peut même continuer à fleurir l’hiver si on lui offre une pièce lumineuse. En extérieur, elle se comporte comme une annuelle dans les régions froides, mais elle peut être hivernée sans difficulté dans une véranda non chauffée.
Ce qu’il faut vraiment savoir avant d’adopter cette fleur sans souci
L’impatiens de Nouvelle-Guinée n’aime pas le calcaire. Si votre eau d’arrosage est dure, préférez l’eau de pluie ou laissez l’eau du robinet reposer 24h. En pot, un terreau pour plantes fleuries suffit largement. Elle apprécie la régularité sans excès : ni arrosage abondant, ni sécheresse prolongée. Pas besoin de taille, ni de traitements chimiques. Et contrairement à d’autres impatiens, elle résiste bien aux maladies fongiques.
Attention : l’impatiens de Nouvelle-Guinée peut souffrir si vous la placez dans un courant d’air froid ou une exposition directe au sud l’été. Elle n’aime ni le vent sec, ni la chaleur brûlante. Pensez à l’installer à l’abri, mais lumineuse.
Pourquoi cette plante fait un retour remarqué dans les jardins modernes
Parce qu’on veut aujourd’hui des plantes “intelligentes” : capables de fleurir longtemps, de s’adapter à plusieurs situations (ombre, mi-ombre, intérieur), de ne pas devenir envahissantes, et de faire du bien au moral. L’impatiens de Nouvelle-Guinée répond à tout ça. Elle offre une floraison riche, stable, étalée, dans des teintes vibrantes ou pastel, sans saturer l’espace.
Les variétés modernes sont encore plus résistantes, plus compactes, parfois panachées. Elles se marient avec presque tout, de la fougère au coleus, du lierre aux bégonias. Et leur capacité à maintenir un massif vivant pendant des mois fait d’elles un choix judicieux pour qui veut un jardin décoratif sans corvées.
Une favorite des anciens, devenue le bon plan des jardiniers d’aujourd’hui
Redonner une place à cette fleur dans nos jardins, c’est aussi renouer avec une logique plus rustique et moins gourmande en temps. Dans les régions où les hivers restent doux, elle peut même vivre plusieurs années de suite, refleurissant chaque saison. Les anciens la gardaient souvent d’année en année dans une véranda ou une pièce claire, comme on le fait avec un citronnier.
À une époque où chaque plante doit mériter sa place, l’impatiens de Nouvelle-Guinée prouve qu’on peut faire confiance aux classiques. Elle fleurit, elle dure, elle ne demande presque rien, et elle revient toujours.
Mis à jour le 4 juin 2025