Publié par Michel

Chanvre : comment extraire le CBD de la plante ?

23 août 2021

Pipette d'huile de CBD sur feuille de chanvre
Pipette d'huile de CBD sur feuille de chanvre

Dans les dernières années, le cannabidiol s’est énormément popularisé. Cela s’explique notamment par une souplesse législative grandissante, notamment au niveau européen. Les lois prennent en effet de plus en compte les études illustrant les vertus de cette molécule. Pour l’utiliser, toutefois, il faut savoir correctement l’extraire du chanvre. Cela, afin de pouvoir la commercialiser tout en gardant l’ensemble de ses bienfaits.

Extraire le CBD du chanvre, légal ?

La réponse à cette question diffère selon la localisation sur le globe. En France, toutefois, il n’y a pas beaucoup d’ambiguïté. À l’heure actuelle, le chanvre produit en France n’est utilisé qu’à des fins textiles. Ce n’est que depuis quelques mois que l’industrie du chanvre française a lancé des premières expérimentations thérapeutiques.

À terme, dans un délai court, le secteur pourrait lui aussi utiliser le CBD présent dans la plante de cannabis pour des produits plus diversifiés. Cela permettrait alors de développer toute une industrie variée en France, pour se positionner auprès des voisins leaders en CBD.

De fait, puisqu’il reste actuellement interdit de cultiver du chanvre afin d’utiliser ces molécules de CBD en France, la plupart des consommateurs s’orientent vers des boutiques en ligne. Il est, en effet, autorisé d’acheter et consommer du CBD, fabriqué légalement en Union Européenne, et issu des tiges et de la graine uniquement. Pour ces adeptes du cannabidiol, choisir le CBD hash en ligne, par exemple, permet de l’intégrer à sa routine en toute simplicité.

Pourquoi extraire le CBD du cannabis ?

Si la culture du chanvre bénéficierait de s’ouvrir à l’extraction, l’utilisation et la commercialisation du cannabidiol, c’est avant tout pour les effets de cette molécule. Largement plébiscitée aujourd’hui par de plus en plus d’acteurs clés, le CBD se retrouve en cosmétique, en alimentaire comme en huile ou à fumer.

Si ce composant du chanvre se décline autant, c’est parce qu’il assurerait de nombreux bienfaits. Insomnie, dépression, inflammations des os, épilepsie et arthrose : les recours thérapeutiques sont multiples. L’extraire du chanvre demande toutefois une méthodologie toute particulière.

Cela s’explique d’abord parce que le CBD doit être séparé du THC également présent dans le chanvre. En effet, si la première n’est pas considérée néfaste, le THC lui est identifié comme un psychotrope. Seul un taux inférieur à 0,2 % est autorisé en France. De plus, l’extraction doit être précise puisqu’elle pourrait autrement affecter la qualité même du CBD et réduire ses effets.

Les méthodes clés d’extraction du CBD

Afin d’obtenir le CBD tel qu’il est utilisé dans de nombreux produits, il est donc nécessaire d’identifier l’acide carboxylique présent dans le cannabis. C’est ce CBDA qui est traité. L’ingrédient, encore à un stade inactif, passe par un processus de décarboxylation. C’est cette séparation des molécules de dioxyde de carbone qui permet de convertir le CBDA en CBD.

Concrètement, plusieurs techniques permettent d’extraire le CBD. L’idée est en effet de filtrer la molécule, par exemple par chauffage ou à l’eau, en ayant recours à de l’alcool, de l’huile ou encore du dioxyde de carbone supercritique. C’est d’ailleurs cette dernière alternative qui est la plus réputée. Voici, brièvement résumées, les différentes méthodes clés d’extraction pour consommer du CBD :

  • par chauffage, généralement réalisé en deux étapes afin de ne pas abîmer les terpènes présents dans le CBD qui assurent de nombreux bienfaits ;
  • par dioxyde de carbone supercritique, un procédé réputé utilisé par les grosses structures, permettant de conserver l’ensemble des terpènes, de traiter en douceur la molécule et de ne pas laisser de résidu polluant ;
  • au butane, toutefois hautement inflammable, néfaste écologiquement, mais peu coûteux ;
  • à l’alcool, une des stratégies domestiques les plus répandues, bien qu’elle soit plutôt risquée, des résidus néfastes pouvant demeurer sur le produit ;
  • à l’huile végétale, dans un processus bien plus long pour une conservation de courte durée, mais permettant d’éviter tout résidu polluant et dangereux.

Mis à jour le 18 octobre 2024

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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