Dahlias : coupez à cet endroit précis en août pour deux mois de fleurs en plus

Début août, les massifs de dahlias sont souvent à leur apogée. Les tiges ploient sous le poids des fleurs, les couleurs éclatent, et tout semble prêt à durer jusqu’aux premiers froids. Pourtant, à peine quelques semaines plus tard, certains jardiniers voient la floraison s’essouffler, laissant place à un décor terne bien avant les gelées. Le problème ? Une énergie détournée vers la formation de graines, alors qu’elle pourrait encore nourrir des boutons floraux. C’est là qu’un simple geste, précis et régulier, change complètement le rythme de la plante.

On pourrait croire qu’il suffit de couper les fleurs fanées n’importe où. Mais c’est oublier que le dahlia fonctionne par points de croissance, et que mal positionner sa coupe revient à condamner les tiges secondaires à ne jamais fleurir. En plein mois d’août, l’emplacement du sécateur décide du nombre de semaines supplémentaires où le massif restera éclatant. Et la bonne nouvelle, c’est que ce geste s’apprend vite, et qu’il offre un résultat spectaculaire dès la première saison.

Pourquoi les dahlias arrêtent de fleurir si tôt sans intervention

Quand une fleur de dahlia se fane, la plante engage ses réserves pour former des graines. Ce processus est naturel, mais pour un jardinier, c’est un détournement d’énergie. En laissant trop de capitules fanés, on provoque une chute de la production florale. Les tiges se figent, les feuilles jaunissent parfois à la base, et les nouvelles pousses se font rares. Dans certains massifs, la floraison peut s’interrompre dès la fin août, alors que le potentiel est encore là.

Couper au bon endroit : le geste qui change tout

Le repère est simple : juste sous la fleur fanée, cherchez le premier nœud où deux feuilles partent de la tige. À l’aisselle de ces feuilles se cache un bourgeon latéral, prêt à se développer. C’est là qu’il faut couper, ni plus haut, ni plus bas. Trop haut, et la tige sèche inutilement ; trop bas, et vous supprimez des bourgeons encore exploitables. Ce geste libère immédiatement la circulation de sève vers la future tige florale, qui se formera en quelques jours.

Avertissement : couper au hasard peut condamner toute une partie de la plante à rester nue. Les bourgeons latéraux sont la seule garantie de nouvelles fleurs : un coup de sécateur mal placé en août réduit directement le potentiel de floraison pour la fin de saison.

À quelle fréquence intervenir pour prolonger la floraison

En août, le rythme idéal est de vérifier vos dahlias tous les trois à cinq jours. Ce suivi régulier empêche la plante d’entrer en phase de production de graines. Lors des périodes de pic, avec beaucoup de fleurs qui s’ouvrent et se fanent rapidement, il peut même être utile d’intervenir tous les deux jours. En procédant ainsi, on entretient un cycle continu : chaque coupe déclenche la naissance de nouvelles tiges florales, qui porteront leurs propres fleurs deux à trois semaines plus tard.

Retour d’expérience d’un jardinier passionné

Marc, qui cultive une cinquantaine de variétés depuis dix ans, raconte qu’avant d’adopter cette technique, il perdait un mois complet de floraison. « Je laissais souvent passer quelques fleurs fanées, pensant que ça ne changerait pas grand-chose. Mais en août, la différence est nette : si je coupe bien au-dessus d’un bourgeon, je gagne facilement huit semaines de fleurs. Le massif reste plein jusqu’aux premières gelées, et les couleurs tiennent mieux. »

Adopter le réflexe dès ce week-end

Le dahlia réagit vite aux soins apportés. Même si votre massif semble déjà décliner, commencer maintenant peut relancer la production. Le geste ne demande ni matériel coûteux ni connaissances complexes, seulement un peu d’observation et de régularité. Ce petit rituel d’août pourrait bien transformer vos fins d’été au jardin. Et vous, avez-vous déjà testé cette coupe précise pour prolonger la floraison ?

Mis à jour le 8 août 2025