Cette technique des jardiniers américains permet d’avoir des figues dès la 2ᵉ année

Qui n’a jamais planté un arbre fruitier avec l’espoir d’en goûter les fruits rapidement, pour finalement devoir patienter des années ? Pour beaucoup de jardiniers amateurs, le figuier semble une solution idéale : facile à cultiver, généreux, résistant. Pourtant, même cet arbre réputé productif peut décevoir si certaines erreurs sont commises dès la plantation. Manque de soleil, arrosage mal géré, taille mal placée… autant de détails qui repoussent la première récolte de plusieurs saisons.

Ce délai, souvent vécu comme un échec, pousse certains à abandonner. D’autant qu’à l’ère des tutoriels rapides, l’attente de 3, 4 ou même 5 ans paraît interminable. Mais ce que beaucoup ignorent, c’est que des jardiniers expérimentés, notamment en climat chaud, ont mis au point une méthode étonnamment simple pour accélérer la production. Une technique qui transforme un jeune figuier en arbre déjà fructifère dès sa deuxième année.

Pourquoi mon figuier ne donne-t-il pas de fruits ?

Un figuier peut théoriquement produire des fruits tôt, parfois dès la deuxième année, mais dans la pratique, cette précocité est rarement au rendez-vous. En cause : un environnement mal adapté et des gestes de plantation trop approximatifs. Un figuier mal exposé, planté dans un sol détrempé ou enrichi à l’azote, va concentrer toute son énergie sur le feuillage. Il pousse, s’étale, mais ne fructifie pas.

Ce qui semble une simple phase de croissance devient alors un cercle vicieux. Le jardinier attend la première figue, taille à contretemps, ajoute de l’engrais pour « booster » l’arbre… et aggrave la situation. Résultat : après trois ans, toujours pas l’ombre d’un fruit. Ce scénario revient trop souvent, même chez les passionnés les mieux intentionnés.

Comment pousser un figuier à produire dès sa deuxième année ?

Le principe repose sur trois piliers : une exposition maximale au soleil, une contrainte légère du système racinaire, et une taille de formation précoce. Cette combinaison vise à pousser l’arbre à entrer en production plus tôt, comme s’il devait « sécuriser sa descendance » dans un environnement partiellement contraignant.

Concrètement, dès la plantation, le figuier est installé en pot ou dans une fosse restreinte (60×60 cm) avec des parois semi-rigides pour limiter l’expansion des racines. Cette restriction douce agit comme un signal de stress modéré. L’arbre, plutôt que de s’étendre, mobilise ses ressources vers la fructification.

Ensuite, les jeunes rameaux sont pincés dès l’apparition de six feuilles. Ce geste simple, effectué avec les doigts ou un sécateur, stimule l’apparition de branches secondaires, souvent porteuses des premières figues. C’est sur ce bois de l’année que les variétés précoces donnent leurs premiers fruits.

Peut-on vraiment récolter des figues dès la deuxième saison ?

Oui, et les retours sont nombreux : des jardiniers amateurs comme des producteurs plus aguerris témoignent de récoltes dès la deuxième saison. Parfois modestes, mais bien réelles : 8, 10, jusqu’à 20 figues sur un arbre encore jeune. Le déclic vient souvent du bon geste au bon moment : tailler sans excès, éviter l’engrais azoté, exposer plein sud et ne pas planter trop profond.

« Le plus gros risque, ce n’est pas de mal tailler, c’est de croire qu’un figuier met forcément 5 ans à produire. » Cette phrase résume l’état d’esprit de ceux qui ont observé leur figuier répondre positivement à cette méthode. Le végétal n’attend parfois qu’un petit coup de pouce pour se révéler.

Quelles variétés choisir et où planter pour réussir ?

Inutile de vivre dans un climat tropical pour tenter l’expérience. Même en région fraîche, certaines variétés comme Ronde de Bordeaux, Florea ou Grise de la Saint-Jean produisent rapidement si les conditions sont réunies. Le tout est de créer un environnement favorable dès le départ.

Nos lecteurs ont apprécié : Ce figuier produit du caviar végétal : cette variété oubliée fait frémir les grands chefs !

Installez votre figuier au soleil, contre un mur exposé plein sud si possible. Choisissez un pot de taille moyenne si vous êtes en terrasse, ou une fosse bien drainée si vous êtes en pleine terre. N’ajoutez pas d’engrais la première année, sauf un peu de compost mûr au printemps. Et surtout, pincez dès que les premières pousses atteignent six feuilles : ce geste, presque anodin, change souvent tout.

Quel résultat attendre la première année de récolte ?

Une fois que l’arbre a donné ses premières figues, même en petit nombre, il entre dans une dynamique productive. Il apprivoise le sol, structure ses branches, renforce son système racinaire. Et l’année suivante, les quantités augmentent naturellement. Ceux qui ont tenté l’expérience parlent d’un avant et d’un après. L’attente interminable laisse place à une récolte rapide, tangible, motivante.

Et vous, quelle a été votre expérience ? Vous avez testé cette méthode ou une autre pour faire fructifier un figuier rapidement ? Partagez vos astuces, vos réussites… ou vos échecs : ils valent tout autant.

Mis à jour le 14 septembre 2025