Haricots mangetout : semez avant le 5 août pour éviter la panne sèche de récolte en fin d’été

Chaque année, c’est le même vide au potager : le mois d’août arrive, les premiers haricots ont fini leur cycle, et plus rien ne pousse assez vite pour prendre le relais. La récolte s’épuise, alors que l’envie de légumes frais reste intacte. Ce creux estival peut pourtant être évité facilement — en anticipant un dernier semis de haricots mangetout avant le 5 août.

Il ne s’agit pas d’un semis d’appoint, mais d’un vrai redémarrage express, qui permet de relancer une récolte en septembre-octobre. À condition de choisir les bonnes variétés, précoces et adaptées au cycle court de fin d’été.

Pourquoi semer des haricots début août ?

Semer des haricots nains mangetout début août permet de combler la période creuse entre les cultures d’été et les premières plantations d’automne. Ces variétés ont un cycle court — souvent 50 à 60 jours — et donnent une récolte rapide, échelonnée sur trois semaines.

Avec un sol encore chaud et des journées longues, les conditions sont idéales pour une levée rapide et une floraison précoce. C’est un moyen simple de prolonger les récoltes sans effort, et de profiter jusqu’à mi-octobre de gousses tendres, croquantes, toujours bienvenues dans l’assiette.

Quelles variétés de haricots sont adaptées aux semis d’août ?

Les variétés les plus fiables pour une récolte rapide sont les haricots nains mangetout dits “précoces”. Parmi les plus utilisées : ‘Contender’, ‘Cupidon’, ‘Ferrari’ ou encore ‘Slenderette’. Toutes ont en commun un développement compact, une floraison rapide et une gousse fine, sans fil, qui se récolte en 50 à 60 jours.

Ce sont des valeurs sûres pour une culture en fin de saison. Leur croissance rapide permet de devancer les premiers froids, même en région tempérée. Il suffit de bien arroser et de surveiller les limaces aux premiers stades.

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Jusqu’à quelle date peut-on semer sans risque ?

Dans la majorité des régions françaises, le 5 août est considéré comme la limite haute pour semer les haricots avec une récolte garantie. Au-delà, le raccourcissement des jours et la fraîcheur nocturne ralentissent la croissance et peuvent compromettre la production.

En zone méditerranéenne ou à exposition sud, il est possible d’aller jusqu’au 10 août. À l’inverse, dans les zones plus froides ou en altitude, mieux vaut viser la dernière semaine de juillet. Tout dépend du climat local et de la météo annoncée.

Comment réussir un semis express en été ?

Préparez un sol meuble, enrichi en compost mûr. Les haricots n’aiment pas les sols froids ni tassés. Semez en ligne, en poquets de 5 à 6 graines espacés de 30 à 40 cm. Arrosez abondamment juste après le semis, puis maintenez l’humidité sans excès.

Un paillage léger protège du dessèchement et garde la fraîcheur au sol. La levée intervient sous 5 à 7 jours si la température reste au-dessus de 18 °C. Ensuite, surveillez les premières feuilles : elles attirent souvent les limaces en été.

Peut-on récolter plusieurs fois avec un seul semis ?

Oui, un semis de haricots nains donne des gousses sur une période de 15 à 20 jours. Les fleurs n’éclosent pas toutes en même temps, ce qui permet d’échelonner la cueillette tous les deux ou trois jours. Ce rythme stimule la plante et maximise la production.

Il ne s’agit pas de plusieurs cycles successifs, mais d’une seule vague de floraison prolongée. Une seule ligne bien entretenue peut produire trois à quatre récoltes consécutives, soit l’équivalent d’un plein panier tous les 2 jours pendant deux semaines.

Faut-il fertiliser ou traiter en cours de culture ?

Les haricots nains fixent naturellement l’azote de l’air via leurs racines, grâce à des bactéries symbiotiques. Inutile d’ajouter de l’engrais azoté. En revanche, un apport léger de compost de surface peut aider à soutenir la floraison, surtout en sol pauvre.

En été, les maladies cryptogamiques sont rares, mais les pucerons peuvent apparaître si le feuillage est trop dense. Un binage léger et une bonne aération suffisent souvent à éviter les problèmes.

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Et après la dernière récolte ?

Les plants arrachés peuvent être laissés sur le sol ou intégrés au compost. Leurs racines enrichissent la terre en azote, ce qui prépare bien le sol pour les cultures suivantes. On peut aussi enchaîner avec un engrais vert, comme la phacélie ou la moutarde.

Ce semis d’août est donc une double opportunité : produire vite quand plus rien ne pousse, et régénérer la parcelle avant l’hiver. Pour un potager productif jusqu’au bout, c’est une astuce simple à ne plus jamais rater.

Mis à jour le 29 juillet 2025