Votre persil semblait en pleine forme l’an dernier, mais cette année, il stagne, jaunit, voire monte en graines sans prévenir. Vous n’êtes pas seul. Beaucoup de jardiniers constatent en juin que leur persil ne pousse plus comme avant, et ce n’est pas un hasard. Il existe une méthode simple, peu connue, pour lui redonner un second souffle : la division. Vous allez découvrir comment relancer la croissance de vos plants de persil jusqu’en novembre, sans produits chimiques, avec juste un peu d’anticipation.
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Pourquoi le persil cesse de pousser correctement à partir de juin
Le persil est une plante bisannuelle. Cela signifie que sa vie s’étale sur deux années, mais dès la seconde saison, il commence à montrer des signes de fatigue. En juin, un persil semé l’année précédente arrive souvent en fin de course. Sa racine pivotante, essentielle à sa vigueur, devient dure, lignifiée, et n’absorbe plus l’eau ni les nutriments aussi efficacement. Ce phénomène naturel ralentit la production de nouvelles feuilles.
Les symptômes sont faciles à reconnaître : feuilles qui pâlissent, tiges moins fournies, croissance au ralenti, ou pire, début de floraison. À ce stade, attendre une reprise est illusoire sans intervention. Pourtant, la plante garde un potentiel. Il suffit de savoir comment l’exploiter.
Ce que vous pouvez faire maintenant pour sauver vos plants
Il existe une alternative efficace au remplacement complet de vos plants : la division. Cette technique permet de multiplier les plants à partir des éclats encore vivants sur les bords de la touffe d’origine. Cela consiste à déterrer délicatement la motte, repérer les zones encore bien enracinées, et les séparer une à une avec précaution.
Chaque éclat replanté pourra se comporter comme un nouveau plant, relançant sa croissance là où la motte d’origine était à bout de souffle. Cette technique est d’autant plus utile qu’elle ne nécessite aucun matériel sophistiqué, seulement une fourche-bêche et un peu de délicatesse.
Comment diviser son persil sans risquer de l’endommager
Attendez une journée légèrement humide ou arrosez la veille. Cela facilitera l’extraction de la motte sans casser les racines. Déterrez avec soin à l’aide d’une fourche pour éviter d’abîmer les racines périphériques. Ensuite, isolez les éclats de persil les plus vigoureux, en vous assurant qu’ils comportent tous une portion de racine bien formée.
Replantez chaque éclat tous les 20 centimètres, dans un sol ameubli, frais, et surtout à mi-ombre. En été, une exposition trop ensoleillée stresse le persil et accélère son dépérissement. L’arrosage doit être régulier mais sans excès pour éviter la pourriture.
Avertissement : évitez les divisions si la température dépasse les 30 °C plusieurs jours d’affilée : les racines transplantées risquent de ne pas reprendre.
Et si la division ne suffit pas : semer à nouveau en juin
Si vos plants sont trop fatigués ou que vous souhaitez en profiter plus longtemps, juin reste une période possible pour semer du persil en pleine terre. Il faudra compter environ 3 semaines pour la levée, mais la plante sera ensuite productive jusqu’aux premières gelées. Arrosez régulièrement pendant la levée, car le persil déteste la sécheresse à ce stade.
Privilégiez des variétés adaptées aux fortes chaleurs comme ‘Géant d’Italie’ ou ‘Commun 2’, plus robustes face aux étés secs et mieux tolérées en exposition mi-ombre.
Quand verrez-vous les résultats après la division ou le semis
Une fois replantés, les éclats mettront environ deux semaines à reprendre activement. Vous observerez d’abord une stabilisation, puis l’apparition de jeunes feuilles bien vertes. En semis, les premiers résultats arriveront plus lentement, mais vous aurez un feuillage jeune, dense et parfumé en septembre. Dans les deux cas, vous obtenez du persil frais jusqu’en novembre, sans avoir à tout racheter ou changer votre plan de culture.
Mis à jour le 12 juin 2025