Vous aimez votre glycine… jusqu’au jour où elle prend ses aises et commence à tout envahir. Pergola, gouttières, murs, fils électriques : plus rien ne semble l’arrêter. Et là, un doute vous ronge. Faut-il la tailler sévèrement ? Oui, mais comment, sans risquer de bloquer sa floraison l’année suivante ? C’est précisément la question que se posent de nombreux jardiniers en juillet. Bonne nouvelle : une méthode simple et efficace existe pour reprendre le contrôle sans compromettre le spectacle floral.
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Pourquoi votre glycine devient-elle si incontrôlable ?
La glycine est une liane vigoureuse. Très vigoureuse. Une seule saison suffit pour qu’elle lance des tiges longues de plusieurs mètres, à la recherche de tout ce qu’elle peut agripper. Ce comportement naturel s’explique par sa stratégie de croissance : produire un maximum de bois pour atteindre la lumière. Résultat : elle grimpe, s’enroule, s’insinue. Et sans intervention, elle finit par étouffer ses supports, voire elle-même.
Mais il ne s’agit pas simplement de couper au hasard. Une mauvaise coupe, au mauvais moment, peut supprimer les bourgeons floraux et vous priver de fleurs pour une année entière. C’est là que le mois de juillet entre en jeu.
Le moment parfait pour tailler sans compromettre la floraison
Juillet est le mois clé. La floraison de printemps est terminée, les jeunes pousses ont déjà pris de la longueur, et les bourgeons à fleurs de l’année suivante ne sont pas encore formés. C’est donc le moment idéal pour agir. Une taille effectuée maintenant stimule la ramification, oriente l’énergie de la plante vers les bourgeons floraux et permet de contenir son développement végétatif.
Cette taille d’été, dite « en vert », consiste à raccourcir toutes les tiges secondaires — celles qui partent des branches principales — à deux ou trois yeux. Cela suffit pour limiter la croissance tout en préservant le potentiel floral. Inutile de toucher aux grosses charpentes à ce stade.
Avertissement : ne taillez jamais votre glycine à ras ou en coupant toutes les nouvelles pousses d’un coup. Cela provoquerait un stress intense, favorisant la pousse anarchique de rejets… et vous condamnant à une absence totale de fleurs l’an prochain.
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Comment faire concrètement, sans s’y perdre
Munissez-vous d’un sécateur bien aiguisé et désinfecté. Repérez les pousses de l’année, souvent fines et longues, parfois déjà entortillées autour de tout ce qu’elles trouvent. Ne les arrachez pas. Raccourcissez-les proprement à 10 ou 15 cm, juste au-dessus d’un bourgeon orienté vers l’extérieur. Cela encourage la ramification et empêche la liane de continuer sa course folle.
Concentrez-vous sur les zones trop denses, notamment sur les hauteurs et autour des fenêtres, gouttières ou câbles. Supprimez aussi les rejets partant du pied si vous souhaitez conserver une belle charpente aérienne. Travaillez par étapes si la plante est très volumineuse. Inutile de tout faire en une fois, au risque de déséquilibrer la structure.
Faut-il la guider ou la laisser faire sa vie ?
Une glycine non guidée devient rapidement un monstre végétal. Elle a besoin d’un support clair et solide. Palissez-la régulièrement, surtout après la taille. Utilisez du fil de fer gainé ou du raphia, et attachez les tiges principales à l’horizontale autant que possible : c’est dans cette position qu’elles produisent le plus de fleurs.
Si vous avez une pergola, veillez à ne pas laisser plus de deux ou trois branches principales s’y développer. Trop de bois = moins de fleurs. Et trop d’enchevêtrements = des tailles pénibles chaque année.
Et si elle ne fleurit plus malgré tout ?
Si votre glycine semble avoir oublié comment fleurir, c’est peut-être qu’elle est trop jeune, trop nourrie en azote, ou trop taillée en fin d’hiver. L’erreur classique est de vouloir bien faire en taillant en mars, alors que les bourgeons floraux sont déjà formés. Une taille trop tardive les supprime.
Le bon réflexe : tailler maintenant, en juillet, puis laisser la plante tranquille jusqu’à l’hiver. Évitez aussi les engrais trop riches, surtout ceux destinés aux plantes vertes. La glycine aime la lumière, un sol drainé et un peu de retenue.
Faut-il tout couper si elle devient trop encombrante ?
Pas forcément. Si votre glycine a trop poussé depuis plusieurs années, il est possible de faire une taille de restructuration… mais pas en été. Ce type de coupe plus sévère se fait en février, sur bois nu. En juillet, limitez-vous à raccourcir et guider, quitte à programmer une taille plus forte en hiver si nécessaire.
Une glycine bien taillée chaque été reste généreuse, belle, et surtout maîtrisable. Vous pouvez ainsi profiter de ses fleurs spectaculaires sans qu’elle ne transforme votre jardin en jungle impénétrable.
Mis à jour le 16 juillet 2025
