Publié par Michel

Cette méthode sans serre permet d’obtenir une bignone en 2 mois, gratuitement

3 septembre 2025

bignone
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Vous avez repéré une superbe bignone dans un jardin voisin et vous rêvez d’avoir la même chez vous ? Vous pensez qu’il faut investir dans une plante bien développée ou installer une serre pour réussir une multiplication ? Pas du tout. Il existe une méthode accessible à tous, sans matériel sophistiqué, qui permet d’obtenir un jeune plant robuste en moins de deux mois. C’est simple, économique, et ça fonctionne.

Cette technique, longtemps utilisée par les jardiniers passionnés, reste méconnue du grand public. Et pourtant, elle donne d’excellents résultats, notamment pour des plantes comme la bignone, difficiles à bouturer. Pas besoin de serre chauffée, ni de système de brumisation : avec un peu de patience et un geste bien placé, la nature fait tout le travail à votre place.

Pourquoi la bouture échoue souvent avec la bignone

La bignone (Campsis) est une liane généreuse, qui offre une floraison spectaculaire et pousse vigoureusement une fois bien enracinée. Mais malgré son apparente robustesse, elle reste capricieuse lorsqu’il s’agit de la multiplier par bouture. Beaucoup s’y essaient, peu réussissent.

En cause ? Des tiges souvent creuses ou peu lignifiées, qui rendent l’enracinement difficile. Pour réussir une bouture de bignone, il faudrait réunir des conditions très précises : chaleur constante, humidité maîtrisée, et idéalement un environnement sous serre. Autant dire que dans un jardin classique, ce n’est pas gagné.

“Tenter une bouture de bignone sans matériel adapté revient souvent à attendre en vain un enracinement qui ne viendra jamais.”

Plutôt que de persister avec une méthode peu fiable, mieux vaut opter pour une solution plus naturelle et efficace : la marcotte. Avec cette technique, la tige reste reliée à la plante mère, elle est nourrie en continu, et l’enracinement se fait sans stress.

Comment le marcottage permet d’obtenir un plant en moins de 2 mois

Le principe du marcottage est simple : au lieu de couper une tige pour tenter de la faire reprendre, on l’incite à produire des racines tout en restant attachée à la plante principale. Cela limite les risques d’échec et permet un enracinement progressif, sans choc.

La meilleure période pour marcotter une bignone s’étend de mi-août à fin septembre. À ce moment-là, les tiges sont assez mûres, le sol est encore chaud, et l’humidité ambiante favorise le développement des racines. Avec de bonnes conditions, il suffit de six à huit semaines pour qu’un enracinement solide se forme.

Pour réussir, il faut choisir une tige souple et saine, proche du sol. On l’incise légèrement à l’endroit qui sera enterré, puis on la plaque contre la terre. Une pierre ou un crochet permet de la maintenir en place. Ensuite, on recouvre de terreau et on garde le sol humide sans excès. La nature s’occupe du reste.

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Quand séparer la marcotte et comment l’installer définitivement

Une fois les racines bien développées – ce qui prend généralement 1 à 2 mois – il est temps de libérer la jeune plante. Il suffit de couper la tige entre la marcotte et la plante mère, puis de replanter immédiatement dans un sol bien ameubli ou dans un grand pot. Cette étape marque le début de la vie autonome du nouveau pied.

Il est essentiel d’arroser généreusement durant les premières semaines et de protéger le sol avec un paillage. Le jeune plant mettra environ deux ans à s’installer pleinement, mais il développera rapidement une belle vigueur. D’ici peu, il sera lui-même en mesure d’être multiplié par marcotte, à son tour.

Faut-il investir dans du matériel ou des produits ?

Non. C’est l’un des grands avantages de cette méthode : elle ne nécessite aucun achat. Pas de pot spécial, pas de serre, pas d’hormone de bouturage. Vous pouvez même improviser un marcottage aérien avec une simple bouteille ou un sac plastique, si la tige ne touche pas le sol. L’objectif est simplement de maintenir une humidité constante autour de la zone entaillée.

Ce système fonctionne d’autant mieux qu’il est local : la plante est déjà adaptée à votre sol et à votre climat. Vous évitez ainsi le stress lié à une acclimatation, souvent problématique avec les plants achetés.

Un dernier conseil pour ne pas perdre de temps

Si vous tentez cette technique, n’oubliez pas un point crucial : la patience. Le marcottage n’est pas instantané, mais il est fiable. Un contrôle régulier de l’humidité du sol et un bon choix de tige sont les clés de la réussite. Ne vous précipitez pas pour couper la marcotte, attendez des racines bien formées. Et surtout, évitez de le faire trop tard dans la saison : passé fin septembre, les chances d’enracinement rapide diminuent fortement.

“Mieux vaut une marcotte bien enracinée en septembre qu’un plant fragile arraché en novembre.”

Mis à jour le 3 septembre 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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