Vous rêvez de récolter des tomates au parfum intense et des fraises sucrées comme jamais ? Si vos fruits vous semblent fades malgré vos efforts, ce n’est pas une question de variété ou de terre, mais souvent… d’un petit oubli courant en juin. Chaque année, des jardiniers passent à côté de ce geste simple, et voient leur potager produire beaucoup de feuilles… mais peu de plaisir. Pourtant, il ne faut ni engrais coûteux ni matériel sophistiqué. Seulement un peu d’attention – au bon moment.
Ce geste, c’est le pincement des gourmands pour les tomates, et la coupe des stolons pour les fraisiers. Deux actions faciles à réaliser, souvent négligées, mais qui orientent directement la sève vers les fruits. Résultat : moins de feuillage inutile, plus de sucre, plus de goût, plus de récolte. Et ça commence maintenant.
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Pourquoi vos fruits manquent parfois de goût (même avec du soleil)
Vous avez suivi les recommandations classiques : plantation au bon moment, arrosage régulier, exposition plein sud… Et malgré cela, les fraises restent petites, et les tomates, peu savoureuses. Le problème vient rarement de la météo. Il vient d’un détournement discret mais massif de l’énergie de la plante.
Chez la tomate, ce sont les “gourmands”, ces pousses qui apparaissent entre la tige principale et les feuilles. Si on les laisse grandir, elles transforment le plant en buisson dense, difficile à aérer et fatigué. Résultat : moins de lumière, plus de maladies, et des fruits plus petits, souvent insipides.
Côté fraisiers, ce sont les stolons qui posent problème. Ces tiges rampantes cherchent à produire de nouveaux plants. Un bon réflexe pour la survie de l’espèce, mais une vraie perte d’énergie pour la plante mère. Elle divise ses ressources, et les fraises en paient le prix.
“Ne rien faire en juin, c’est accepter que la plante nourrisse des tiges inutiles au lieu de concentrer ses forces sur les fruits.”
Comment ce simple geste transforme vos récoltes
Le pincement des gourmands est un réflexe ancestral chez les jardiniers. Il ne s’agit pas d’élaguer à tout-va, mais de supprimer délicatement ces petites pousses dès leur apparition. Ce geste guide la croissance vers l’essentiel : une tige forte, bien droite, qui porte des grappes de tomates plus charnues, mieux exposées au soleil, et remplies de sucres.
Pour les fraisiers, couper les stolons permet de stopper l’éparpillement. En supprimant les tiges rampantes, la plante ne se disperse plus : toute sa sève retourne aux fruits. Ce redéploiement de l’énergie s’observe vite. Les fraises deviennent plus grosses, plus brillantes, et surtout plus parfumées.
Ce geste n’est pas une option esthétique : il s’agit d’un levier de productivité naturelle. En quelques jours, les plants changent d’allure. Plus aérés, ils respirent mieux, captent mieux la lumière et résistent davantage aux maladies. Et c’est bien là que tout se joue : une plante saine, c’est une plante généreuse.
La meilleure façon de pincer et tailler sans stresser vos plants
Il n’est pas nécessaire d’être expert pour bien faire. Pour les gourmands, le plus tôt est le mieux. Dès qu’une pousse apparaît entre une feuille et la tige, pincez-la entre le pouce et l’index. Elle doit se détacher proprement, sans arracher le tissu autour. Plus elle est jeune, moins la plante souffre, et plus la cicatrisation est rapide.
Pour les stolons, armez-vous de ciseaux ou d’un sécateur propre. Coupez à 1 ou 2 cm de la base, en veillant à ne pas blesser le cœur du plant. Si vous souhaitez en conserver quelques-uns pour créer de nouveaux fraisiers, sélectionnez les plus vigoureux et laissez-les s’enraciner dans un petit godet avant de les séparer du plant mère.
Quand intervenir pour avoir le plus d’effet
Le mois de juin est idéal : la croissance est rapide, les fleurs se transforment en fruits, et la plante mobilise ses ressources. C’est donc le moment stratégique pour rediriger son énergie. Un contrôle hebdomadaire suffit : en arrosant ou en paillant, jetez un œil aux tiges secondaires, et agissez sans attendre.
En juillet, il sera plus difficile de corriger la trajectoire : les gourmands auront pris trop d’ampleur, les stolons se seront enracinés, et la plante aura perdu un temps précieux. En jardinage, mieux vaut un petit geste régulier qu’un gros rattrapage trop tardif.
Ce que vous gagnez vraiment (au-delà du goût)
Les fruits sont plus savoureux, oui. Mais ce geste améliore aussi tout l’équilibre de votre potager. Les plants sont plus sains, moins denses, mieux ventilés. Ils attirent moins les maladies fongiques, comme le mildiou chez la tomate. Ils résistent mieux aux chaleurs estivales. Et surtout, ils donnent envie d’être entretenus, tant le résultat est visible rapidement.
Chaque récolte devient plus satisfaisante. Non pas seulement en quantité, mais en qualité. En quelques semaines, vos paniers débordent de fruits qui sentent bon l’été, et que vous aurez plaisir à offrir, transformer ou simplement croquer sur place.
Et si ce geste est transmis à vos enfants ou petits-enfants, il devient bien plus qu’un conseil de jardinage. Il devient un savoir partagé, une tradition vivante, qui enrichit les étés au jardin.
Mis à jour le 21 juin 2025