Publié par Michel

Cette méthode simple permet de garder ses géraniums en vie tout l’hiver

23 octobre 2025

geraniums
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Chaque automne, des millions de jardiniers voient leurs géraniums s’éteindre du jour au lendemain. Les fleurs encore vives la veille deviennent ternes, les feuilles pendent, et en une nuit de gel, tout s’effondre. Le pire, c’est qu’il suffirait de quelques gestes simples pour éviter cette scène familière. Le froid ne pardonne pas, mais les géraniums, ou plutôt les pélargoniums, savent parfaitement traverser l’hiver lorsqu’on leur offre les bonnes conditions.

Ce qui perd souvent les jardiniers, c’est le timing. On profite des dernières fleurs de l’automne, on se dit qu’il reste encore un peu de temps. Puis une première gelée blanche arrive, et la sève, encore pleine d’eau, se fige. Les tissus éclatent, la plante meurt. Pourtant, ces géraniums qu’on croit fragiles peuvent vivre dix ans ou plus, à condition de les aider à « dormir » sans souffrir du froid ni de l’humidité.

Pourquoi les géraniums gèlent-ils aussi vite ?

Le géranium de balcon vient d’Afrique du Sud. Là-bas, les températures ne descendent jamais en dessous de zéro. Son système racinaire n’a donc pas appris à se protéger du gel. En Europe, dès -2 °C, les cellules éclatent sous la pression de la glace. Mais ce n’est pas tout : l’humidité est un autre ennemi redoutable. Beaucoup laissent leurs jardinières dehors, protégées par un simple film ou un abri léger. L’eau s’infiltre, les racines pourrissent lentement. Et même sans gel, la plante finit par mourir, étouffée dans sa propre motte.

« Ne vous fiez jamais à la floraison d’automne : c’est un leurre. Dès que les nuits descendent sous 8 °C, il faut rentrer les géraniums. »

La méthode la plus fiable pour conserver ses géraniums vivants

Le secret, c’est d’imiter un hiver doux et sec. Avant toute chose, rentrez vos géraniums avant la première gelée. Placez-les dans un endroit hors gel, lumineux mais non chauffé : garage, véranda ou cave tempérée. L’objectif n’est pas de les faire pousser, mais de les maintenir vivants. La température idéale se situe entre 5 et 10 °C, avec un air sec et un minimum d’arrosage.

Avant de les installer, préparez-les : taillez toutes les tiges à 10–15 cm, supprimez les feuilles abîmées et les fleurs fanées. Ce nettoyage limite les maladies et favorise la reprise au printemps. Ensuite, laissez la motte sécher presque complètement. Un léger arrosage toutes les 4 à 6 semaines suffit, uniquement pour éviter que la terre ne se rétracte totalement.

Et si on n’a pas de pièce adaptée pour les rentrer ?

De nombreux jardiniers conservent leurs géraniums à racines nues. La méthode est ancienne mais redoutablement efficace. Il suffit d’arracher la plante avec un peu de terre autour des racines, puis de l’envelopper dans du papier journal sec. On peut suspendre les pieds tête en bas dans un grenier, ou les poser dans des caisses de sable. Tant que la pièce reste sèche et la température stable, les plantes survivent sans problème jusqu’au printemps.

Certains amateurs vont plus loin : ils rangent simplement leurs géraniums dans une cave obscure, totalement au sec, sans aucune lumière, d’octobre à mars. Et ça fonctionne ! D’autres préfèrent leur laisser un peu de clarté, dans un garage ou une véranda froide. Deux approches opposées, mais toutes deux valides : l’hibernation sèche ou la dormance douce.

« Le papier journal est un isolant naturel : il garde la plante au sec et empêche le gel de pénétrer. »

Les astuces de jardiniers francophones

Lorsque l’on pose la question à des jardiniers chevronnés, les conseils pratiques se recoupent. Un jardinier raconte conserver les mêmes géraniums depuis quinze ans en les laissant dormir cinq mois dans le noir complet, sans une goutte d’eau. Un autre, vivant en bord de mer, les garde dehors toute l’année sous un double voile de protection. Plusieurs insistent sur un point : la clé de la réussite, c’est la stabilité. Ni trop d’eau, ni trop de chaleur, ni changements brusques de température.

Cet article à propos du géranium a aussi intéressé : Avant d’arroser vos géraniums, attendez toujours 48h : voici pourquoi

D’autres partagent une astuce simple : recouvrir la terre d’un papier journal ou d’un voile de coton pour limiter les variations thermiques. Certains ajoutent une poignée de sable sec sur la motte avant de rentrer le pot, ce qui améliore l’aération et réduit les risques de pourriture. Beaucoup confirment qu’un géranium légèrement sec passe mieux l’hiver qu’un géranium trop arrosé.

Un conseil revient sans cesse : « Mieux vaut un hiver trop sec qu’un hiver trop humide. » L’humidité est l’ennemi numéro 1 des géraniums hivernés. Dans le doute, il faut donc toujours réduire les arrosages plutôt que les augmenter.

D’autres conseils génériques en vidéo :

Le réveil du printemps : quand ressortir les géraniums ?

À partir de fin mars dans les régions douces, ou d’avril ailleurs, les géraniums sortent de leur sommeil. Il suffit alors de les réveiller progressivement. Commencez par les exposer à la lumière quelques heures par jour, puis augmentez la durée. Une taille légère au-dessus des nouvelles pousses, un rempotage dans un terreau frais et un peu d’engrais à base de potasse relancent la floraison.

Les jardiniers expérimentés le savent : voir refleurir les mêmes géraniums d’une année sur l’autre est une vraie satisfaction. C’est une manière de prolonger le lien avec ses plantes, de faire vivre un jardin plus durable et plus personnel. Et c’est souvent à ce moment-là que le balcon reprend vie, avec des fleurs plus nombreuses et des tiges plus vigoureuses qu’auparavant.

Et vous, comment passez-vous l’hiver avec vos géraniums ?

Certains les suspendent dans un grenier, d’autres les enveloppent dans du papier journal, d’autres encore les gardent sur le balcon sous un voile protecteur. Quelle que soit votre méthode, le résultat est souvent une question de feeling et d’observation. Partagez votre façon de faire, vos essais, vos réussites ou vos ratés : c’est ainsi que se transmettent les vrais gestes du jardin, ceux qu’aucun manuel ne remplace.

Mis à jour le 23 octobre 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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6 réponses

  1. Bonjour. Moi je les rentre d’abord sous le bûcher et après les avoir nettoyés je les rentre au garage dès que le froid commence à se faire sentir, sans arrosage. Et au printemps passage sous le bûcher, petit nettoyage engrais et arrosage. Je les garde ainsi plusieurs années, voire plus de 10 ans pour certains. Bonne journée à vous et merci pour vos conseils.

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