Publié par Michel

Fin octobre, les guêpes sont toujours là : pourquoi il n’est pas trop tard pour piéger

29 octobre 2025

guepe
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Le jardin semble s’apaiser à la fin octobre. Les soirées sont plus fraîches, les massifs s’éteignent lentement, et pourtant… un bourdonnement familier persiste près de la terrasse. Les guêpes, qu’on croyait disparues avec les premières feuilles mortes, continuent à tournoyer autour des fruits oubliés, des composts ou des pots de confiture. Beaucoup rangent déjà leurs pièges, persuadés que la saison est close. C’est une erreur fréquente et parfois coûteuse.

Car à cette période, l’activité des guêpes ne s’éteint pas d’un coup. Elle se transforme. Les ouvrières, privées de leur reine, deviennent nerveuses, affamées, et se rapprochent des habitations. C’est souvent là, fin octobre, qu’elles sont les plus agressives et les plus nombreuses à proximité des humains. Ce moment de transition est aussi le dernier pour agir efficacement avant l’hiver. Et c’est là que le piège garde tout son sens.

Pourquoi y a-t-il encore des guêpes fin octobre ?

Contrairement à une idée tenace, les guêpes ne disparaissent pas dès les premiers froids. Sous climat continental, les températures d’octobre restent souvent suffisantes pour maintenir leur activité. Tant que le thermomètre dépasse les 10 °C la journée, elles continuent à sortir, à chercher du sucre et des protéines. Les reines fécondées, elles, cherchent un abri pour hiverner, tandis que les ouvrières errent encore plusieurs semaines avant de mourir.

Ces conditions font de la fin octobre une période charnière : le nid décline, mais la présence visible des guêpes augmente autour des maisons. Moins de nourriture naturelle, plus de compétition — la combinaison idéale pour qu’elles deviennent collantes… voire piquantes.

Quels risques si l’on ne pose plus de piège à cette période ?

Ignorer ces dernières guêpes, c’est souvent prolonger le problème. Non seulement elles continuent à gêner les repas dehors, mais elles peuvent aussi s’infiltrer dans les combles ou les abris pour passer l’hiver. Certaines fondatrices profitent même des zones tempérées d’un garage ou d’un grenier pour fonder leur nid dès mars prochain. En d’autres termes, ce que vous laissez vivre fin octobre peut devenir votre première nuisance du printemps suivant.

“Ne rangez pas vos pièges trop tôt”, prévient Marc Lefort, jardinier amateur en Alsace. “C’est souvent entre le 25 et le 31 octobre que je capture les futures reines. Une seule aurait pu donner naissance à des milliers de guêpes l’année suivante.”

Comment piéger efficacement les guêpes fin octobre ?

À ce stade de la saison, les guêpes sont moins sélectives. Un simple mélange sucré : bière brune, sirop et un trait de vinaigre, reste redoutablement attractif. Installez les pièges à l’abri du vent, près des zones ensoleillées où elles circulent encore : compost, murs exposés au sud, vergers ou zones de stockage. L’idée n’est plus de protéger un repas, mais de limiter les reines survivantes avant qu’elles ne s’abritent.

Pour ceux qui vivent sous climat continental ou semi-montagneux, le timing est même optimal jusqu’aux premières gelées. Tant qu’un vol de guêpes est visible en journée, le piège agit. Les températures douces de ces dernières années ont prolongé cette fenêtre d’action de presque deux semaines par rapport à il y a dix ans.

Une observation de terrain qui change tout

Chez les jardiniers aguerris, le mois d’octobre est devenu une période de vigilance. Beaucoup ont remarqué qu’un piège oublié en bord de potager continuait de se remplir jusque début novembre. Les insectes y entrent parfois par dizaines, preuve qu’il reste encore une activité soutenue. Ces retours du terrain contredisent les calendriers trop figés : la nature suit son propre rythme, et celui-ci évolue avec le climat.

Ne baissez pas la garde

Si vous entendez encore ce bourdonnement léger en fin d’après-midi, ne baissez pas la garde. Un simple piège peut encore faire la différence entre un hiver tranquille et un printemps plus envahi. Certains lecteurs partagent déjà leurs résultats tardifs : et vous, jusqu’à quand avez-vous observé des guêpes cette année ?

Mis à jour le 29 octobre 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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5 réponses

  1. C’est bien, mais une période ce sont les pompiers qui se chargeaient …aujourd’hui cest des entreprises privées et ce n’est pas donné, si cest si important pourquoi les municipalités ne feraient pas des interventions groupées.

  2. Bonjour,
    Il y a quelque chose qui me dépasse…
    Vous vous décrivez comme « un expert passionné en agriculture durable » et vous faites un article sur des pièges à guêpes qui sont de merveilleuses pollinisatrices.
    Je ne dois sans doute pas être câblé pour comprendre cette… schizophrénie.
    Bien à vous,
    Thomas

        1. L’article parle des guêpes sociales de fin de saison, celles dont le nid s’effondre et dont les reines cherchent un abri dans les maisons ou les greniers. Ce ne sont plus les pollinisatrices du printemps, mais des colonies agressives et invasives. Les pièges servent juste à limiter ces reines avant l’hiver, pas à nuire aux espèces utiles. (principalement les Vespula germanica et Vespula vulgaris).

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