Vous avez semé vos plants de courgettes avec soin, l’arrosage est régulier, les feuilles sont belles… et pourtant, la floraison se fait attendre ou les fruits restent timides. Ce scénario, frustrant, touche de nombreux jardiniers. Il n’est pas rare de voir des plants vigoureux mais peu productifs, simplement parce qu’un élément essentiel a été oublié : la nourriture du sol, au moment-clé.
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Ce que change vraiment une cuillère de compost bien placée
Le compost n’est pas qu’un amendement de fond. Lorsqu’il est utilisé de façon ciblée, en petite quantité, au moment précis où la plante commence à fleurir, il agit comme un véritable coup de fouet. C’est à ce moment-là que les besoins en nutriments explosent : le plant a besoin de phosphore pour initier la floraison, et de potassium pour assurer une formation de fruits abondante. Une cuillère à soupe de compost bien mûr, déposée à 5-10 cm de la base du plant et légèrement incorporée, suffit souvent à relancer la machine.
À quel moment l’appliquer pour des résultats visibles
Le timing est essentiel. Ce geste ne sert à rien trop tôt, ni trop tard. Il faut l’effectuer dès l’apparition des premiers boutons floraux. C’est le signal que le plant passe en mode reproduction. Le compost agit alors comme une réserve lente mais efficace de nutriments disponibles au moment critique. Ni trop concentré pour brûler les racines, ni trop pauvre pour rester sans effet.
Quel type de compost utiliser pour vos courgettes
Le compost doit être parfaitement décomposé. Autrement dit, ni trop jeune, ni encore chaud. On reconnaît un bon compost mûr à son odeur de terre forestière, sa couleur noire homogène et sa structure fine. Un compost encore en décomposition peut attirer les nuisibles ou provoquer des déséquilibres (notamment une montée d’azote qui nuira à la floraison).
Attention : évitez absolument d’utiliser du compost contenant des épluchures d’agrumes non dégradées ou des restes de viande, même en petite quantité. Ces déchets mal compostés peuvent déséquilibrer la plante ou introduire des pathogènes.
Faut-il répéter ce geste au cours de la saison ?
Oui, mais pas trop souvent. Une seconde application peut être bénéfique 4 à 6 semaines après la première, si la saison est longue et les récoltes continues. L’idée n’est pas d’engraisser le sol en permanence, mais de fournir un petit boost à un moment stratégique. Trop d’amendement rendrait le plant paresseux ou favoriserait le feuillage au détriment des fruits.
Pourquoi ça fonctionne aussi bien avec les courgettes
Les courgettes sont des plantes gourmandes qui réagissent vite à un bon apport nutritif. Contrairement à d’autres légumes, elles poussent très rapidement et leur production est conditionnée par une floraison continue. Une plante bien nourrie au bon moment démultiplie ses fleurs femelles, celles qui donneront les fruits. On observe souvent, quelques jours après l’apport, une explosion de fleurs suivie d’une hausse nette de la production.
Et si le sol est déjà riche ?
Même dans un sol bien préparé, cette cuillère ciblée agit comme une piqûre de rappel. Ce n’est pas une question de quantité globale, mais de disponibilité locale. À proximité immédiate des racines, au moment de la floraison, les nutriments doivent être faciles d’accès. Ce petit ajout localisé garantit une réponse rapide de la plante, là où elle en a le plus besoin.
Et vous, vous l’avez testée cette cuillère ?
Chaque jardin est unique, et les retours d’expérience sont précieux. Que vous jardiniez en pleine terre ou en bac, sur un sol riche ou pauvre, cette méthode s’adapte facilement. Avez-vous essayé cette technique sur vos courgettes ou d’autres cucurbitacées ? Vos commentaires et résultats sont les bienvenus ci-dessous.
Mis à jour le 25 juin 2025
