Chaque année, les jardiniers amateurs ou chevronnés se retrouvent à la même période avec des plants de tomates déjà bien lancés. En juin, les tiges s’élancent, les premières grappes de fruits se forment, et tout semble aller pour le mieux. Pourtant, c’est précisément le moment où tout peut basculer si rien n’est fait. Un orage, un coup de vent, ou simplement le poids d’une grappe mûrissante, et c’est la casse assurée.
La bonne nouvelle ? Il suffit d’un geste simple pour éviter bien des dégâts : tuteurer ses tomates maintenant, avant que la plante ne dépasse un mètre. Attendre plus tard complique tout, rend l’opération plus risquée et peut freiner le développement des fruits.
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Les risques si vous attendez encore quelques jours
Juin marque un tournant pour les tomates. Les plants ont souvent atteint 60 à 80 cm, certaines variétés plus vigoureuses dépassant déjà le mètre. À ce stade, les tiges ne sont pas encore assez lignifiées pour porter les grappes, qui peuvent peser entre 1 et 2 kilos selon les variétés.
Sans tuteur, les tiges ploient, se tordent, voire se rompent. Une blessure à ce moment peut entraîner la perte de la tige principale, ralentir la croissance, ou pire : favoriser l’entrée de maladies par les plaies. Il n’est pas rare de voir un plant prometteur s’affaisser du jour au lendemain à cause d’un simple oubli.
“Tuteurer trop tard revient à intervenir dans l’urgence, souvent au détriment de la plante. On perd en rendement, en santé, et parfois la récolte elle-même.”
La meilleure méthode pour accompagner la croissance naturelle
Il existe plusieurs manières de tuteurer les tomates, mais toutes ne se valent pas. Le choix du tuteur, sa hauteur, son matériau, et la façon de guider la tige font une réelle différence. La technique du tuteur droit (souvent un bambou ou un piquet en métal) reste très répandue. Pourtant, elle ne suit pas le développement naturel de la plante, obligeant à attacher régulièrement la tige avec des liens, parfois trop serrés ou trop lâches.
À l’inverse, les tuteurs en spirale en métal offrent un support continu et souple. Ils permettent à la tige de s’enrouler progressivement autour de la structure, sans contrainte, et avec un maintien optimal. Aucun lien n’est nécessaire, et la tige suit simplement son élan. Pour les variétés dites “indéterminées” — celles qui continuent de pousser tout l’été — une hauteur de 1,8 mètre est le minimum. En dessous, vous devrez changer de support ou freiner leur croissance.
Quels matériaux choisir pour éviter les mauvaises surprises
Tous les tuteurs ne se valent pas. Le bambou est apprécié pour sa légèreté et son aspect naturel, mais il ne tient pas plus de trois à quatre saisons. À l’humidité, il devient glissant, friable et peut se casser au moment où on en a le plus besoin. Le métal, quant à lui, est robuste, résiste aux intempéries, et peut durer des années, surtout s’il est galvanisé ou peint. Le plastique, souvent économique, s’abîme vite au soleil et casse sans prévenir.
Le choix du tuteur dépend aussi du type de sol et de la fréquence des arrosages. Dans un sol dur, un piquet métallique s’enfonce mieux et tient plus fermement qu’un bambou fragile. Pensez aussi à l’aspect esthétique si vous cultivez en serre ou sur une terrasse : le métal offre une silhouette plus discrète et ordonnée.
Pourquoi il faut le faire maintenant, et pas dans deux semaines
Tuteurer au bon moment, c’est offrir à vos tomates une base stable pour grandir, fructifier, et résister aux coups de vent. C’est aussi faciliter votre propre travail. Quand la plante dépasse un mètre, elle devient plus difficile à manipuler. Les tiges sont plus fragiles, les grappes déjà en place rendent l’accès plus compliqué, et tout attachement peut provoquer une torsion ou un choc sur le système racinaire.
Faire ce geste maintenant, début juin, c’est aussi éviter les réparations de fortune en pleine saison, quand les fruits sont déjà là. Vous pourrez guider la plante dès sa croissance, sans avoir à improviser un système de soutien en plein mois d’août.
Un geste simple pour des récoltes généreuses
Si vos tomates sont déjà hautes, ne tardez plus. Installer un tuteur adapté, au bon moment, dans les bonnes conditions, ne prend que quelques minutes. Mais c’est un petit effort qui change tout. La plante sera mieux soutenue, les grappes arriveront à maturité sans encombre, et la récolte n’en sera que plus belle.
Au jardin, les gestes simples sont souvent les plus efficaces. Tuteurer en juin en fait partie.
Mis à jour le 12 juin 2025